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Hommage aux femmes dans la Littérature et l’Histoire de France

Publié le 10 octobre 2009

L’histoire des Femmes a marqué la société française depuis le Haut Moyen Age. Mais cette Histoire a souvent été mal connue et est restée à l’ombre. La loi salique des Francs qui avait interdit aux femmes d’accéder réellement au pouvoir mais aussi des raisons et préjugés religieux qui les résumaient à un « ventre qui enfante » ont laissé les femmes un peu à l’ombre des hommes. Pourtant les femmes parviennent à s’imposer dans cette société d’hommes, et à faire de leur condition d’infériorité un atout.

L’Histoire des Femmes est une thématique nouvelle qui s’inscrit au niveau historiographique dans l’histoire des mentalités, cette « Ecole de la Nouvelle Histoire » dont le maître reste Jacques Le Goff et qui étudie davantage les mentalités, la psychologie des personnes, leurs évolutions et leurs impacts sur l’évolution de la société, entraînant ainsi des mutations politiques, économiques, sociales et mentales, familiales profondes touchant aussi bien la sphère privée que la sphère publique.

De la reine Clotilde (épouse de Clovis) à Marie Antoinette (femme de Louis XVI) en passant par Aliénor d’Aquitaine (femme de Louis VII puis de Henri II Plantagenêt, mère de Richard Cœur de Lion), Blanche de Castille (mère de Saint-Louis), Jeanne d’Arc (la « virile et hardie pucelle de Domrémy »), Isabeau de Bavière (femme de Charles VI le fou), Anne de Bretagne (épouse de Charles VIII puis de Louis XII), Louise de Savoie (mère de François 1er), Claude de France (épouse de François 1er), Eléonore d’Autriche (2nde épouse de François 1er et sœur de Charles Quint), Catherine de Médicis (femme de Henri II), Diane de Poitiers (maîtresse de François 1er puis de son fils Henri II), Jeanne d’Albret (mère de Henri de Navarre futur Henri IV) Marguerite de Valois (dite la Reine Margot et 1ère épouse de Henri IV), Gabrielle d’Estrées ou Henriette d’Entragues (tant aimées par le Vert-Galant Henri IV), Marie de Médicis (2nde épouse de Henri IV), Anne d’Autriche (épouse de Louis XIII et mère du Roi Soleil), Marie Mancini (nièce de Mazarin et courtisée par le jeune Louis XIV), Marie-Thérèse d’Autriche (épouse de Louis XIV), Louise de La Vallière, Athénaïs de Montespan (toutes les deux maîtresses officielles de Louis XIV), mais surtout la Marquise de Maintenon (petite fille d’Agrippa d’Aubigné et 2nde épouse sécrète du vieux Louis XIV), Marie Lesczinska (épouse de Louis XV), Madame de Pompadour ou Madame Du Barry, (toutes les deux maîtresses de Louis XV), ou encore Marie-Antoinette d’Autriche (épouse du faible et jeune Louis XVI, morte guillotinée sur l’échafaud), sans oublier Olympes de Gouges ( celle qui a rédigé la Première Déclaration des Droits des Femmes), ou encore Charlotte Corday ( celle qui a assassiné Marat et qui est immortalisée dans un des tableaux par le peintre néoclassique David),…..mais aussi Joséphine de Beauharnais (épouse de Napoléon 1er), l’Impératrice Eugénie de Montijo (épouse de Napoléon III), Claude Pompidou (épouse du 2ème Président de la Vème République), Danielle Mitterrand (épouse du 4ème président de la Vème République), ou encore Bernadette Chirac (épouse du 5ème Président de la Vème République), Qu’elles aient été favorites ou reines, étrangères ou françaises, régentes ou simples reines, qu’elles aient été mariées à la suite d’un traité de paix ou qu’elles soient devenues favorites entretenues après un coup de foudre, qu’elles aient été révolutionnaires féministes ou épouses modèles, qu’elles aient été à l’ombre de leur mari comme Yvonne De Gaulle ou qu’elles aient joué un rôle humanitaire et social à la lumière des caméras, les femmes ont influencé les hommes et joué un rôle dans la Grande Histoire de France.

