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FOCK Jean-Michel dit Ti-Fock.

Publié le 1er janvier 2014

Chanteur, né en 1945 d’un père chinois, Chang Chan Fock et d’une mère d’origine africaine. Marié. Ti’nom : Ti-Fock. Il quitte l’école à l’âge de 9 ans après avoir perdu son père à l’âge de 4 ans et sa mère à l’âge de 7 ans. Dès lors il traîne dans la rue et passe son temps à chanter dans les bals. Après une longue absence, on le retrouve en 1978 avec Bweo mon fra, un morceau qui le fait connaître à la Réunion. C’est le début d’un renouveau musical avec le retour de cette nouvelle musique qu’est le maloya qui devient avec lui le “maloya électrique”. Puis c’est Di a moin pou koué lé moi, sa première chanson chantée en public au début des années 80 et son premier album Mafat, qui lui vaut 245 un premier prix à l’occasion d’un concours sur les ondes de la station FR3 Réunion. Il forme alors son groupe musical, Fock Group, et se lance dans l’organisation de “kabars”, notamment à l’occasion de la “fêt kaf” du 20 décembre. Des articles dans les quotidiens parisiens Libération, Le Matin, Le Monde et les magazines Rock’n Folk, Télérama saluent « le nouvel ambassadeur de la France » et sa musique métisse à l’occasion de sa participation au Festival d’Angoulême en 1981 dont il est l’une des révélations. En 1985, il est le premier artiste réunionnais en contrat avec une “major company”, en l’occurrence la Warner. Sa production enregistrée en 1994, Donn’ doulèr, connaît un véritable succès. Mais des affaires de pédophilie, en 1998 et une récidive en 2005, contrarieront fortement sa carrière de chanteur avant-gardiste. Discographie (sélection) : Bwo mon fra, sur des paroles de Danyel Waro (1978). Di a moin pou koué lé moi (1980). Six albums : Aniel (1986), Donn douleur (1991). Swit Lozik (1995). Ganidan (2000). Titiay (2005). Grynn Syel. Titiay (2006) Il a donné le 29 mai 1985 un concert gratuit dans la salle de spectacles L’Eldorado à Paris avec les Malopoets, un groupe sud-africain, dans le cadre d’une campagne pour les droits de l’homme. Avec plusieurs personnalités du monde culturel, allant de Pierre Arditi et de Barbara à Charles Trénet en passant par Claude Mauriac et Françoise Sagan, il a apporté son soutien à la candidature de François Mitterrand à l’élection présidentielle d’avril 1988, aux côtés de ses compatriotes Fernande Anilha, Alain Couderc, Robert Gauvin et Gilbert Pounia. Avec Danyel Waro, Dominique Rivière, Alain Armand, Daniel Vabois, Robert Gauvin, Huguette Bello, il a participé à une manifestation contre la présence à la Réunion de Jean- Marie Le Pen, leader du Front National, le 26 décembre 1994. Il a été candidat à l’élection municipale de Saint-Paul sur la liste de Paul Vergès (mars 1997).

Distinction

Premier prix d’une “Ile à l’autre” en 1981.

Prise de parole

« Le pape, ça c’est le pire des hypocrisies. Les catholiques, d’ailleurs, il n’y en aura plus en l’an 2000. C’est trop ringard. Comme toutes les autres religions. C’est du bidon » (Quotidien de la Réunion, 14 septembre 1987).

Références

Quotidien de Paris 25.05.1985. Libération 15.05.1985. Le Monde 31.10.1985. Week-End 1.02.1998. Le Quotidien de Paris 25.05.1985. Le Réunionnais 18.07.1994. Quotidien de la Réunion 28.08.1985, 5..09.1995, 14.09.1987, 29.03.1988, 27.12.1994, 10.09.2005, 19.11.2005, 8.07.2006. Journal de la Réunion 22.01.1998, 8.09.1998, 11.11.1998, 10.09.2005, 19.11.2005. Week-End 1.02.1998.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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