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CAILLE Jacques

Publié le 1er janvier 2014


CAILLE Jacques

Chef d’entreprises à la retraite, né le 1er janvier 1921 à Saint-Denis (la Réunion). Fils de Gontran Marie Jules Caillé et d’Elsa Charlotte née Rohnstadt. Aîné d’une fratrie de dix enfants : frères, soeurs, demi-frère et demi-soeurs. Marié à Danielle née Reydellet. 4 enfants (Roseline, François, Elisabeth, Michel). [Filiation : L’histoire réunionnaise de la famille Caillé débute en 1840, avec l’arrivée sur l’île de Charles-Aimé Caillé, originaire de La Rochelle et commerçant de son état et de son fils Gaston premier Caillé né sur le sol réunionnais]. Études secondaires au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis (jusqu’en 1939). Il se vante d’avoir suivi trois années de médecine par correspondance à travers l’Ecole Universelle, une formation accueillie avec circonspection par ses proches Engagé dans les Forces Françaises Libres (FFL), il sert principalement à Madagascar dans l’Infanterie (1943-1946) Autodidacte. Début de carrière au sein de l’entreprise familiale (1946), aux côtés de son père Jules Caillé. Initiation et familiarisation avec tous les services en occupant les différents postes. Cogérant avec son père et son frère Gaston, de la SNC (1946-1951), puis de la Sarl Jules Caillé et Compagnie (créée en 1951). Au décès de son 118 père Jules Caillé (1967), il assure la cogérance avec son frère (1967-1975) qui devient directeur général. Intégration dans la société du frère cadet Jean Caillé (1968). Il est nommé président-directeur général avec la création de la SA Etablissement Jules Caillé (1975). Retraité (depuis 1995), mais encore administrateur de quelques sociétés. A l’origine du Groupe, une affaire de négoce familial gérée par les deux familles, les Chatel et les Caillé, avant de devenir indépendante en 1919 sous le nom de Caillé Frères, à l’origine importateur de denrées alimentaires et exportateur de sucre, vanille, géranium, vétiver et autres produits comme l’essence de la marque Shell (jusqu’en 1965). 80 ans plus tard, le Groupe exerce dans deux branches d’activités : dans l’automobile, concessionnaire des marques Peugeot, BMW, Daewo, engins de travaux publics, Iveco, DAF, JCB et Case-Poclain. Il s’investit dans la Grande Distribution alimentaire en devenant président-directeur général de Soredeco, un montage financier en partenariat avec le groupe antillais Bernard Hayot et gérant un hypermarché à l’enseigne Intermarché, puis Continent et enfin aujourd’hui Carrefour (1988-27 juin 2008) et plus tard les supermarchés Champion, Shopi et Dia. Administrateur de sociétés : Caillé Investissements, Sech, Ficasa, Sodexpro, Soredeco, Sorequip. Administrateur de la Banque de la Réunion (1982-1997). En 1983, son fils François entre à son tour dans l’affaire familiale et devient président-directeur général du groupe Caillé (1995) en reprenant plus tard les participations de Frédéric, Jean et Jacques Caillé Entré en politique à travers le Comité de soutien à la candidature de Georges Pompidou à la présidence de la République créé à la Réunion par Pierre Lagourgue (mai 1969), le comité de rédaction du bimensuel Le Combat National fondé par Michel Debré et dirigé par René Martin-Darène, alors rédacteur en chef du Journal de la Réunion (1974), le conseil départemental de l’UDF lors de la constitution du mouvement à la Réunion le 11 février 1979 et enfin le “Comité de soutien à l’action européenne du Président de la République et à la liste conduite par Simone Veil et soutenue par l’UDF et Raymond Barre” (mai 1979). Il a été conseiller général du 3e canton de Saint-Denis (1964-1982) et candidat aux élections régionales sur la liste Unir aux côtés de Pierre Lagourgue, Serge Payet et Tony Manglou (1983) ♥ Membre élu de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion (1957-1960), 2e vice-président (1961-1962) et président (1963-1974 et 1983-1986). Conseiller Economique et Social au Palais d’Iéna à Paris (1974-1984). Juge consulaire au tribunal de commerce de la Réunion (1991-1997). Administrateur de la Caisse Générale de Sécurité Sociale de la Réunion (CGSSR) durant 20 ans ; du Centre Hospitalier Départemental Félix Guyon durant 12 ans ; de la Banque de la Réunion (1984-1999), de la Prudence Créole (depuis 1979), de la SODERE, Société de Développement Régional de la Réunion (1969-1991) et du Groupe Caillé (à partir de 1975). Membre du Rotary Club de Saint-Denis.

Autres

Membre du Club de l’Océan Indien créé contre le monopole d’Air France (1967), il est à l’origine d’un “voeu” soumis en assemblée plénière de la CCIR (27 février 1968) déclarant que la situation de monopole d’Air France à la Réunion « conduit inévitablement à la faiblesse et à la stagnation des recettes d’exploitation, mettant en cause l’équipement et même la bonne exploitation de l’aérodrome et bloquant son développement » Membre du comité de parrainage du Comité d’aide aux victimes de la répression dans le Sud-Est asiatique (1979) Membre du comité de parrainage du Comité de Défense de la France d’Outre-Mer (CDFOM) co-présidé par Jean Fontaine, député de la Réunion (1980) Président de la Maison de la Réunion 1, rue Vignon à Paris (1984).

Distinction

Chevalier du Mérite commercial et industriel (1962).

Décorations

Il se pique d’avoir été décoré par quatre présidents de la Vème République : avec Charles de Gaulle, Chevalier dans l’Ordre national du Mérite (1967) ; avec Georges Pompidou (1973), Chevalier de la Légion d’honneur ; avec Valéry Giscard d’Estaing (1976), Officier dans l’Ordre national du Mérite ; avec François Mitterrand (1977), Commandeur (1986). Chevalier des Palmes académiques (1974), officier (1986). 119

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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