Sans elles, l’Histoire n’aurait certainement pas été celles qu’on connaît aujourd’hui dans les pages des manuels…Pourtant elles y apparaissent que très rarement. Leurs combats se sont pendant longtemps déroulé à l’ombre et il est temps de reconnaître leurs combats, d’apprendre l’évolution de leur condition et de leur donner leurs places méritées au sein de la préparation didactique et l’application pédagogique. Certaines d’entre-elles ont connu une ascension sociale fulgurante comme la Du Barry sous Louis XV. En littérature, aussi de Christine de Pisan (1ère féministe médiévale) à Marguerite Yourcenar (1ère femme admise à l’Académie française) les femmes ont marqué l’Histoire littéraire et participé aux avancées culturelles et contribué aux progrès techniques de notre civilisation. Ces Femmes avec un grand F qui en restant à l’ombre de leurs maris qu’ils ait été rois ou paysans ont marqué l’Histoire. Leur Histoire mérite d’être étudiée et inscrite dans les cahiers scolaires qui ont été durant longtemps un peu misogynes.

Je rends hommage aujourd’hui, un hommage à toutes celles qui ont donné naissance aux Grands et aux Petits hommes et sans lesquelles l’Histoire de France n’aurait jamais été celle que l’on connaît dans les livres scolaires ou les encyclopédies actuelles. Des historiens de renom comme Georges Duby, Jean Delumeau, Philippe Ariès, Jacques Solé ou Jacques Dupâquier mais aussi des historiennes et sociologues comme Michelle Perrot, Benedetta Craveri, Françoise Thébaud, Christine Bard, Christiane Klapisch-Zuber, Pauline Schmitt Pantel, Nathalie Zemon Davis, Arlette Farge, Geneviève Fraisse sans oublier de citer Elisabeth Badinter et Evelyne Sullerot ont fouillé, fait des recherches solides, ont écrits et parlé pour enfin donner vie à l’histoire des Femmes. La vie privée fait son entrée dans l’Histoire et devient un champ d’investigation pour les chercheurs. Passionné par l’Histoire des mentalités et de ce que l’on appelle dans l’historiographie « la Nouvelle Histoire », je suis ravi que l’Histoire des Femmes figure maintenant aux programmes officiels.

En Littérature, aussi de Christine de Pisan (1ère féministe médiévale) à Marguerite Yourcenar (1ère femme admise à l’Académie française), en passant par Marie de France au XIIème siècle, Louise Labé et Marguerite de Navarre (la sœur de François 1er et grand-mère maternelle du futur Henri IV) au XVIème siècle, Ninon de Lenclos, Madeleine de Scudéry, Madame de Sévigné, Madame de La Fayette au XVIIème siècle, Madame de Staël, George Sand au XIXème siècle, Colette, Anna de Noailles, Anne Frank, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras et Nathalie Sarraute, les femmes ont marqué l’Histoire et les genres littéraires, participé aux avancées culturelles et contribué aux progrès techniques de notre civilisation. Les Femmes ont marqué les deux guerres mondiales en travaillant, mais aussi l’entre-deux guerres et avant cela, la Belle Epoque. Ces Femmes avec un grand F qui en restant à l’ombre de leurs maris qu’ils ait été rois ou paysans ont marqué l’Histoire. Leur Histoire mérite d’être étudiée et inscrite dans les cahiers scolaires qui ont été durant longtemps un peu misogynes.

Je suis raviE que l’Histoire des Femmes figure maintenant aux programmes officiels. Je rends hommage particulier dans cet article à la mémoire de ma mère, qui m’a donné la Vie et qui m’a tant aimé. Je dédie d’abord ce travail personnel et « artisanal » que j’ai réalisé avec passion et patience à la mémoire de ma mère, une francaise d’origine indienne qui m’a donné la vie, qui m’a beaucoup aimé, qui m’a appris le respect, la tolerance vis a vis des autres et qui sera toujours présente dans mon cœur, dans ma memoire et dans la nostalgie de mes souvenirs infiniment, malgré la distance éternelle qui nous sépare.

Je dedie ensuite mon travail a celle qui m’aime, mon epouse donc, et qui m’encourage fortement en etant a mes cotes tous les jours, et qui partage mes combats, mes ambitions, mes reussites et mes echecs, mais aussi a celle qui porte en elle ma chair, mon sang, ma descendance, ma fille qui est mon porte-bonheur.

Je dédie enfin ce travail a toutes celles (institutrices, professeurs de college, de lycee et d’universite), toutes ces femmes qui m’ont appris l’instruction et l’humanité mais aussi la tolerance, depuis la maternelle et qui ont reussi a me transmettre cette haute et grande idee de l’ecole, cette immense passion des livres, cette attirance pour la litterature francaise et etrangere, cette passion magnifique pour l’histoire de france et qui m’ont transmis le respect de cet idéal de l’école laïque de la république francaise que je respecte tant et que je porte dans mon cœur, une passion motrice, sans doute a l’origine de mes motivations. BRAVO A VOUS LES FEMMES !

TAMIM KARIMBHAY

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