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APAVOU Armand

Publié le 1er janvier 2014


Industriel, né en 1939 à Sainte-Suzanne (la Réunion). Marié. 3 enfants dont deux filles : Diane, en charge de la branche hôtellerie du groupe Apavou, et Ambre, spécialisée dans la gestion des biens immobiliers. Scolarité jusqu’à l’âge de 15 ans à l’Ecole centrale à Saint-Denis. Certificat d’études primaires Bâclant sa scolarité pour raisons familiales, très jeune il aide son père maraîcher à vendre des légumes. Acheteur vendeur de letchis, camionneur et artisan maçon, il a fait de nombreux petits boulots avant de s‘orienter comme entrepreneur dans le bâtiment, d’abord dans la promotion immobilière en tirant profit des perspectives offertes successivement par les différentes lois de défiscalisation ; plus tard dans l’hôtellerie à la Réunion et à Maurice. En 1969, à l’âge de 30 ans, il sort son premier immeuble, le Super Camélias à Saint-Denis. L’ancien bazardier devient bientôt président directeur général en 1974 lorsqu’il crée l’Entreprise générale de bâtiments Armand Apavou, société de promotion et de construction immobilière, puis Batipro, la Société Industrielle de Préfabrication (SIP), SREG, Apavou Industries Ltd, Apavou Hotels Ltd, la SEM Sempro (rachetée en juillet 2006 par la SHLMR dirigée à l’époque par Jacques Thibier). Il diversifie ses affaires dans un autre secteur d’activités, celui de l’imprimerie avec Priting. À l’initiative du Parc d’activités de La Mare à Sainte- Marie, puis des immeubles d’affaires Futura et Europa, il se lance aussi dans le secteur hôtelier, tant à la Réunion avec Le Saint-Denis (ex-Méridien), les Jardins de Bourbon Hôtel, établissement transformé depuis en résidence hôtelière, le Lancastel, le Grand Hôtel des Mascareignes, Ile de France, La Marine. À l’île Maurice, ce sont les hôtels Ambre, La Plantation et les Cocotiers qui viennent s’implanter dans la cour des grands de l’hôtellerie mauricienne. Fasciné par le quatrième pouvoir, la Presse, il donne naisance en 1987 à l’hebdomadaire Le Magazine de l’Océan Indien édité par la société Presse Océan Indie, avec pour directeur de la publication Serge Payet et comme directeur de la rédaction le journaliste Alix Dijoux. Mais le périodique ne répond pas aux objectifs financiers fixés par les actionnaires et l’affaire de presse n’échappe pas au dépôt de bilan cinq mois après le lancement du magazine. Quatre ans après, en 1992, il récidive, cette fois avec Michel Mekdoud, patron d’AGM Industries, les deux patrons créant Le Réunionnais, « le premier quotidien en couleurs ». Mais le 12 juin 1996, quatre ans après son lancement, le quotidien est mis en liquidation judiciaire avec un passif de 80 millions de francs et une condamnation par le tribunal de commerce pour éponger une partie du passif (2000). Dans la foulée, Télé 7 Magazine et Star Télé, deux hebdomadaires liés au contrat lors de l’association Apavou- Meckdoud, sont mis en liquidation le 11 mars 1998. Dans cette affaire, le bâtisseur mettra en péril le Crédit Foncier de France, organisme engagé à plus d’un milliard de francs sur les dix-sept sociétés du groupe Apavou en « état virtuel de cessation des paiements », selon un rapport du cabinet Arthur Andersen, commandé par le Crédit Foncier (1986). Le contentieux est réglé sept mois après, en 1997, grâce à l’influence de l’avocat parisien Jean-Louis Borloo au cours d’une transaction où le promoteur immobilier s’engagera à rembourser sa dette, avant 1999, auprès de l’organisme de crédit. Le Groupe Apavou est alors mis sous la tutelle 22 d’un mandataire « ad hoc » nommé par le tribunal de commerce. En juillet 2007, nouvelles restructurations au cours desquelles le nouveau directeur général du Groupe Apavou, Jacques Thibier, annonce se séparer de 103 millions d’euros d’actifs sur un patrimoine estimé à un peu plus de 400 millions pour reprendre une croissance disparue du groupe ♥ Vice-président du SYPABAT (1989). Président du Club Sportif de Saint-Denis (CSSD) jumelé avec le Montpellier Hérault de Louis Nicollin (1991), démissionnaire en 1993 au moment où s’accumulaient les dettes et où débutaient les affaires judiciaires entachant l’équipe municipale de Saint-Denis.

Prise de parole

« L’erreur monumentale que nous avons commise avec Le Magazine de l’Océan Indien a été d’en confier la réalisation a quelqu’un qui n’y connaissait rien » (Quotidien de la Réunion, 1er octobre 1989).

Distinction

Diplôme des Victoires des Autodidactes 1993 décerné par la Harvard Business School.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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