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Le Maloya inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco

Publié le 1er octobre 2009

Le Maloya a été classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité le 1er octobre 2009, suite à un dossier présenté par la Région Réunion. Une reconnaissance internationale de la culture réunionnaise...

Le Maloya du groupe Lindigo

Le Maloya est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO ce jour, le 1er octobre 2009, grâce à un dossier présenté par la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise avec l’aide du PRMA (Pôle régional des musiques actuelles) et le soutien de nombreux artistes. La Région Réunion avait en effet proposé l’inscription du Maloya au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

L’inscription du Maloya au patrimoine mondial est une immense reconnaissance pour tous les créateurs ainsi que pour toutes celles et ceux qui ont œuvré à sa sauvegarde et à sa transmission.

Source : regionreunion.com

Vidéo de présentation du Maloya visible sur le site de l’Unesco

Le Maloya est à la fois une forme de musique, un chant et une danse propres à l’île de la Réunion. Métissé dès l’origine, le Maloya a été créé par les esclaves d’origine malgache et africaine dans les plantations sucrières, avant de s’étendre à toute la population de l’île. Jadis dialogue entre un soliste et un chœur accompagné de percussions, le Maloya prend aujourd’hui des formes de plus en plus variées, au niveau des textes comme des instruments (introduction de djembés, synthétiseurs, batterie…).

Chanté et dansé sur scène par des artistes professionnels ou semi-professionnels, il se métisse avec le rock, le reggae ou le jazz, et inspire la poésie et le slam. Autrefois dédié au culte des ancêtres dans un cadre rituel, le Maloya est devenu peu à peu un chant de complaintes et de revendication pour les esclaves et, depuis une trentaine d’années, une musique représentative de l’identité réunionnaise. Toutes les manifestations culturelles, politiques et sociales sur l’île sont accompagnées par le Maloya, transformé de ce fait en vecteur de revendications politiques.

Aujourd’hui, il doit sa vitalité à quelque 300 groupes recensés dont certains artistes mondialement connus, et à un enseignement musical spécialisé au Conservatoire de la Réunion. Facteur d’identité nationale, illustration des processus de métissages culturels, porteur de valeurs et modèle d’intégration, le Maloya est fragilisé par les mutations sociologiques ainsi que par la disparition de ses grandes figures et du culte aux ancêtres.

Source : unesco.org

qu’est-ce que le patrimoine immatériel ?

Le patrimoine à sauvegarder tel que défini par la Convention du 17 octobre 2003 consiste en des pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire transmis de génération en génération et qui procurent aux communautés et aux groupes un sentiment d’identité et de continuité. La Convention fournit également une liste non exhaustive des domaines dans lesquels le patrimoine culturel se manifeste : a) les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine culturel immatériel, b) les arts du spectacle, c) les pratiques sociales, rituels et événements festifs, d) connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers, savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel. La Convention inclut également les objets, instruments, artefacts et espaces qui sont associés aux pratiques et expressions culturelles.

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- En savoir plus sur le Maloya

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