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Portraits de Réunionnais de la Creuse

Publié le 23 janvier 2014

C’est la première fois qu’un tel travail est réalisé. En se rendant sur place, le photographe Bruno Arbesú a capté les visages des ces enfants d’autrefois, dont certains ne sont jamais revenus sur leur île d’origine. En entrant chez eux, il a pu constater que la Réunion était bien présente dans leur cœur et dans leur foyer.

Lire aussi : Portraits photos de Réunionnais ex-enfants de la Creuse


Portraits de Réunionnais de la Creuse - Bruno Arbesu

Dans les années 60 pour pallier au déficit démographique de certains départements français, le ministre de l’intérieur de l’époque, Michel Debré, a l’idée d’amener en métropole des enfants de La Réunion. Plus d’un millier de ces enfants, dont l’âge allait de quelques mois à l’adolescence, se sont ainsi retrouvés d’un jour à l’autre éparpillés dans plusieurs départements français, en majorité dans la Creuse. Une fois arrivés en France, les Réunionnais ont souvent été confrontés à des conditions de vie difficiles, et de longues années se sont écoulées avant que certains d’entre eux ne puissent retourner chez eux en visite ou définitivement pour une minorité.

Plus d’informations sur les enfants de la Creuse / La page d’accueil CREUSE (12 membres - 50 articles) / Remerciements : Bruno Arbesú (d’autres portraits d’enfants de la Creuse en cliquant sur ce lien)

Portraits d’identité d’enfants accueillis dans le Foyer pour les Réunionnais à Gueret (Creuse). Document fourni par Simon A Poi. Monsieur A Poi, président de l’Asociation des Réunionnais de la Creuse, apparaît au coin supérieur droite.

Le photographe : Bruno Arbesú est né à Madrid en 1972. Il est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles (1996). Responsable photo du magazine France Culture Papiers, il vit entre la France et l’Espagne.

Pour continuer ce travail de mémoire, Bruno Arbesú souhaite rencontrer d’autres Réunionnais de la Creuse ou arrivé dans d’autres départements. Contact : [email protected]

SIMON A POI. Cuisinier. Président de l’Association des Réunionnais de la Creuse. Né en 1954, il arrive en Métropole à l’age de 12 ans en même temps que ses 6 frères et soeurs et 12 cousins. Il retourne en visite à la Réunion pour la première fois 20 ans après avoir quitté l’île.
Paysage hivernal dans la Creuse où des dizaines des réunionnais se sont retrouvés déplacés dans les années 60.
LYDIE CAZANOVE. Elle arrive dans la Creuse à 15 ans, en 1966. Ell restera jusqu’à sa majorité au foyer prévu pour les Réunionnais à Gueret. Elle ne fait un voyage à la Réunion, que 25 ans après son départ.
Jacques Dalleau arrive à 16 ans dans la Creuse (en 1966). Il n’est jamais retourné à la Réunion depuis. Il a vécu au foyer de Gueret et a fait deux familles d’accueil.
MYRIAM LAFONT. Sans profession. Elle arrive en métropole en 1967. En dehors du foyer pour les Réunionnais, elle fait deux familles d’accueil. Son frère, arrivé avec elle, se suicide au début des années 2000.
JEAN MARIE HIRIEL. Sans profession. Il arrive en métropole en 1966 avec trois autres frères. Il n’est jamais retourné à la Réunion.
Chez un Réunionnais de la Creuse. La décoration de la salle de bains a été réalisé par le propriétaire avec des motifs qui rappellent la vie à La Réunion.
Chez un réunionnais de la Creuse.
JEAN THIERRY LAGRAVE. Né en 1966, il est amené en métropole en 1968. Il arrive avec 8 autres frères et soeurs, qui sont tous séparés dès leur arrivé. Il passe par trois familles d’accueil. Il reste toujours dans la Creuse et n’est jamais retourné à la Réunion.
JEAN CHARLES SERDAGNE. Chauffeur routier. Il arrive en métropole en 1966 à l’âge de 13 ans. Il passe un mois dans le foyer de Gueret et puis il est placé dans une famille de fermiers où il subit des conditions de vie très difficiles pendant trois ans.
YVON THIBURCO. Boulanger. Il arrive en métropole en 1966 à l’âge de 13 ans. Il passe un mois au foyer puis part avec une famille d’accueil avec laquelle ça se passe plutôt bien. Il retourne pour la première fois à la réunion en 2003 où il revoit des membres de sa famille.

Pour continuer ce travail de mémoire, Bruno Arbesú souhaite rencontrer d’autres Réunionnais de la Creuse ou arrivé dans d’autres départements. Contact : [email protected]

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