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Libres et sans fers, paroles d’esclaves français

Publié le 8 février 2015

Suite à la publication du livre Libres et sans fers. Paroles d’esclaves français (Antilles-Réunion / XVIIIe et XIXe siècles) aux édition Fayard, co-écrit par Bruno Maillard, Frédéric Régent et Gilda Gonfier, une présentation-débat est organisée le mardi 10 février 2015 à 19H à la mairie du 3ème arrondissement de Paris, salle des fêtes, 2 rue Eugène Spuller 75003 Paris (métro Temple). La conférence-débat sera suivie d’une séance de dédicace du livre et d’un verre de l’amitié. Entrée libre et gratuite.


Ils s’appellent Cécilia, Maximin Daga, Jean-Baptiste ou Lindor… Tous sont esclaves en Guadeloupe, à la Réunion et en Martinique. Ils s’expriment, « libres et sans fers », selon l’expression consacrée des tribunaux, lors de procès tenus en raison de larcins, de rixes, de mauvais traitements, parfois de meurtres. Leurs témoignages inédits racontent le quotidien de ces hommes, femmes et enfants, soumis aux châtiments les plus rudes qui entretenaient la terreur et provoquaient parfois la mort. Ces témoignages, souvent très émouvants, permettent de revoir l’image trop caricaturale d’un être aliéné, sans capacité face à l’horreur de l’esclavage, ou celle au contraire, d’un esclave toujours rebelle obsédé par l’idée de détruire la société coloniale.

Libres et sans fers, paroles d’esclaves français, Guadeloupe, Île Bourbon (Réunion), Martinique :

Raconter sa vie d’esclave, raconter son maître

« Il y a beaucoup de mots français dont je ne saisis ni le sens ni la portée » « Je ne concevais pas tant de rigueur de la part d’un maître si bon »

Des vies vouées au travail
« Il faisait avec sa bande des trous de canne » « J’ai dit à mon maître : Vous voyez, monsieur, il saigne, mon fouet est plein de sang. » « Je me nomme Florentine, je suis âgée de trente ans, je suis couturière et esclave. »

La vie en dehors du travail forcé
« Il avait le plus beau jardin. Il travaillait autant pour lui que s’il avait travaillé pour un blanc » « Des ignames, des bananes, des cabris... de la morue, de la farine de manioc, du maïs, du sel et du sirop ». « Comme j’avais quelqu’argent » « J’étais habillé d’une simple culotte bleu et d’un manteau que m’avait prété Louis « J’ai eu des relations tout-à-fait fugitives »

Violence des maîtres, souffrance et violence des esclaves
« Il faut corriger les mauvais sujets » « Maître qu’à faire froid dans cachot-là » « Je ne me rappelle plus j’étais ivre et je perdis connaissance »

Vivre libre et mourir
« J’ai voyagé avec quelques noirs mais que je ne connais pas. » « J’ai été obligé d’aller marron » « C’est moi qui le soignais dans ses maladies, il me promit la liberté » « Jamais un cercueil ne leur fut préparé ; Jamais un prêtre ne fut appelé à leurs derniers moments ou à leurs funérailles ».


Cet ouvrage a été co-écrit par Gilda Gonfier, directrice de la médiathèque du Gosier (Guadeloupe), Bruno Maillard, docteur en histoire et chercheur rattaché au Centre de Recherche sur l’Océan Indien, Université de la Réunion (Université de la Réunion) et Frédéric Régent, maître de conférences en histoire à l’université Paris 1 PanthéonSorbonne à L’institut d’Histoire de la Révolution française. Il est paru dans la collection dirigée par Patrick Weil.

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Le CM98 et le CREFOM vous invitent Mardi 10 février 2015 19H00 Mairie du 3e arrondissement de Paris Salle des fêtes à une présentation-débat Libres et sans fers, paroles d’esclaves français, Guadeloupe, Île Bourbon (Réunion), Martinique, Fayard, 2015
avec la participation des auteurs Bruno Maillard et Frédéric Régent

Lecture universitaire : Caroline OudinBastide (docteur en Histoire)
Lecture tout public : Guilaine Jean-Marie (chargée de projet retraitée)
La conférence-débat sera suivie d’une séance de dédicace du livre et d’un pot de l’amitié

Mairie du 3e arrondissement de Paris Salle des fêtes 2, rue Eugène Spuller 75003 PARIS M° Temple - ligne 3 Bus : 75, 20

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