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CADJEE Abdul

Publié le 1er janvier 2014



Décrit comme « le golden boy aux lunettes Carrera », ce chef d’entreprises est né le 1er mai 1947 à Sainte-Marie (la Réunion). Marié. 2 enfants Dans ses jeux d’enfants il rêvait de devenir gendarme. Avec pour seul bagage un Certificat d’Etudes Primaires, il quitte l’école à l’âge de 14 ans pour travailler à la boutique familiale de vente de tissus et de vêtements. Adolescent, il achète sa première voiture, une 404 Peugeot immatriculée “3 MF 974”, pour en faire un taxi. C’est le début de sa vie professionnelle comme taxiteur, et non comme la légende le laisse croire comme ambulancier. Un peu plus tard, avec sa famille, il achète la société Cotrans, possédant une dizaine de véhicules qu’il affecte au transport de malades vers le centre de dialyse du CHD de Bellepierre à Saint- Denis. L’affaire, modernisée et diversifiée, est baptisée Cotrans-Cadjee en 1972. Son activité : racheter des sociétés automobiles en difficulté. Basée sur un terrain familial à Sainte-Marie, elle servira également pendant de longues années à la vente de voitures d’occasion. Sa première représentation de véhicules neufs sera celle de la marque Mitsubishi (1980). Puis il crée Gamma-Cadjee-Mercedes après le rachat de la société Gamma détenant la carte Mercedes (1982). Les rachats de sociétés automobiles se succèdent avec Bourbon Autos et la représentation de Volkswagen, Audi et Porsche (1985). Il inaugure alors son établissement principal, rond-point “Cadjee”, situé à l’entrée principale de la zone d’activités face à la Cité Michel Debré à Sainte-Clotilde, véritable temple de l’automobile où se dérouleront les cocktails les plus mondains, mais fera l’objet, lors des émeutes du Chaudron, d’une mise à sac par les émeutiers (25 février 1991). La même année, il reprend une concession Mercedes à Perpignan (Pyrénées orientales). Nouveau rachat en 1992 avec la Société Réunionnaise de Commerce Automobile (SERCA), créée pour commercialiser les véhicules Berliet puis les modèles Fiat, entreprise qu’il rebaptisera Serca-Cadjee, société revendue un peu plus tard au Groupe Dindar. Décidant de se consacrer au secteur immobilier, il vendra brutalement en 2002 l’essentiel de son activité automobile au Groupe antillais Bernard Hayot (déjà représentant à la Réunion de la marque Renault), pour 500 millions de francs, en gardant toutefois, « par affection », la représentation des marques prestigieuses comme Porsche (revendue depuis au groupe Caillé) ou Ferrari. Dans le cadre d’une diversification de ses affaires, il est le promoteur d’un hôtel 4 étoiles, Le Concorde, rebaptisée hôtel Bellepierre, à Bellepierre, sur les hauteurs de Saint-Denis (2004), le repreneur de l’hôtel des Plaines à la Plaine des Palmistes appartenant à la famille Erudel et de l’hôtel Apollina à Saint-Leu appartenant à Nouvelles Frontières (2005). En 2006, il est à l’initiative d’un Centre des affaires au Chaudron, à Sainte-Clotilde (2006) et il s’est associé au groupe Clinifutur de Michel Deleflie pour l’aménagement sur l’île d’établissements 113 médicalisés en partenariat avec le groupe DomusVi.


Abdul Cadjee

Actionnaire majoritaire et président de la SAS Journal de la Réunion propriétaire du titre Journal de la Réunion et de ses suppléments (mai 2009) Co-listier d’Yves Barau, aux élections municipales de Sainte- Marie en 1989, il avouera être trop franc pour être politicien (Journal de la Réunion, 12 novembre 1989). Il s’est engagé publiquement en faveur du Oui pour le référendum sur le traité de Maastricht aux côtés d’Alex How Choong, Roger Roland, Jean-Max Labonté, Tony Manglou (1992), puis il s’est prononcé en faveur du Oui au référendum sur la Constitution européenne (mai 2005) ♥ Président de l’équipe de football la Saint-Pierroise (1988 et 2006), président du club de football Chaudron-Cadjee (1991). Président de l’Association sportive Chaudron (2002).

Autres

Fondateur en 1990 du Cercle Cadjee destiné à regrouper les professionnels de l’automobile Il a participé à la création de Télé Zap de Jerry Ayan, magazine revendu au groupe France Antilles de Philippe Hersant à la suite de grosses difficultés financières de l’hebdomadaire Pour fêter les vingt ans de son groupe, il s’est offert le Concorde en l’affrétant trois jours à la Réunion pour des baptêmes de l’air et des visites de l’avion (1995) Il a fait venir le PSG (1997), Jean-Pierre Papin et Roger Milla, dans le cadre des promotions de son Groupe, mais également plus tard Zinedine Zidane, Beckenbauer, l’équipe de football de Lyon et enfin Adriana Karembeu. Prises de parole : « Souvent, on se dit que dans les affaires on ne fait pas de politique, mais en politique, on fait des affaires. Ce n’est pas tout. Il faut être démagogique en politique, et on l’est déjà un peu dans le commerce » (Visu, 9 février 1988), « Je gagne plus d’argent que le Président de la République. Je paye l’impôt sur les grandes fortunes comme environ 700 personnes à la Réunion. Je vis normalement, je vis bien, j’ai le luxe de pouvoir faire ce que j’ai envie de faire » (Télé Mag, 10 mai 2005). « Je suis musulman et croyant. La religion aide. J’accorde la plus grande importance à la parole donnée et je suis persuadé que l’honnêteté est payante. Je pense que quand on aide anonymement, on bénéficie d’un retour à un moment donné. J’ai eu beaucoup de chance, dans mon parcours, mais j’ai conscience que tout ce qui brille peut s’éteindre demain et que le plus important reste la famille et la santé » (Journal de la Réunion, 30 mai 2005). Distinctions : Diplôme des Victoires des Autodidactes 1994 décerné par l’Harvard Business School. Épingle d’Or, remise en 1991 par l’usine Volkswagen pour récompenser les résultats de sa représentation à la Réunion.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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