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Madame Desbassayns : projection du docu-fiction au cinéma Lincoln à Paris

Publié le 28 juin 2015

Madame Desbassayns Mythe et réalité d’une icône de l’Esclavage, sera projeté le mardi 7 juillet 2015 à 20h au Cinéma Le Lincoln 14 rue Lincoln - Paris 8ème (Tarifs habituels de la salle). La projection sera suivie d’un débat avec le réalisateur et deux historiens du film : Bruno Maillard et Philippe Haudrère


Un documentaire-fiction de William Cally, écrit avec Sudel Fuma (Kapali Studios-France Télévisions / La Réunion / 2015 / 101 minutes) : La vie de Mme Desbassayns est exceptionnelle à plus d’un titre dans l’Histoire de l’île de La Réunion. Mariée dès l’âge de 15 ans au quadragénaire Henri-Paulin Panon Desbassayns, cette jeune créole dénommée Hombeline Gonneau va aussitôt entamer un parcours hors du commun. Elle se retrouve, en vérité, à la tête de la plus puissante famille de propriétaires terriens du pays. Sa vie, devenue légendaire, aura ainsi épousé de façon remarquable le destin de son île elle-même.

Au fil d’une très longue existence, elle aura éprouvé, en effet, comme par résonnance, la grande métamorphose de Bourbon. Par sa finesse d’esprit, sa force de caractère et sa discipline de fer dans la gestion de son habitation, elle aura aussi engendré un véritable mythe autour de sa personne, jusqu’à incarner désormais une icône à l’aura pour le moins ambiguë. Si les chroniques coloniales nous parlent d’elle comme de la « Seconde Providence », il s’avère en fait que la mémoire populaire et les légendes orales l’ont progressivement associée en une incarnation du mal et des abominations de l’esclavage. Mme Desbassayns a suscité ainsi une véritable légende noire dans l’île : cette propriétaire d’esclaves, pour beaucoup de Réunionnais, n’a plus d’autre visage que celui d’une diablesse, d’une monstrueuse et sadique esclavagiste.

C’est bien au cœur de ce paradoxe, de cette formidable contradiction ontologique, que se situe la force irradiante ayant rendu cette femme toujours aussi vivante dans la mémoire de son peuple, plus d’un siècle et demi après sa mort.

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