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Un restaurant réunionnais au Cambodge : Georges Rhumerie

Publié le 19 mai 2015

Après l’Australie, le Mexique, le Québec, c’est à la conquête d’une autre contrée lointaine que sont partis nos entrepreneurs culinaires péi. Georges Rhumerie, c’est avant tout l’histoire d’un père et d’un fils, Georges et Sébastien Février, qui ont commencé par produire des confitures et pâtes de piments avant d’ouvrir un établissement qui joue aujourd’hui les premières places sur Trip Advisor à Siem Reap, ville touristique asiatique qui possède plus de 500 restaurants. Une histoire où l’on retrouve les marchés forains de la Réunion, une mine d’or en Australie, une histoire d’amour à Osaka, des Russes amateurs de rhum arrangé...


Pouvez-vous présenter ?

Sébastien Février, 26 ans, originaire de La Possession, quartier Ravine des Lataniers. Titulaire d’un Bac S et d’un BTS d’entretien de travaux publics / manutention, j’ai souhaité compléter ces diplômes avec des formations linguistiques : anglais (diplôme Cambridge obtenu en Australie) et japonais (Niveau 2 obtenu à Osaka). Aujourd’hui je suis à la tête de GEORGES RHUMERIE RESTAURANT et GEORGES RUM ENTREPRISE CAMBODIA.

Et votre père ?

Mon père Georges Février est né de parents mauriciens à Madagascar. Il est ensuite parti à la Réunion où il a travaillé comme cuisiner dans un restaurant et où il a rencontré sa femme (ma mère !). Puis il s’est lancé dans la production de soja et de divers légumes (shop suey, manioc, ti jacques) sur les marchés forains, que j’ai donc fréquenté depuis l’enfance !


Quel a été votre parcours ?

J’ai très tôt rêvé de voyager. L’Australie fut un premier choix facile, ma sœur vivant déjà là-bas. La vie à Perth fut un élément libérateur pour moi, surtout au niveau culturel : rencontre de différentes nationalités, découverte que l’hospitalité réunionnaise était appréciée... Après avoir étudié l’anglais quotidiennement pendant quatre mois, le diplôme en poche, j’ai eu la chance d’accéder à un poste dans les mines d’or en Australie. J’y ai découvert que le métier n’était pas fait pour moi et que je rêvais d’autre chose.

Et ensuite ?

Entre temps je suis tombé amoureux d’une Japonaise (maintenant ma fiancée), que je me suis empressé de suivre au Japon. Il m’a fallu un an et demi d’étude pour pouvoir maîtriser la langue japonaise, mais j’ai pu trouver un emploi en tant que professeur de français dans une école de langues. J’avais à l’époque 21-22 ans. Vous l’avez compris, j’aime les challenges ! Puis Papa m’appela pour l’aventure cambodgienne. Ayant envie de m’impliquer à fond dans ce projet, je suis venu le rejoindre, il y a deux ans maintenant. Plus que jamais je suis heureux d’être là et de travailler chaque jour des produits qui me ressemblent dans un environnement tropical.

Comment est née l’idée d’ouvrir « Georges rhumerie » ?

L’établissement Georges rhumerie a ouvert en novembre 2013, mais la création des rhums, confitures, pâtes de piments et chutneys avait commencé début 2013, mon père réutilisant le succès de son expérience hôtelière avec son frère. En fait l’idée a germée à cette période-là, quand Georges trouva un franc succès avec la communauté russe qui adorait le rhum arrangé...



Que servez-vous dans ce restaurant ?

Depuis le début de Georges rhumerie le menu a beaucoup évolué. Nous servons aujourd’hui des samoussas, bouchons, rougail saucisse, etc. tout en essayant d’inclure des spécialités mauriciennes et malgaches et quelque plats originaux comme le fromage confiture. La carte ne cesse de s’agrandir, par exemple on vient de lancer le pain bouchon, un sandwich star de La Réunion !

Qu’est ce que vos clients apprécient le plus ?

