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KICHENIN René.

Publié le 1er janvier 2014

Avocat à la retraite, né le 3 mai 1935 à Saint-Denis (la Réunion). Fils de Jean-Baptiste Ringuin-Kichenin et d’Eugénie née Mardenalom. Marié à Agnès née Mougaïane-Virapoullé. 2 enfants (Shandra Charles, Soubramanien Gilles). Avec une éducation à la fois tamoule et européenne, il fréquente l’école de l’Immaculée Conception, puis l’Ecole centrale à Saint-Denis de la Réunion jusqu’à l’âge de 7 ans, avant d’intégrer le lycée Leconte de Lisle jusqu’au baccalauréat. Il rejoint la Métropole pour des études de droit à la Faculté de Poitiers, dans la Vienne (1955). Il est l’élève du Doyen René Sabatier et conseillé dans ses études par Raymond Barre qui deviendra « l’ami de la famille » en lui prodiguant maints conseils : « Travaillez, vous allez réussir. Ce n’est pas parce que vous êtes Réunionnais que vous êtes le moins capable ! », lui disait alors son compatriote. Docteur en droit privé (1963), il assure le secrétariat de la Conférence de Stage (1963) Admis au Barreau de Poitiers (1961), il regagne alors son île natale le 6 février 1964, s’inscrit au Barreau de Saint-Denis de la Réunion et ouvre un Cabinet en avril 1964. Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Saint-Denis (26 septembre 1978 pour trois mois, 1979-1980 et 1983- 1984), il devient à 43 ans le plus jeune bâtonnier de France. Il quitte le Barreau de Saint- Denis le 1er octobre 1998 pour sa retraite après 37 ans de vie professionnelle Grand admirateur du sous-continent et défenseur acharné de la culture créole, il est dès son retour à la Réunion, cité comme l’une des personnalités les plus éminentes de la communauté tamoule de l’île. Il est de notoriété alors qu’il a de nombreuses attaches à l’île Maurice et il était notamment l’ami de Sir Seewoosagur Ramgolam, « père de l’indépendance » et de Sir Veerasamy Ringadoo, premier Président de la République, ex-Gouverneur Général, exministre des Finances. Candidat aux élections municipales de Saint-André (1964). Candidat aux élections cantonales dans le 2e canton de Saint-André (1967). À nouveau candidat aux 387 élections cantonales de Saint-André (décembre 1969). Grand admirateur du général de Gaulle, il soutient la candidature de Georges Pompidou à la Présidence de la République (juin 1969). Pour la dernière fois, candidat aux élections cantonales dans le canton de Sainte-Rose (mars 1976). Président de l’Amicale Barriste créée dans le cadre de la candidature de Raymond Barre à l’élection présidentielle (1988). Fondateur et Directeur politique de l’hebdomadaire Trident, porte-parole de la communauté tamoule à la Réunion (1965-1969) dont la périodicité la dernière année fut irrégulière et les opinions à géométrie variable : hommage à Ernesto “Che” Guevara (23 octobre 1967), appel aux électeurs de Saint-André à voter pour la liste conduite par Paul Vergès (4 décembre 1967), interview de Me Alix Morel, représentant de l’extrême-droite à la Réunion (19 juillet 1968), numéros spéciaux en faveur de la candidature de Georges Pompidou à l’élection présidentielle (30 mai et 6 juin 1969).

Autres

Membre du comité de parrainage du Comité d’aide aux victimes de la répression dans le Sud-Est asiatique présidé à la Réunion par Jean Fontaine et au niveau national par Marie-France Stirbois (1979). Intervenant à Paris au XVIIe colloque du Groupement de Recherche et d’Etudes pour la Civilisation Européenne (GRECE), la “nouvelle droite” d’Alain de Benoist et Guillaume Faye, en mettant l’accent sur l’unité de pensée et d’action qui lie cette école de pensée et les représentants de la communauté indienne tamoule (11 décembre 1983) ♥ Fondateur de l’Aide Judiciaire, devenue l’ARAJUFA. Cofondateur de l’ARTOI. Après de longues années de démarches, on lui doit l’ouverture à la Réunion du consulat de l’Inde dans les années 80. Cofondateur avec Axel Kichenin du Club Tamoul de la Réunion (1968). Président d’honneur de l’Union Tamoule de la Réunion (1984). Membre du Lion’s Club de Saint-Denis. Prises de parole : « A l’approche des élections (…), il s’avère que l’opinion publique dans son ensemble est favorable à un changement de statut dans le cadre français et rejette le régime de la départementalisation » (Trident, 24 septembre 1967), « J’ai dit pourquoi je ne pouvais accepter la départementalisation. Je n’ai jamais repoussé l’idée d’autonomie, ni toute autre formule d’évolution politique » (Trident, 6 juin 1969), « J’ai été le seul Réunionnais à appuyer officiellement le mouvement mauricien pour l’indépendance, je l’ai aussi aidé, financièrement » (Cascavelle, mai-juin 2003). Distinctions : Prix Renaudot du Barreau de Poitiers (1963). Grande Médaille de la Conférence des Bâtonniers à Saint-Denis de la Réunion remise en même temps que celle au Garde des Sceaux Alain Peyrefitte (avril 1980). Citoyen d’honneur de la ville de Quatre Bornes, à l’île Maurice (1967).

Décorations

Chevalier de la Légion d’honneur, décoré le 14 mai 1996 par Raymond Barre en présence de trois anciens préfets de la Réunion (Pierre Steinmetz, Michel Levallois et Michel Blangy), l’ancien et le nouvel ambassadeur de l’Inde, l’ancien maire de Versailles, André Damien, Marie-France Garaud et plusieurs juristes de renom. Chevalier dans l’Ordre national du Mérite remis par André Damien, président de la Conférence des Bâtonniers (décembre 1980).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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