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Emilie François, 23 ans, assistante marketing à Pékin

Publié le 24 mai 2009

Diplômée de l’EGC Réunion, Emilie est actuellement assistante marketing et commerciale à la « Beijing Hutong School » à Pékin. Une école pour les étrangers en Chine qui propose d’apprendre le chinois mais aussi des stages en entreprises.

Emilie Françoise

Racontez-nous votre parcours.

Je suis originaire de La Possession où j’ai toujours vécu. Après un Bac Es au lycée Moulin Joli à la Possession, j’ai fait un an d’économie à l’Université de la Réunion. Puis j’ai intégré l’EGC en 2005 et décroché mon diplôme en 2008.

Pourquoi avez-vous choisi de faire un stage en Chine ?

Il y a bien longtemps que je suis tombée amoureuse de la Chine. Ce stage d’assistante marketing était l’occasion inespérée d’y retourner et peut-être d’y rester. Dans mes valises, j’ai glissé des photos de ma famille et un tee-shirt signé de mes amis avant mon départ !

Quelles ont été vos premières impressions en arrivant ?

Ici tout est différent. La première chose qui m’a surprise a été l’aéroport. Pour la petite histoire, il faut un transfert en métro spécial pour rejoindre le hall des bagages. Autant dire que notre petit aéroport ne fait pas le poids. Beijing ne cesse de me surprendre chaque jour et je crois que je ne rentrerais que lorsque la Chine aura cessé de m’émerveiller par ses contrastes.

Quels sont ces contrastes ?

Le contraste entre la vie diurne et nocturne, les habitants, une cuisine réellement diversifiée ! Je travaille dans le quartier des Hutongs, c’est à dire un des plus vieux quartiers. Le contraste est d’autant plus saisissant avec les grands magasins, les marchés à pertes de vue, les voitures et les hôtels hors de prix que l’on voit aussi à Pékin.

Quoi d’autre ?

A Pékin (Beijing) tout est grand (démesurément grand), lumineux et beau. La ville ressemble sous certains aspects aux métropoles occidentales avec son métro ultra moderne, ses grands immeubles et ses centres commerciaux remplis de marques mondialement connues (y compris françaises). Mais comme le dit une de mes amies, "Beijing est la championne pour faire du vieux avec du neuf" car tout ce qu’on trouve d’ancien ou presque n’existait pas quatre ans auparavant ! A côté de la ville, on trouve la « vraie » Chine. Des habitants qui vivent avec le minimum parfois, mais amicaux, ouverts et curieux.

Réunionnaise en Chine
La Cité Interdite

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

De la maturité et une envie encore plus grande de découvrir le monde, même si la Réunion me manque, surtout sa cuisine. Il est difficile de trouver ici certaines épices et ingrédients. Les Chinois mangent de tout c’est vrai, mais pas forcément comme nous !

Quels sont vos projets ?

Pour le moment je me concentre sur la Chine car c’est un pays immense et que toute une vie ne suffirait pas à le découvrir. A l’instar de beaucoup de mes amis ici, j’aimerais aussi voyager dans la zone autant que possible car les prix sont plus abordables au départ du continent asiatique que de notre île.

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

D’inconvénient ? Il n’y en a pas vraiment. D’ici, la Réunion n’est qu’un point au milieu de l’océan. Quasiment personne ne connait cette île. En revanche tout le monde connait Maurice (d’où est issu mon père), ce qui est pour moi une fierté. L’avantage, c’est que l’on retient que vous venez d’une île ensoleillée et magnifique… C’est très important qu’on se souvienne de vous dans les relations professionnelles.

Avez-vous des contacts avec d’autres Réunionnais à Pékin ?

Oui j’en connais qui sont récemment arrivés. Nous sommes en train d’organiser un réseau sur place.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

Sortez de la Réunion, vous y reviendrez encore plus contents ! La Réunion est petite et aller voir ailleurs remet les idées en place quand à notre vraie place dans la sphère politique, économique et tout simplement change radicalement le regard sur le monde.

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