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DORMEUIL Arnaud.

Publié le 11 juin 2014

Né le 20 novembre 1964 à Saint-Denis (la Réunion) d’une famille de musiciens, décédé le 17 novembre 2008 à Paris. Ti’nom : Paulo. Blessé par certains accidents de la vie dès son plus jeune âge, il aborde une scolarité « en piqué », comme il aimait à le dire. Pas de maternelle ni de lycée, « tout de suite un stage de maçonnerie à la Jamaïque », en passant toutefois par un centre de loisirs du Brûlé où, en compagnie de Nicole Imiza, il joue déjà les apprentis comédiens Au domicile familial, il apprend à jouer de plusieurs instruments de musique : harmonica, flûte, piano, accordéon… avant de débuter au théâtre Vollard d’Emmanuel Genvrain et de se former ensuite aux techniques du théâtre chanté, tout en assumant un emploi à la mairie de Saint-Denis. Comédien, musicien, chanteur, il s’intègre rapidement dans la plupart des mises en scène du théâtre Vollard – une vingtaine de spectacles, de Nina Sagamour à Marie Dessembre ou Ubu Colonial et effectue de nombreuses tournées (la Réunion, France métropolitaine, île Maurice, Madagascar…), de 1981 à 2000. Pour Tropicadéro, le pendant musical de Vollard, il joue Bal d’en fer de Jean- Luc Trulès, et participe à la tournée de Séga Tremblad en Métropole, en Martinique, en Guadeloupe, au concert du 3e Festival de Langues Françaises à Douai, et à une tournée en Principauté d’Andorre et aux Festivals de Bolène, de Jazz de Nice, et de Francophonie de la Rochelle. À partir du lâchage institutionnel du théâtre Vollard, à la fin des années 90, il rejoint la Compagnie Acte 3 dans “Pomme Pomme Pomme” de Jacques Audiberti, “Les Grenouilles”, adaptation et réécriture de Lolita Monga et Pierre Gope et “Géant petit homme” où il est à la fois le sujet et l’interprète d’une pièce de Colette Froidefont et Lolita Monga. Avant de tirer sa révérence, il était dans “Le pays resté loin” de Lolita Monga, mise en scène de Colette Froidefont, dans le personnage de “Lillas Pastia” dans Carmen, opéra de Georges Bizet, mis en scène par Jean-François Vinciguerra, au Stade de l’Est dans le cadre du IIe Festival des Voix du Monde à Saint-Denis de la Réunion (juin 2007) ; et enfin à Paris en novembre 2008 pour des représentations de “Maraina”, l’opéra du théâtre Vollard. Alors que la troupe était déjà rentrée à la Réunion, il s’attardait à Paris pour trouver de nouveaux 211 contrats. quand la mort l’a surpris du haut de son 1,41 mètre. Autre : Signataire avec 115 artistes et écrivains d’une pétition du Comité de soutien au Théâtre Vollard après le procès intenté par un fonctionnaire de la DRAC contre Emmanuel Genvrin (1999).

Prise de parole

« Ah ! un madame ! J’ai toujours voulu avoir une vie de famille. Mi’aime tout’femme. C’est l’avenir, le présent. Les femmes, i représente … Y’a pas de mot pour dire. Mi aime a zot comme la vache i aime l’herbe ! Mwin lé pas séducteur, i vient tout seul »,(Quotidien de la Réunion, 30 juillet 2003). Distinctions : Un hommage après son décès a été rendu notamment par le préfet Pierre-Henry Maccioni, Paul Vergès, président de la Région Réunion, Nassimah Dindar, présidente du Conseil général, Gilbert Annette, maire de Saint-Denis, Sham’s, comédien et directeur de la culture à Saint-Denis, Alain Courbis, directeur du Pôle réunionnais des musiques actuelles…

Références

Site Internet : http://2jprod.com/ Témoignages 19.06.2008. Journal de la Réunion 9.06.2008. Quotidien de la Réunion 30.07.2003, 21 et 22.11.2008.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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