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Marie Margareth Otin, 30 ans, agent hospitalier social à Paris

Publié le 30 août 2009

Arrivée en Ile-de-France en 2006 armée d’une bonne dose de persévérance et de motivation, Margareth a enchaîné les CDD jusqu’à être titularisée dans le service de soutien à domicile du centre d’action sociale de la ville de Paris. Bien intégrée dans sa vie métropolitaine, elle projette aujourd’hui de reprendre une formation d’aide soignante. Margareth participera au 1er village de la diaspora réunionnaise du 14 au 16 octobre 2009 à Saint-Denis.

Marie Margareth Otin

Racontez-nous votre parcours.

Je suis originaire de Saint-André et issue d’une famille modeste. J’ai décidé de quitter mon île natale en 2006. Mon but était de voir d’autres horizons, d’avoir un cadre de vie agréable et un emploi stable. J’ai apporté dans mes valises mon album photos, mes colliers de coquillages et surtout mon tante vacois que j’utilise toujours pour faire mes courses !

Comment cela s’est-il passé ?

Arrivée en métropole en 2006, je me suis installée en Ile-de-France où j’ai commencé à prospecter pour trouver un emploi. J’ai débuté par plusieurs CDD dans des entreprises, avec motivation et persévérance. Quatre mois plus tard, j’ai intégré le service de soutien à domicile au centre d’action sociale de la ville de Paris, d’abord comme stagiaire pendant un an et titularisée par la suite.

Vous vous êtes bien adaptée à la vie métropolitaine ?

Dépaysée par le climat, la grisaille et le froid, motivée malgré tout... Je m’enhardis plus que jamais. Mon intégration à été facilitée par mon assiduité, ma ponctualité et le fait que je suis toujours souriante. Je me suis donc bien intégrée au sein de mon équipe. Et puis je fréquente ici des Réunionnais de ma famille (installés aux quatre coins de la France !), des amies et des collègues de travail.

Quels sont vos projets ?

Je suis actuellement diplômée d’un DEAVS (Diplôme d’état d’auxiliaire de vie sociale). Mon travail me donnant l’opportunité de me perfectionner et de me former, je projette bientôt d’entrer à l’école d’aide soignante.

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

C’est pour moi une expérience enrichissante, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. J’ai pu faire de nouvelles rencontres et découvrir d’autres cultures.

Marie Margareth Otin
De passage à Lourdes en famille.

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

Ma famille, mes amies, le soleil, la plage. Et un bon ti carri pays !

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

La société est en forte croissance. La mobilité constitue un enjeu important, pour la Réunion et même au niveau européen.

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

La France est un grand pays. Les transports publics fonctionnent 24h sur 24. Cela change beaucoup de la Réunion. Mais je ressens encore beaucoup d’indifférence et de froideur.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

Aller découvrir ce qu’ils peuvent voir ailleurs. Ne pas avoir peur et se donner les moyens de réussir. Ne pas baisser les bras et qu’ils soient fiers de leur pays et de ce qu’ils sont.

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