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Jean-Pierre Boyer, chanteur de séga, slow, maloya vivant à Paris

Publié le 6 février 2006

Qui ne connaît pas Jean-Pierre Boyer ? Neuf CD, cinq 45 tours, cinq 33 tours et maintenant un DVD : ces repères en disent long sur le parcours de cet auteur compositeur interprète qui a éclaté au début des années 80. Exilé en métropole, Jean-Pierre revient sur la scène médiatique avec un DVD et en 2007 avec un nouveau CD.

Jean-Pierre Boyer
Jean-Pierre et la troupe Maïdo.

Racontez-nous votre histoire.

"Je suis né à Saint Denis et j’ai grandi aux Camélias, dans une famille modeste de huit enfants sans père. Mon niveau d’études est la troisième. Actuellement, je travaille aux services techniques de l’hôpital Tenon à Paris 20ème, à l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris".

Votre exil à Paris est lié à un drame.

"J’ai quitté la Réunion à la suite d’un accident qu’a eu mon frère Jean-Louis. Resté paralysé à vie, il était condamné à vivre en métropole pour se soigner. Il a vécu 16 ans dans un fauteuil et il est décédé en janvier1998. Aujourd’hui, mon rêve est de rentrer à la Réunion pour finir mes jours et pour toujours".

Votre dernier CD date de 2003 (« Mon ti l’auto »). Celles et ceux qui suivent votre carrière sont dans l’attente d’un nouvel enregistrement.

"En plus du DVD qui sort maintenant, mon projet est de sortir un CD en 2007. J’y parlerai de la Réunion qui me manque énormément, les belles femmes réunionnaises, les repas créoles, la nature, l’air pur (car à Paris la pollution...). Je garde des contacts sur l’île à titre professionnel : musiciens, maison de disque, animateurs radios, télés, et un peu d’amis, très peu..."

Quel est votre regard sur la situation locale ?

"En ce moment avec le chikungunya, l’économie de la Réunion prend un sacré coup. C’est dommage, car la route du tourisme était bien tracée. Tout est à refaire. Pour moi, la Réunion vue de la métropole reste une île exemplaire pour le monde entier. Je conseille aux jeunes de persévérer, de se battre et de ne pas se décourager".

Jean-Pierre Boyer
Jean-Pierre Boyer et Jackson Richardson en 2003.

Grande première pour Jean-Pierre Boyer en 2006 : la sortie d’un DVD d’une heure reprenant 15 de ses meilleurs titres (dont « Griller pistache », « Laisse moi une dernière nuit », « Fait pas le zoreille », « Soleil pas soleil »). Entre clips et extraits de concerts, c’est avec plaisir que l’on replonge dans la vie et dans la carrière de l’un des artistes qui a marqué l’Histoire musicale de son île natale.

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