Originaire de Saint-Paul, Vadrame quitte la Réunion après le bac pour intégrer l’armée, où il perfectionne son art de la boxe et enchaîne les victoires... jusqu’à 2015, où il décroche, à 23 ans, la ceinture mondiale de K1 lors de la « Nuit des champions » de Hambourg - catégorie -91kg WKA (World Kickboxing Association). Ayant atteint son rêve, il met la compétition entre parenthèse et poursuit une carrière de surveillant pénitentiaire à Bordeaux.
Racontez-nous votre parcours.
Originaire de Villèle à Saint-Paul, j’ai vécu mon enfance avec mes grands parents. J’ai commencé la boxe dès l’enfance pour lutter contre l’obésité, j’avais même commencé à développer un diabète. Mon entraîneur, c’est Yannis Racine, multiple champion du monde réunionnais. Un leader grâce à qui j’ai atteint ce niveau aujourd’hui. Après mon bac de comptabilité, j’ai quitté la Réunion pour faire l’armée. Je souhaitais vraiment un nouveau départ et je suis parti sans rien emporter.
Que s’est-il passé ?
L’armée m’a permis d’intégrer la section sportive. Elle m’a apporté énormément en me permettant de boxer dans plusieurs pays : Suisse, Luxembourg, Allemagne, Italie... et de pratiquer plusieurs types de boxes : anglaise, thaïlandaise (muay-thaï) en passant par le kick-boxing. Jusqu’à l’année 2015 où j’ai été contacté par une fédération européenne pour participer à la « Nuit des champions » à Hambourg en Allemagne. Au terme de trois combats, j’ai décroché le titre de Champion du monde en K1, catégorie -91kg de la WKA (World Kickboxing Association).
- A l’entraînement...
Qu’allez-vous faire maintenant ?
Cela fait maintenant six ans que je suis installé en métropole. Mes projets, c’est de m’investir dans ma carrière professionnelle et de passer plus de temps avec ma femme. Car j’ai donné trop de temps à la boxe, même si je continue aujourd’hui en suivant l’entrainement des plus jeunes en club.
Qu’est ce qui vous manque de la Réunion ?
Le soleil et ma famille surtout, surtout ma grand mère que j’ai perdue l’année dernière. Ca a été un gros choc pour moi, j’ai perdu 10 kilos. Aujourd’hui encore je verse des larmes pour elle.
Plus d’infos SPORT / http://www.reunionnaisdumonde.com/r/8/Bordeaux-Aquitaine
BIOGRAPHIE
Vadrame Clair est né en 1991, sur l’île de la Réunion. Très jeune, il peine à trouver une ligne raisonnable et commence même à développer un diabète. Son père décide alors de l’inscrire au foot, puis à la boxe. A 11 ans, il commence la boxe thaïlandaise. Travail et entraînement rythment son quotidien, lui permettant d’atteindre rapidement une très bonne condition physique.
Les choses sérieuses vont vraiment prendre forme lors de sa rencontre avec Yannis Racine alors multiple Champion du Monde, d’Europe et de France de Boxe Française Savate. Vadrame ne tarit pas d’éloges sur son ancien entraineur : un mentor, un père, un modèle… Il participe au Championnat de la Réunion, qu’il remporte deux fois consécutives à 16 et 17 ans.
L’aventure continue lorsque Vadrame quitte sa terre natale pour la métropole vers l’âge de 18 ans. Il entre à l’armée où il intègre la section sportive, tremplin dans son ascension technique. Déterminé, Vadrame pratique différents styles de boxe et remporte plusieurs championnats : Vice Champion de boxe anglaise, Champion d’Alsace, Champion de France militaire, Meilleur technicien en boxe thaïlandaise… en France mais aussi en Italie, Luxembourg, Suisse et Allemagne. Il s’entraine également à l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance), qui rassemble l’élite du sport français.
En 2013, Vadrame s’installe à Bordeaux, où il intègre les locaux d’Impact 33, afin de concrétiser son rêve de Champion du Monde. Là, il reste en contact à distance avec Yannis Racine, qui lui fera relever la tête lors de ses baisses de motivations.
Le champion réalise son rêve en 2015, année où il est contacté par une fédération de boxe qui lui donne l’opportunité de se battre pour le titre mondial. Au terme de trois combats acharnés, Vadrame décroche la ceinture K1 dans la catégorie des -91kg, au sein de la WKA (World Kickboxing Association). Il décide alors de quitter le monde de la compétition et de raccrocher les gants, sans promettre toutefois de ne pas remonter un jour sur un ring. Il fait partie des plus jeunes champions du monde de sa catégorie.