Publicité

ANNETTE Gilbert

Publié le 1er janvier 2014


ANNETTE Gilbert en 1983

Chef d’entreprise, né le 10 mars 1946 à Diégo Suarez (Madagascar). Fils d’Amable Annette et d’Agnès née Vissouvanadin. « Ma mère était indienne, tamoule et mes arrière-grands-parents venaient de la banlieue de Pondicherry. Et je suis totalement réunionnais du côté de mon père avec des ancêtres qui sont arrivés à la Réunion en 1670 » (Quotidien de la Réunion, 9 janvier 2007). Divorcé. Remarié suivant la coutume malgache en août 2009 à Diégo-Suarez. 3 enfants. À 12 ans, il quitte la Réunion pour effectuer des études secondaires à l’Ecole d’enfants de troupe à Tulle (Corrèze). Puis les diplômes s’enchaînent : baccalauréat, diplôme de l’Institut supérieur technique d’outremer du Havre (Seine-Maritime) et diplôme de l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) à Saint-Denis de la Réunion Il débute sa vie professionnelle comme Volontaire pour l’Aide Technique (VAT) à la Compagnie lyonnaise de Madagascar (devenue Scoa), à Saint- Denis de la Réunion. Éducateur sportif en 1966, il entre dans le privé pour assumer la direction régionale de L’Oréal et la direction commerciale des Etablissements Frédéric Legros (1970-1993), démissionnaire pour assurer ses mandats électifs. Après avoir effectué une traversé du désert liée aux affaires judiciaires de la municipalité de Saint-Denis, il dirige la Fédération Léo Lagrange à Saint-Denis en 1988 Militant socialiste depuis 1976, il est battu aux élections municipales de Saint-Denis en 1983 lors de sa première participation à un scrutin comme tête de la liste d’Union pour la majorité présidentielle, avec comme colistiers Jacques Hoarau, Albert Ramassamy, Laurence Vergès, Jules Raux, André Padeau, Jean-Claude Nurbel, Michel Folio, Félicien Malbrouck, face à l’apparenté RPR Auguste Legros. Même échec aux cantonales de 1985, tout en améliorant ses scores à chaque 19 élection. Elu conseiller régional, il devient vice-président du Conseil régional de la Réunion (1983-1989), chargé de la formation professionnelle. Nouveau mandat en tant que conseiller général du 7e canton de Saint-Denis (1988-1994), mais nouvel échec aux élections législatives de juin 1988, battu par le RPR Auguste Legros après s’être déjà présenté devant les électeurs dionysiens en mars 1983 au cours d’élections municipales. Il prend sa revanche en mars 1989 aux élections municipales de Saint-Denis contre le maire sortant Auguste Legros en étant la tête de la liste “Changeons Saint-Denis” avec Gabrielle Fontaine, Michel Chan Liat, Camille Sudre, Jules Raux, Gilbert Gérard, Sudel Fuma, Alain Armand, Daniel Toussaint, Patrick Verguin, Michel Tamaya, Yasmine Hatia, Albert Rammassamy. Elu maire de Saint-Denis le 25 mars 1989, il écourtera son mandat en 1994, démissionnaire à la suite des affaires judiciaires de la municipalité de Saint-Denis où il reconnaît s’être “commissionné” « pour rétablir la paix sociale ». À cette élection à la tête du chef-lieu de la Réunion, il s’est félicité que, pour la première fois depuis 200 ans d’histoire municipale, les Dionysiens aient choisi un maire cafre (noir). À cet égard, pendant sa mandature, il a bénéficié en 1990 du seul Contrat de Ville pour l’outre-mer français. Maire, il a dû gérer les émeutes meurtrières de Saint-Denis consécutives à une manifestation interdite de Télé Fredom faisant 10 morts au Chaudron (1991). Il a accusé le Parti Communiste Réunionnais (PCR) d’être à l’origine de ces événements tragiques. Reçu au Palais de l’Elysée par le Président François Mitterrand au moment où le Premier ministre Michel Rocard tentait de désamorcer « la bombe réunionnaise » activée par les événements du Chaudron. Autre revanche, celle-là aux élections législatives de mars 1993, en battant le communiste Paul Vergès dans la 1re circonscrition (Saint-Denis) avec 71,63% des suffarges exprimés. Député de la Réunion jusqu’en 1997, apparenté socialiste avec pour suppléante l’écologiste Bernadette Ardon, il est intervenu régulièrement pour défendre le statut budgétaire et fiscal des Dom-Tom. Autre succès, celui-là aux élections régionales de juin 1993 où, tête de la liste “Priorité Réunion” avec Joachim Maillot, Bernadette Ardon, Angélo Lauret, Aude Palant-Vergoz, Eric Soret, Catherine Louapre-Pottier, Michel Tamaya, il a été élu conseiller régional (jusqu’en1997). Après sa mise en retrait forcé de la politique à partir de 1997, dix ans plus tard, il se présente en juin 2007 aux élections législatives dans la 1e circonscription, avec pour suppléante Monique Orphée, mais son score important ne lui permet pas de ravir le mandat de député au sortant, l’UMP René-Paul Victoria. En mars 2008, il essuie cet échec en reprenant la municipalité de Saint-Denis au même René-Paul Victoria. Tête de la liste socialiste “Saint-Denis pour tous” avec Ericka Bareigts, Gino Ponim Ballom, Monique Orphé, Edmond Lauret, Jean-Pierre Espéret, Alain Armand, Ibrahim Dindar, sa liste arrive au second tour avec 53,83% des suffrages exprimés, ce qui lui permet d’être élu maire de Saint-Denis le 22 mars 2008. Militant socialiste très tôt, secrétaire fédéral du Parti Socialiste et animateur du groupe Rénovation avec Michel Vergoz, il a été élu membre du conseil national du Parti Socialiste sur la liste d’Henri Emmanuelli en novembre 2000. Premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste en 2004, il a approuvé l’éviction de Laurent Fabius du secrétariat national après sa prise de position en faveur du Non au référendum sur le Traité ratifiant la Constitution européenne en juin 2005. Le 9 novembre 2005, il a fait voter par les socialistes locaux, avec 56,77% des voix, la “motion Hollande” destinée à renouveler le poste de premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste qu’il s’alloue le 24 novembre 2005 avec 58,66% des suffrages, loin devant Patrick Lebreton, son concurrent. Enfin, le 20 novembre 2008, il fait plébisciter la candidature de Ségolène Royal au poste de premier secrétaire national du PS en obtenant près de 90% des voix locales face à Martine Aubry et Benoît Hamon et assure sa réélection pour 3 ans comme premier secrétaire fédéral du PS à la Réunion.


