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DUBARD Sully

Publié le 1er janvier 2014

Médecin à la retraite, né le 11 mars 1931 à Aix-en-Provence (Bouchesdu- Rhône) où son père, militaire de carrière, était affecté. Il ne découvre la Réunion qu’à l’âge de 8 ans. Marié à Colette née Launay de Laperrière. [Filiation : Les Dubard sont à la Réunion depuis 1742 avec l’arrivée de Jean-Baptiste Dubard, originaire de Commines, une commune située sur la frontière franco-belge]. Baccalauréat littéraire au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis. Grâce à une bourse d’études du Conseil général, il se rend en Métropole pour faire son doctorat en médecine, d’abord à la Faculté de Montpellier (Hérault), puis à celle de Marseille (Bouches-du-Rhône). Interne à l’hôpital Saint-Joseph de Marseille, il renonce à la spécialisation en chirurgie qu’il souhaitait faire, mais plusieurs années après il retourne en Métropole se spécialiser en acupuncture Doctorat en poche, il rentre à la Réunion pour effectuer quelques remplacements à Saint-Louis et se laisse séduire « par une douceur de vivre qu’il avait oubliée ». En 1961, il prend la succession de l’un des trois médecins généralistes qui travaillaient à Saint-André. C’est l’époque où il s’intéresse à la politique, au temps où elle était avant tout « la gestion de la cité ». En 1969, il s’initie à l’acupuncture — il sera le premier médecin acupuncteur de la Réunion —, et rentre s’installer à Saint-Denis en 1973 en prenant pour domicile la commune de Saint-Paul. Il est aujourd’hui à la retraite depuis 1994 S’il est plutôt un homme de droite, il a toujours refusé d’être encarté à un parti politique. Candidat en 1967 à la mairie de Saint-André contre le gaulliste Ramassamy et le communiste Paul Vergès, le scrutin est suspendu au milieu de la journée en raison de violences suscitées par les communistes. Après la mise en place d’une délégation spéciale pour préparer de nouvelles élections, il est élu trois mois plus tard, le 20 septembre 1967, maire de Saint-André, jusqu’en novembre 1969, année où le scrutin est annulé. Finalement, il renonce à se représenter malgré des offres alléchantes : « La préfecture m’a demandé de me présenter à nouveau et m’a même offert une somme importante, équivalent à quatre fois le prix de la maison que j’étais alors en train d’acheter ! Le Parti Communiste m’a lui aussi proposé de l’argent, mais seulement un quart du prix de la maison… » (humour) (Quotidien de la Réunion, 11 décembre 1995). Plusieurs années après, en 1989, électeur à Saint-Paul, il sera conseiller municipal de l’équipe municipale de Cassam Moussa, élu maire. Il a été membre du comité de soutien à la candidature de Georges Pompidou à la présidence de la République créé à la Réunion en mai 1969 sous la présidence de Pierre Lagourgue ♥ Membre du Rotary Club de Saint-Benoît, président (1970-1971). Membre du Cercle généalogique de Bourbon.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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