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HOARAU Elie Joseph Charles.

Publié le 1er janvier 2014

Enseignant à la retraite, né le 8 juillet 1938 à Sainte-Suzanne (la Réunion). Fils de Louis Hoarau et de Louise née Alin. Marié à Gélita née Valliamé, sénatrice de la Réunion depuis 2005. 2 enfants (Shantala, Lydia). Ti’nom : Mimile. Baccalauréat scientifique au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis. Étudiant à Paris, il obtient une licence de chimie et un DEA de cinétique chimique Chargé de recherche en chimie au CNRS, Centre National de la Recherche Scientifique (1966-1968), il rentre à la Réunion en septembre 1968 comme enseignant (1968), poste qu’il quitte quelques années plus tard pour devenir journaliste (1973), puis directeur de la rédaction de Témoignages, organe du Parti communiste réunionnais (1981-1986) Les observateurs politiques les plus avertis le considèrent comme l’un des “théoriciens” du mouvement communiste à la Réunion. Arrivé en Métropole en 1958, et après avoir milité au sein de la Jeunesse Etudiante Chrétienne (JEC) et à l’Union Générale des Travailleurs en France (UGTRF), il adhère au Parti Communiste Réunionnais (PCR) à Paris, en 1963, au cours d’une rencontre avec Paul Vergès venu animer des réunions pour les étudiants réunionnais. Rentré dans son île natale, il adhère au Front de la Jeunesse Autonomiste de la Réunion (FJAR), avant d’en devenir responsable (1969-1979), puis être coopté membre du comité central du PCR et secrétaire général en depuis 2004, réélu lors du 6e congrès en mai 2009. Conseiller général du 3e canton de Saint-Pierre (1970-1982, 1982-1988 et 1994-1997). Conseiller régional élu sur la liste “Développement, solidarité, justice et liberté” conduite par Paul Vergès à l’élection au Conseil régional de la Réunion le 20 février 1983, réélu (1986-1988 et 1993-1998). Maire de Saint-Pierre (1983-1989), battu par Michel Fontaine lors des élctions municipales de mars 2001 et 2008. Député de la 4e circonscription de la Réunion (16 mars 1986-14 octobre 1987), il démissionne en cours de mandat, officiellement pour protester contre l’application de la loi-programme sur la parité sociale, remplacé par Claude Hoarau. Réélu député de la Réunion à deux reprises (13 juin 1988-1er avril 1993 et 25 mai 1997-18 juillet 2001), démissionnaire en cours de mandat à la suite d’une condamnation prononcée le 17 juillet 2001 par la cour d’Appel de Saint-Denis pour altération volontaire de scrutin pendant les élections municipales de Saint-Pierre de mars 1989. Conseiller régional élu le 20 février 1983 sur la liste “Développement, Solidarité, Justice et Liberté” conduite par Paul Vergès à l’élection au Conseil régional de la Réunion. Il a été candidat aux élections régionales de juin 1993 sur la liste “Pour l’alliance des Réunionnais” conduite par Paul Vergès et à l’élection des représentants au Parlement européen le 12 juin 1994 sur la liste du Rassemblement de l’outre-mer et des minorités conduite par Ernest Moutoussamy, candidat pour la Réunion de l’Alliance des Outre-Mer aux élections européennes de juin 2009. Tête 327 de la liste L’Alliance des Outre-mers, section océan Indien, aux élections européennes du 6 juin 2009, il a été élu député européen.

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Lors des journées insurrectionnelles de mai 1968 à Paris, il a avoué avoir lancé des pavés rue Gay-Lussac aux côtés des travailleurs réunionnais regroupés au sein de l’UGTRF (Journal de la Réunion, 15 mai 2008), une invraissemblance en raison de sa présence dans son île natale à cette période Il a représenté la Réunion au congrès du Parti communiste roumain à Bucarest et au titre de secrétaire général du FJAR à l’assemblée générale de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique (FMJD) à Varna en Bulgarie (1974) Présent avec Paul Vergès, Bruny Payet et Laurence Vergès à la Convention de Sainte-Anne (Guadeloupe), avec la participation des délégations de Guyane, Guadeloupe et Martinique, afin de confirmer les orientations prises à Morne Rouge en 1971 en faveur de l’autonomie de l’Outre-mer français. Il a été inquiété par la police comme responsable du FJAR à la suite de l’attentat commis au domicile parisien de Michel Debré (4 octobre 1975). Avec Bruny Payet et 200 délégués de 73 pays, il a participé à la “Conférence internationale sur les voies aux développements” de Tripoli (Libye) où un « appel à tous les peuples du monde » a été lancé « contre l’impérialisme et ses sociétés trans-nationales » (1978). Avec Huguette Bello et Claude Hoarau, il a été signataire d’une proposition de loi tenant en un article unique : « La République française proclame que la traite et l’esclavage, perpétrés du XVIe au XIXe siècle contre les populations africaines, malgaches et indiennes déportées aux Amériques et à la Réunion (île Bourbon), constituent un crime contre l’humanité » (22 décembre 1998). Il s’est prononcé au nom du PCR pour le Non au référendum sur le Traité ratifiant la Constitution européenne au cours d’un meeting à Paris aux côtés de Marie-Georges Buffet, Jean-Luc Mélenchon, Olivier Besancenot, José Bové (14 avril 2005). Avec le comité central du PCR, il s’est prononcé en faveur de la candidature de Marie-Georges Buffet à l’élection présidentielle de juin 2007 ♥ Membre de l’Association des élus républicains de la Réunion présidée par Lucet Langenier (septembre 1982). Au titre de ses mandats électifs, il a été vice-président de la Communauté Intercommunale des Villes Solidaires (CIVIS) et président du Syndicat mixte de Pierrefonds regroupant tous les maires du Sud dans le but de créer et d’y développer un aéroport et une zone intercommunale.

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Membre de l’Association Générale des Etudiants Réunionnais en Métropole (AGERM), jusqu’à la scission d’étudiants militant en faveur de l’autonomie de la Réunion qui a donné naissance à l’Union Générale des Etudiants Créoles de la Réunion (UGECR) le 29 octobre 1960 Il plaide le respect et le développement du créole à l’école (1981) Parrain de l’Université des Mascareignes à l’île Maurice. Prises de parole : « Je suis issu d’un milieu catholique. J’en ai gardé de grandes valeurs universelles qui font de l’homme un être responsable de son destin. Le marxisme-léninisme a tenu un dialogue identique » (Journal de la Réunion, 11 janvier 1992). « Le PCR ne ferme pas la porte à n’importe quel choix que fera le peuple réunionnais en temps et en lieu. Les communistes réunionnais ne ferment donc aucune porte, mais restent pour le moment sur leur mot d’ordre d’autonomie » (mensuel Afrique, 1981). « Le communisme, dans sa philosophie, reste un idéal qui n’a pas été atteint dans les pays où les systèmes mis en place se sont écroulés et où l’on a assisté à des déviances graves. Ce qui a été fait, appliqué làbas, ce n’est pas l’idéal communiste. L’idéal communiste c’est une philosophie tout autre que celui qui a été appliqué dans ces pays » (Le Mauricien, 28 septembre 1992). Livre : Le Sud, une chance pour la Réunion (1999) préfacé par Paul Vergès

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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