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Paul Hibon : La Réunion, une plate-forme de ressources pour le développement humanitaire

Publié le 16 novembre 2009

Après dix ans à la direction de l’Agence de Développement de la Réunion, Paul Hibon donne un nouveau tournant à sa carrière en se consacrant à l’action humanitaire. Fort de son expérience et de son réseau, il compte bien contribuer à faire progresser la Réunion en tant que plateforme de compétences pour le développement de la zone Afrique Asie.


Paul Hibon

Fin 2009, vous quitterez votre poste de directeur général de l’Agence de développement pour consacrer l’essentiel de votre temps à l’action humanitaire....

Je serai en poste à l’Agence de Développement jusqu’à fin 2009. A partir de début 2010, je vais m’engager de manière plus volontaire dans des activités de développement humanitaire dans la zone Afrique Asie au départ de la Réunion pour les trois quart de mon temps.

Quels sont vos projets ?

Je souhaite contribuer à répondre à des besoins de base de populations très défavorisées dans les pays qui nous entourent (accès à l’eau potable, aux soins médicaux, à une meilleure éducation à des revenus réguliers - programmes de développement agricole, micro-finance, formation professionnelle...). En premier à destination du Mozambique, Malawi, Madagascar, Comores, Inde.

Avez-vous de l’expérience dans ce secteur ?

C’est un domaine dans lequel je suis intervenu pendant six ans, sur le terrain (Philippines, Brésil...) ou comme consultant pour des organisations internationales ou des ONG.

Quel est votre objectif à travers ces actions ?

A terme, contribuer avec les acteurs locaux à faire reconnaître La Réunion comme plate-forme de ressources pour le développement humanitaire (compétences de chefs de projets, d’évaluateurs, mise en oeuvre et gestion de projets, financements...). L’idée est de pouvoir envoyer des jeunes Réunionnais comme chefs de projets à l’international (principalement en zone Afrique-Asie), de proposer des consultants réunionnais pour des évaluations de programmes d’ONG ou d’organisations humanitaires, et aussi de permettre à de jeunes Réunionnais au profil moins favorisé de faire leurs premières armes en insertion. Ce qui implique de sécuriser au départ de La Réunion des sources de financement régulières et de mettre en place une organisation rigoureuse : gestion administrative et financière, gestion des ressources humaines, capitalisation d’expériences...

Quoi d’autre ?

Mon objectif est aussi de contribuer avec des collectivités à des actions de coopération régionale efficaces et suivies, en s’inspirant des bonnes pratiques d’autres régions françaises (Nord-Pas de Calais, Poitou-Charentes...). Par exemple, le champ de l’insertion est un domaine qui porte ses fruits de part et d’autre, tant aux jeunes Réunionnais qu’aux pays appuyés.

Que ferez-vous le reste du temps ?

Pour le quart de mon temps, j’interviendrai comme appui externe à des entreprises qui souhaitent se développer ou se restructurer, en particulier à l’international. Et garderai un lien fort avec l’Agence de Développement sur des axes de développement.

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