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Expedit Begue, 47 ans, chef d’entreprise en région parisienne

Publié le 21 novembre 2005

De la Chaloupe Saint-Leu à Paris, il y a un chemin qu’Expedit a emprunté à la fin des années 70 et qui l’a fait passer successivement par Madagascar, Lyon et la Suisse Allemande. Après 15 ans d’expérience en tant qu’installateur et dépanneur de matériel frigorifique, il a créé sa propre entreprise de distribution d’appareils de "froid spécial". Le froid spécial (appareils pouvant produire de -80° à -150°c) est utilisé dans les laboratoires, principalement pour la recherche.

Expedit Begue

Comment s’est décidé votre départ de la Réunion ?

"Je n’avais plus envie d’aller à l’école et j’avais envie de voir autre chose. A 18 ans, j’ai bénéficié du système d’apprentissage de l’époque (BUMIDOM), qui permettait à ceux qui le désiraient de venir en métropole pour apprendre un métier. Je suis d’abord passé quelques mois par Madagascar, pour une remise à niveau scolaire. Arrivée en métropole, direction Lyon pour une période d’adaptation à la vie métropolitaine (l’administration, les filles...). A la fin de cette période, avec l’aide un conseiller, j’ai choisi mon orientation professionnelle : frigoriste. Avant de démarrer ma formation, j’ai dû me libérer des obligations militaires en devançant l’appel".

Et ensuite ?

"Après le service, j’ai travaillé un peu et fait une formation pendant neuf mois. J’ai immédiatement trouvé du travail. A l’époque, c’était facile. J’ai changé beaucoup d’entreprises pour augmenter mon salaire et acquérir un maximum d’expérience, mais l’expérience ne suffit pas j’ai dû suivre des formations au sein d’autres entreprises et en cours du soir dans un lycée technique à Paris. Je suis parti quatre ans en Suisse, ce qui m’a beaucoup apporté surtout pour la gestion du temps. Et ainsi, j’ai pu créer mon entreprise en 1995".

Que vous a apporté la mobilité ?

"L’autonomie et l’indépendance. J’ai été obligé de me débrouiller seul. Le fait d’être "sans famille" ici a probablement permis un plus grand investissement professionnel".

Quels conseils donneriez vous aux jeunes Réunionnais ?

"Travailler à l’école. Ce qu’on n’a pas appris à l’école, il faut l’apprendre un jour ou l’autre pour s’en sortir".

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