Publicité

Caris cyclones - Mode d’emploi

Publié le 31 décembre 2022

Comment se prépare-t-on au passage d’une tempête tropicale ? Que faire de son congélateur plein à craquer, pendant une coupure d’électricité ? Se préparer un bon repas pendant un cyclone, c’est possible ? Mode d’emploi.

Article du magazine Explore La Réunion avec la Fédération Réunionnaise de Tourisme


On se prépare...

Lorsque l’alerte orange est déclenchée, on pense à faire des réserves : de l’eau en quantité suffisante, des piles, une lampe et une radio à piles, des bougies ainsi que des médicaments si une personne du foyer suit un traitement. “Dès l’alerte, je regarde aussi ce qu’il y a dans le congélateur pour cuisiner des caris au fur et à mesure”, indique Roseline. Larissa, elle, vérifie tout ce qui se trouve déjà dans ses placards avant d’aller faire des petites courses et achète essentiellement des boîtes de conserve. Inutile de remplir son caddie, tel un survivaliste. “Ce n’est pas non plus la fin du monde”, relativise Chloé. De son côté, Larissa pense à remplir les poubelles et bouteilles d’eau, pour avoir de quoi se laver, cuisiner et boire. Enfin, elle “rentre certaines plantes, les animaux, les meubles et barricade certaines fenêtres”.


On fait avec les moyens du bord...

Pendant les cyclones, on oublie les produits frais et on se dirige vers les boîtes de conserve. En cas de coupure d’électricité, on “laisse son réfrigérateur et son congélateur fermés”, comme le recommandent tous nos experts, afin de garder les produits au frais. Ou on “limite leur ouverture au maximum”, précise Sébastien. Panne d’électricité dans le quartier ? Pas de panique, c’est là que les boîtes de conserve interviennent. Christophe opte pour du thon, du maïs, des boîtes bœuf qu’il adore, du cassoulet ou des sardines Robert à cuisiner en sauce, à la gazinière. Des sardines Robert ou Pilchard, voilà aussi ce que choisit Roseline, qu’elle accompagne de gros piments.


ROSELINE : “Je me souviens avoir mis trois heures pour aller au Tampon depuis Saint-Pierre. J’ai vu des citernes et des toits partir. Fakir a été violent mais bref, heureusement.”


Si les conditions le permettent, Roseline préfère les cuisiner au feu de bois. Hélène, elle, le revendique : elle aime manger ! Alors cyclone ou pas, le repas doit être consistant. “Je cuisine à la gazinière ou au feu de bois, éclairée à la bougie ou à la lampe, dit-elle. Du riz, des grains, de la viande et du piment, en sauce d’huître ou en civet. Je peux aussi préparer un bouillon de coquilles. Mon frère m’a appris à les pêcher et c’est succulent !” Pour ceux qui vivent en appartement et ont des plaques électriques, Jade a une alternative : le réchaud de camping


On tue le temps ensemble...

“Ces moments sont un retour aux sources. On se retrouve, on passe le temps dans une ambiance conviviale”, confie Christophe qui profite des coupures de courant pour jouer avec ses proches, discuter, se raconter des histoires effrayantes ou rire ensemble. “Petite, j’adorais me mettre à la fenêtre pour regarder la tempête, se souvient Chloé. Il n’y a rien à faire entre les repas quand il n’y a pas d’électricité, alors on fait des jeux, on écoute la radio”.


SÉBASTIEN : “Fakir a fait beaucoup de dégâts dans l’Est. Je l’ai vécu de l’extérieur, j’étais sur la route. Il y avait des arbres couchés partout, des routes cassées.”


La vie reprend son cours...

Après le passage du cyclone, “vient le moment du nettoyage de la cour”, explique Larissa. “Je vais voir si les voisins n’ont pas besoin d’aide, je prends des nouvelles de la famille pour m’assurer qu’elle va bien.” Si les routes ne sont pas coupées, elle va aussi voir les cascades, les rivières et la mer de loin. “Avec prudence, évidemment”.

LES ALERTES EN RÉCAP’


Il y a peu, le système d’alerte cyclonique a été revu pour intégrer l’alerte violette, en cas de vents supérieurs à 200 km/h. Les autres alertes, elles, restent inchangées. Petite piqûre de rappel :

PRÉ-ALERTE JAUNE CYCLONIQUE : menace potentielle dans les jours à venir. L’information est donnée soixante-douze heures avant le passage de la tempête ou du cyclone.
ALERTE ORANGE CYCLONIQUE : danger dans les vingt-quatre heures. Fermeture de toutes les crèches et établissements scolaires. L’alerte est déclenchée vingt-quatre heures avant l’arrivée du météore, pour que les habitants puissent se préparer.
ALERTE ROUGE CYCLONIQUE : la population est confinée. Interdiction, donc, de sortir de chez soi.
ALERTE VIOLETTE : présence de vents supérieurs à 200 km/h en rafales. Confinement généralisé. Un préavis est donné trois heures avant son déclenchement.
PHASE DE SAUVEGARDE CYCLONIQUE : la menace est écartée mais des dangers subsistent. Le retour à la normale se fait progressivement.


Lire le magazine complet sur : https://frt.re/wp-content/uploads/2022/05/BAT-mag-6.pdf

Publicité