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LAOPE Maxime.

Publié le 1er janvier 2014

Né le 5 août 1922 à Piton Saint-Leu (la Réunion), décédé le 15 juillet 2005 d’une crise cardiaque. Fils d’une mère d’origine égyptienne née Laope. Marié à Marie-Thérèse née Zitte. 12 enfants (France-May, Expédite, Axel, Louis, Maximin, Solange, 402 Régis, Nicole, Sylviane, Josette, Michel). École centrale à Saint-Denis de la Réunion Autodidacte. Apprenti durant plusieurs années dans différents corps de métier dont celui de la boulangerie (1942). Engagé volontaire dans l’armée. Dans les années 50, on le retrouve coursier chez Citroën. Et pourtant, dès son plus jeune âge, c’est la chanson qui le passionne. Sa voix est remarquée à l’école, au catéchisme et à l’église où il fait déjà partie de plusieurs chorales. On se l’arrache dans les fêtes familiales de son quartier. À son répertoire, tous les succès des artistes qu’il admire : Tino Rossi, Luis Mariano, Reda Caire, Georges Guéthary… Sa carrière publique de chanteur commence en 1947 lorsqu’un copain l’inscrit à son insu à un radio crochet de l’ORTF, place du Barachois à Saint-Denis : il se trouvait dans la foule des spectateurs lorsqu’il s’entend appeler sur le podium. Alors il y va et obtient le second prix. À partir de là, les concours de chants et les prix vont se succéder. Il enregistre son premier 78 tours avec deux morceaux de sa composition, Le coeur créole et Mi aime mon patois (1949). Trois ans plus tard, il rencontre celle qui va être sa compagne de scène pendant des décennies, Benoîte Boulard, un tournant dans ce dont on peut déjà appeler sa carrière (1952). Avec elle il enregistre ce qui va devenir un grand classique, La rosée tombée, dont il signe la musique et les paroles (1953). Il chante cette chanson devant la famille royale d’Angleterre à l’occasion de la fête de l’indépendance des Seychelles (1976). Il participe à une tournée au Canada et aux Etats-Unis avec la troupe Séga-Séga de Bernadette Ladauge (1996). Comédien, il a joué à plusieurs reprises dans la pièce de théâtre La passion du Christ, avec la Troupe Saint-Jacques de la paroisse du même nom à Saint- Denis, mais également dans “Les gouverneurs de la rosée” de Jacques Roumain, sous la direction de Julienne Salvat, et dans “Le Barbier de Séville” avec la Troupe Vollard. En 2002, à l’âge de 80 ans, le chanteur décide de mettre fin à sa carrière publique en présentant son dernier album, Dernié figuir.

Discographie

Son premier recueil musical, un 78 tours, est édité en 1949 et son dernier CD sortira en 2002, soit plus de 53 ans au service de la musique réunionnaise, si l’on ajoute ses premières armes sur les radios crochets Il a interprété plus d’une centaine de textes (séga, maloya, romances) qui sont majoritairement de lui ou des plus grands auteurs réunionnais, tels que Georges Fourcade, Antoine Nativel, Pierre Vidot, Jean Albany... Il a été accompagné par toutes les générations de musiciens de la Réunion : Loulou Pitou, Jules Arlanda, Claude Vinh-San, Narmine Ducap, le Club Rythmique, les Soul Men, Henri-Claude Moutou, Alain Mastane, Ti-Fock jusqu’à ses propres petits-enfants. Il a chanté avec pratiquement tous les chanteurs. Autre : Dans les années 1960-1970, l’intro de la chanson Madina, a été choisie comme indicatif de l’ORTF, de sorte que chaque matin, pendant des années, la Réunion s’est réveillée au son de son séga. Patriarche à sa manière, il a laissé 12 enfants, 34 petits-enfants, 8 arrière-petits-enfants. Cette nombreuse famille s’est regroupée en association avec pour objectif « de conserver, mettre en valeur, et transmettre l’oeuvre musicale de Maxime Laope » ♥ Membre de l’Amicale régimentaire à Saint-Denis (depuis 1996). Membre de l’association des Médaillés du Travail de Saint-Benoît (depuis 1989) et du Port. Membre de l’Association réunionnaise du Port. Membre de l’Association de la France Libre, de l’Association des Invalides militaires et de l’Association de l’Ordre national du Mérite. Membre fondateur de Présence Noire, association des Réunionnais d’origine africaine (3 novembre 1982), avec Henri Claude Moutou, Jean-Claude Nurbel et Guy Pauvrèze. À lire : “Maxime Laope, un chanteur populaire”, par Bernadette Guillot et Expédite Cerneaux (1999). Distinctions : Médaille de vermeil d’Encouragement et du Progrès remise au Sénat à Paris. Médaille d’argent de la Fédération française de football, Médaille de bronze de chorale, Médaille de bronze musicale. L’association Ban Laope créée en 2004 par trois de ses filles milite pour conserver et valoriser son oeuvre.

Décorations

Croix du Combattant. Premier chanteur réunionnais à obtenir la Légion d’honneur, fait Chevalier. Chevalier dans l’Ordre national du Mérite. 403

Références

Archives personnelles. Conférence-débat au Palais de la Source animée par le professeur Live Yu-Sion, ethnologue (2002). Quotidien de la Réunion 10.11.2008. Journal de la Réunion 1.03.1992, 16 juillet 2005. Site Internet : http://maximelaope.free.fr/

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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