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GAULIRIS Thierry.

Publié le 1er janvier 2014

Chanteur, né le 25 janvier 1965 à Basse Terre-les-Bas, un quartier de Saint-Pierre (la Réunion) d’une famille de « communistes bandés ». Divorcé de Martine née Seusse. Remarié à Audray née Sangoumian. 3 enfants. [Filiation : Cousin d’Alain Joron, fondateur du Mouvman Kitirel Baster]. Études jusqu’au baccalauréat Objecteur de conscience, il est affecté pendant huit mois comme photographe à l’Office National des Forêts (ONF) dans le cadre du service national civil, puis à la mairie de Saint-Pierre. Ensuite, les professions se succèdent : instituteur, éducateur, et sous l’impulsion de Claude Testa, reporter d’images à RFO, il devient photographe de presse au Quotidien de la Réunion, puis au quotidien Le Réunionnais d’Armand Apavou, avant de se consacrer entièrement à son activité de musicien. Intermittent du spectacle en 1995, il intègre enfin, en 1998, comme musicien et leader, le groupe musical Baster, une formation de séga maloya aux accents reggae créée en 1983 qui a vendu plusieurs dizaines d’exemplaires de leurs chansons avec notamment l’album de la révélation, Rasine Momon Papa, ou plus tard, en 274 1998, Black Out. Issu de la jeune génération des compositeurs réunionnais, il réussit à faire passer à travers ses chansons, son univers, son “kosé“ (sa langue), et les valeurs qui lui sont chères. Devant le succès des albums de Baster, il quitte son emploi de photographe de presse pour se consacrer entièrement à la musique et géré aujourd’hui sa société, Baster Production De nombreux engagements sont à mettre à son actif : il a participé avec plusieurs groupes musicaux au “Concert pour la Paix” organisé dans 22 villes de la métropole, dont les bénéfices ont été versés au Père Pedro, en aide aux enfants défavorisés de Madagascar et à leur famille (mai 2004). S’il a avoué un jour avoir voté en faveur de Lionel Jospin à l’élection présidentielle de 2001, il a également signé une pétition lancée par la députée PCR Huguette Bello dénonçant l’article 4 de la loi du 23 février 2005 qui incite les programmes scolaires à souligner le « rôle positif de la colonisation française outre-mer » (8 décembre 2005). Ce qui ne l’a pas empêché d’envisager d’être sur la liste de soutien de Dieudonné M’bala, si cet humoriste taxé d’antisémitisme avait été candidat à l’élection présidentielle en 2007, ce qui n’a pas été le cas (21 janvier 2006). Enfin, il a été membre du “comité des Cent” pour soutenir la candidature de Ségolène Royal aux présidentielles de 2006 aux côtés de Daniel Honoré, Axel Zettor, Raoul Lucas et Abdoul Kassou ♥ En 1981, créateur avec Alain Joron du Mouvman Kiltirel Basse-Terre (MKBT), une association culturelle ayant pour principal objectif la défense de la langue créole et de l’identité réunionnaise.

Discographie

Mouveman Kiltirel Basse-Terre (1983). Konyé (1986). Mon péi mon lémé (1988). Rasine Momon Papa (1990). Lorizon Kasé (1991). Mon Royom (1995). Black Out (1998). Black Out Tour 99 (1999). Coffret Lespri, Lo ker, lo kor lé la, Night & Day (2000). Raskok (2001). Kaf Gong Raggae (2002). Baster 1983-2003 (2003). Live Sin-Zil (2003). Lèv (2005). Du passé au présent (2007). Wiyo (2008).

Distinction

Nominé pour les Césaire de la Musique 2006. Prises de parole : « Plus d’autonomie pour qu’on puisse décider de notre avenir. Mais sans pour autant que la Réunion soit indépendante car avec son système de société de consommation tel qu’il est, ne le permettrait pas. Mais davantage d’autonomie permettrait la réalisation de projets politiques propres à la Réunion dans lesquels pourrait s’imbriquer le combat pour la langue créole » (L’Express, quotidien de l’île Maurice). « J’ai déplacé mes revendications, je ne mène plus un combat seulement pour la Réunion, mes paroles touchent plus les opprimés du monde » (Quotidien de la Réunion, 4 septembre 2009). « On est département français mais au moindre problème avec le gouvernement, les gens disent “Nous lé réyoné ! » (Journal de la Réunion, 20 septembre 2009).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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