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TIPVEAU Joseph dit BIBIQUE

Publié le 1er janvier 2014


TIPVEAU Joseph dit BIBIQUE

Né le 16 avril 1934 à Saint-Paul (la Réunion), décédé le 30 mars 1995 à la Réunion en se suicidant avec une carabine 22 long rifle dans sa voiture au Tampon à la suite d’une déconvenue sentimentale. Fils de Georges Bienaimé Tipveau et de Marie Simone Camille née Barillet. Ti’noms : Alambic et Bibique. [Filiation : Il s’est découvert une filiation prestigieuse qui déterminera sa vie publique future, celle de descendant de Claude Ruelle, pirate bourguignon installé à la Réunion en 1695]. Un an de formation à l’Institut National des Sports et de l’Education Physique (INSEP), à Vincennes (Val-de-Marne) Autodidacte, brillant footballeur, il fera une partie de sa carrière dans le sport. Il entre au service de la Jeunesse et des Sports comme fonctionnaire d’Etat où il devient le premier Conseiller Technique Régional et le premier entraîneur en titre de la Réunion. « Sa pédagogie et sa science du football feront de la Saint-Louisienne une des formations les plus titrées de l’île », précise le Dictionnaire biographique de la Réunion. Il abandonne la fonction publique pour un nouveau métier, inspecteur d’assurances et plus spécialement l’assurance-vie au sein du groupe La Mondiale. Cela dure quelques années avant qu’il ne se passionne pour la recherche de trésors. Il devient donc « découvreur de trésors » et passe plus de 30 ans de sa vie à rechercher les trésors enfouis par les pirates (et notamment le célèbre La Buse) qui fréquentaient les parages de l’île Bourbon au XVII et XVIIIe siècle, réveillant les superstitions entourant la légende des Frères de la Côte. Ses obligations professionnelles (de fonctionnaire d’Etat comme d’assureur) le conduisant très souvent à Paris, il profite de ses séjours, pour fréquenter la Bibliothèque nationale à Paris et plus particulièrement son département “Estampes et plans”, où toutes les cartes concernant l’île de la Réunion sont rassemblées. Mais il rencontre également des spécialistes au Portugal et en Espagne pour se documenter sur la piraterie. Aujourd’hui, on se souvient encore de ses fouilles archéologiques, largement médiatisées, à travers l’île, mais soulevant souvent scepticisme et moqueries. Autre : Phénomène médiatique livrant son personnage de corsaire à la publicité du riz Le Forban, conteur extraverti animant les colonnes des magazines, il a su capter et animer la curiosité des Réunionnais, petits ou grands, en mal de mystères et d’évasions. Qu’a-t-il découvert ? « Des dizaines de pièces d’or suffisent à asseoir sa réputation. Il parle avec certitude de six trésors à la Réunion : à la Ravine à Malheur (le trésor de La Buse ?), à la Pointe du Diable (celui de Vasques), à l’Anse des Cascades (celui de Boivin), à la Ravine de l’Hermitage, à la Ravine des Trois-Bassins et au Chemin de la Tour des Roches », croient savoir les biographes du Dictionnaire biographique de la Réunion. Livres : Sur la piste des frères de la côte (1988), un best-sellers vendu à plus de 10 000 exemplaires. La chasse aux trésors à la possession du Roy (1991).

Références

Archives personnelles. Dictionnaire biographique de la Réunion, tome 3. Témoignages 19.11.2005.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.


Lire aussi : Le cryptogramme du forban La Buse

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