Gilbert Annette, Nassimah Dindar

Autres

Dans une déclaration, il a déclaré souhaiter arriver, d’ici une vingtaine d’années, à 50% de cadres réunionnais dans les services de l’Etat et les entreprises à la Réunion (29 juin 2006) Pendant la campagne des élections législatives, le 4 juin 2007 sur 20 Radio Festival, il a mis en cause Michel Tamaya et Sudel Fuma dans le dossier de la délinquance politico-financière de 1992 à la mairie de Saint-Denis, suscitant l’ouverture d’une enquête contre X pour « recel d’abus de biens sociaux et détournements de fonds publics » ♥ Vice-président de l’Agence d’Urbanisme de la Réunion (AUR), jusqu’en 1987. Fondateur de l’Amicale des éducateurs de football. Président de la LRF, Ligue réunionnaise de football (1977-1981). Prises de parole : « Je suis un métis. Ma mère était indienne, tamoule. Mes arrière-grands-parents venaient de la banlieue de Pondichéry. Et je suis totalement réunionnais du côté de mon père avec des ancêtres qui sont arrivés à la Réunion en 1760 » (Quotidien de la Réunion 9 janvier 2007). « Je suis contre l’apprentissage du créole à l’école » (Journal de la Réunion, 23 février 1989). « La créolisation des cadres, c’est aussi pour la Réunion une nécessité face à un risque culturel. Le risque du complexe. À force d’être encadré par des métropolitains, le Réunionnais perd jusqu’à l’idée d’un modèle créole ou d’une potentialité de modèle créole » (Quotidien de la Réunion, 22 octobre 1989). Distinctions : Médaille d’or de la Fédération française de football. Médaille d’argent de la Jeunesse et des Sports.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

Publicité