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Frantz Valéry, pilote de rallye, étudiant à Toulouse

Publié le 8 mars 2016

A 20 ans, il s’engage à bord d’une DS3 R3 dans le Citroën Racing Trophy, formule de promotion destinée à faire émerger les jeunes talents du rallye français, sans abandonner ses études en à l’université Toulouse Jean Jaurès.


Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis né à Saint-Denis mais j’ai vécu la majeure partie de ma vie au Tampon, où j’ai obtenu mon baccalauréat ES en 2013 au lycée Roland Garros. Je suis actuellement étudiant en L2 LEA (Langues étrangères appliquées) à l’université Toulouse Jean Jaurès, et depuis novembre 2015, pilote de rallye.

Quel a été votre parcours de "mobilité" ?

J’ai eu l’occasion de beaucoup voyager quand je vivais chez mes parents, en Asie (Malaisie), en Europe (Métropole, Italie Grèce), en Amérique du nord (USA et Canada) et en Afrique du sud. Aujourd’hui je poursuis mon cursus universitaire, mais mon projet réel c’est de devenir pilote de rallye professionnel. Au départ c’était un rêve de gosse, mais je me suis engagé cette année dans le Citroën Racing Trophy, une formule de promotion destinée à faire émerger les jeunes talents du rallye français. Je participerai donc à six rallyes du championnat de France, en marge de mon année de fac.

Quels sont vos projets ?

Je ne suis sûr de rien, il y a beaucoup d’appelés mais très peu d’élus comme on dit. Je me suis donné deux ans pour réussir, un pour apprendre et un pour peut-être décrocher le volant officiel chez Citroën Racing. J’ai le soutien de mon père et j’évolue au sein de la structure PH Sport, structure reconnue et réputée au niveau mondial. Je cherche aussi des partenaires pour me soutenir dans cette aventure. J’ai participé au dernier rallye du Var pour avoir une première expérience. J’essaye de mettre toutes les chances de mon côté…

Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

Maintenant que j’habite seul, la mobilité m’aide à gagner en maturité. Il faut bien apprendre à se débrouiller quand papa et maman ne sont pas là. Etre originaire de la Réunion offre une certaine ouverture d’esprit, et je pense que cela m’a aidé à m’intégrer ici !


Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

Des carrys faits par la famille, des bouchons et des limonades « COT »... J’essaye toujours d’en ramener le plus possible. J’ai aussi ma « médaille Saint-Benoît », ma mère m’a dit de toujours l’avoir sur moi ! Ici à Toulouse, j’ai retrouvé plusieurs amis du lycée et il y a de nombreux Réunionnais, on essaye de se voir régulièrement.

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?
 
La situation est plutôt alarmante, il n’y a qu’à voir les chiffres du chômage chez les jeunes. Je me questionne quant à l’existence d’un réel projet de développement économique pour la Réunion… C’est dommage car je pense que l’île a beaucoup de potentiel. Je sais que plusieurs jeunes expatriés souhaitent rentrer, j’espère qu’on leur laissera l’occasion de s’imposer et de faire bouger les choses.

Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?
 
Mes proches tout d’abord, et les plats qu’ils me cuisinent ! Les fêtes de fin d’année « façon réunionnaise », avec les fruits et les pétards. Plus largement l’ambiance, se réunir en famille ou avec des amis, apprécier un moment de partage, tout simplement. Malgré les difficultés économiques et sociales, on sait toujours faire la fête à la Réunion.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Parfois les gens me posent des questions quand je leur dis que je suis de la Réunion, ça intrigue. Certains confondent toujours Réunion et Antilles mais c’est une minorité. De ce que j’ai pu ressentir, les gens n’ont en général pas vraiment d’à priori sur l’île et en ont plutôt une bonne image.

Vous même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?
 
La région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées est sans surprise très attractive, surtout pour les jeunes. La région est très grande, puissante économiquement. Il y a un vrai brassage culturel avec beaucoup d’étudiants étrangers installés. Les gens sont accueillants, chaleureux et ouverts d’esprit, un peu comme à la Réunion finalement ! Toulouse plus particulièrement est une ville très dynamique et je ne vais pas m’en plaindre ! Ça bouge énormément et il y a beaucoup de choses à voir ou à faire. On ne s’ennuie jamais, je me plais bien ici.

En tant que Réunionnais(e) qu’est ce qui vous paraît le plus proche / le plus éloigné par rapport à notre île ?

Le plus proche, je dirais la joie de vivre. Les Toulousains et les habitants du sud-ouest savent eux aussi faire la fête et ils le montrent ! Il y a globalement une ambiance positive et chaleureuse qui règne ici, et ça me rappelle la Réunion. Le plus éloigné, je dirais sans hésiter, l’ouverture et les possibilités qu’offrent Toulouse et la métropole, en comparaison avec la Réunion. Si je veux me déplacer en Europe ou ailleurs, c’est très facile, et j’ai cette impression que tout est à portée de main.


www.reunionnaisdumonde.com/r/19/Toulouse-MidiPyrennees / Plus d’infos sur le Sport Réunionnais


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