Le rhum est un alcool minoritaire ici et il faut se battre pour faire connaître notre cuisine. Nous ne prétendons pas faire du gastronomique mais plutôt du traditionnel. Le plus dur c’est de les faire venir, de les intéresser. Mais une fois devant le plat ou le verre de rhum, généralement les retours sont extrêmement positifs. Ils aiment l’ambiance, le service et surtout le goût ! Même s’il faut parfois faire face à des mauvaises langues, qui ne comprennent pas notre première position sur Trip Advisor !

Comment faîtes-vous pour vous fournir en produits réunionnais au Cambodge ?

La Réunion est une cuisine du monde, donc on peut trouver quasiment tous nos produits ici. On fait avec ce qu’on a pour les bouchons, le boudin, le rhum. Il faut juste soit tout faire soit même (massalé, curcuma), soit connaître le bon fournisseur. Il n’y a que le 4 épices qui vient exclusivement de la Réunion...


Selon vous, que manque-t-il à la cuisine réunionnaise pour être plus connue au niveau international ?

Une confiance de la part des Réunionnais ! Il ne faut pas se sous-estimer, loin de là. Il faudrait plus de monde qui ose assumer notre patrimoine. La maîtrise de la langue étrangère est aussi un atout majeur et indispensable. C’est la seule raison par exemple pour laquelle, Maurice est si loin devant nous en termes de rayonnement international. Un de mes rêves d’ailleurs serait d’utiliser toutes mes connaissances pour établir un vrai pont touristique entre la Réunion et le monde. Et faire baisser le prix des billets (ah ah ah)...

Croisez-vous parfois des Réunionnais au Cambodge ?

Il y en a quelque fois qui viennent à nous, et c’est toujours un plaisir de pouvoir parler créole ! Parfois ce sont juste des gens en vacances (là on boit ensemble), parfois des restaurateurs (là on mange) et souvent des Réunionnais expatries (là on fait tout !) Petite déception concernant un groupe de ska/reggae que je n’ai pas réussi à inviter...


En tant que Réunionnais qu’est-ce qui vous paraît le plus proche / le plus éloigné au Cambodge par rapport à notre île ?

Entre le Cambodge et la Réunion, il y a beaucoup de points communs, surtout au niveau des fruits et épices ! Même certaines brèdes se retrouvent sur les étals du marché. Il existe aussi une vraie culture du partage ici, les gens se retrouvent souvent en famille et les étrangers sont les bienvenus. Ca vous rappelle quelque chose ?

Georges Rhumerie

Un concept vraiment original à Siem Reap : Une rhumerie , un restaurant créole et une boutique en même temps. Vivement conseillé à tous les amoureux de rhum et de cuisine créole, sensations garanties !

Georges’ Ln | Next to Quad Adventure, Watdamnak. On the Road to Salakamroeuk Police. And Note Our Phone If Problem, Siem Reap, Cambodge.
Tel : (+855) 96 861 7448

Site web : www.georges-cambodia.com / Page Facebook


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Georges Rhumerie Restaurant

Situé à l’écart de la ville dans un cadre Charmant et authentique, Georges Rhumerie restaurant saura être une charmante et agréable virée dans votre aventure. La pause se fait aussi dans la cuisine, où vous trouverez des plats créoles avec des petites touches cambodgienne ici et là !

Georges commence sa production il y a quelques années avec 10 recettes de rhum infusés, 10 saveurs étonnantes inspirées de son île natale - La Réunion - avec une touche cambodgienne. Rapidement, une passion des fruits et des piments et la nécessité de partager un bout de son pays, conduit Georges à créer une gamme complète de conserves pour accompagner la production des rhums infusés : des confitures, 100% fruit et préparées à la main, des chilis dont les cambodgiens sont très friands et des chutneys pour des produits ni trop sucrés, ni trop salés.

Georges rhum arrangé

Saveurs de l’alliance réunionnaise et cambodgiennes, cette ligne de rhums possède des arômes uniques. Les fruits cambodgiens et le savoir-faire des îles a permis la création de dix parfums exceptionnels. Le Cambodge, pays ou le mercure est toujours haut ! "Avec de telles conditions, le pays ne pouvait que cultiver les meilleurs fruits tropicaux que j’ai eu la chance de goûter" dit Georges. D’où une gamme de confitures maison, avec un got à l’ancienne tout en profitant et abusant de l’abondance de fruits à Siem Reap.


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