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Kelly Rangama, chef de cuisine à Paris

Publié le 10 avril 2016

A 28 ans, elle aux manettes du restaurant Boutary à Saint-Germain-des-Prés, où elle revisite avec talent une carte spécialisée dans le caviar depuis 1888. Formée chez Ferrandi, l’école de gastronomie française, passée par le restaurant étoilé l’Arôme, Kelly Rangama a pour projet de travailler dès qu’elle le pourra une cuisine qui lui tient particulièrement à coeur, celle de son île d’origine : la Réunion.


Lire aussi : Le Faham : Kelly Rangama ouvre son 1er restaurant à Paris


CV Express

- BAC L au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis
- CAP de cuisine
- Diplôme de L’Ecole Supérieure de Cuisine Française Ferrandi (Paris 6)
- Première expérience chez Michel Portos à Boulais Bordeaux Relais & Châteaux, 2 étoiles (à l’époque)
- Six ans à L’Arôme Paris 8 avec sous la direction de Thomas Boullault : entrée stagiaire - ressortie Sous Chef
- Chef de cuisine du Boutary
- Candidate à Top Chef 2017 sur M6

Racontez-nous votre parcours.

J’ai grandi à Saint Paul puis à Sainte Marie. J’ai quitté la Réunion comme les 3/4 des bacheliers réunionnais pour aller faire mes études, d’abord en communication, mais je me suis rapidement rendue compte que les études n’étaient pas faites pour moi. J’aimais utiliser mes mains, j’étais toujours avec mon papa dans la cuisine, à préparer les épices pour le repas du dimanche. Le repas familial du dimanche, c’est sacré à la Réunion !

Parlez-nous de votre travail à Paris.

Je vis à Puteaux, dans un endroit très calme, mais je travaille à Saint-Germain-des-Prés en plein coeur de la capitale. Je pars de chez moi le matin à 8h et je rentre à 1h du matin. La Maison Boutary est spécialisée dans le caviar, sa carte est simple mais soignée. Dans ma cuisine, il y a un objet typiquement réunionnais qui me suit partout : le pilon. Il y en a un aussi à la maison et un avec mon ancien chef, mon mentor, le sien n’est jamais trop loin.


Quels sont vos projets ?

Continuer à faire vivre cette passion qu’est la cuisine. Quand je dis que je suis Réunionnaise, on me parle des requins mais pas seulement. On me dit que j’ai beaucoup de chance car nous avons une variété de produits incroyables à mettre en avant. Dès que le restaurant me le permettra, le temps et l’argent, je m’occuperai de faire venir des produits de l’île pour les mettre en avant. J’ai déjà un bon contact avec Alexis Rivière pour son sucre galabé, qui fait fureur auprès des grands chefs.

Avez-vous des contacts avec d’autres chefs réunionnais ?

Oui, d’ailleurs j’aimerais créer une sorte de collaboration entre tous ces chefs ou entrepreneurs réunionnais qui ont fait leurs armes auprès des plus grands et sont rentrés ensuite sur l’île (ou pas !). Je pense à Laure Fridmann au Palm (Chef pâtissière), à Jehan Colson (La Fabrique), à notre fidèle fournisseur Alexis Rivière, à Jean Alexandre Ouarrata, grande fierté actuelle de l’île, qui a obtenu une étoile au guide Michelin.

Quel est votre regard sur le secteur culinaire à la Réunion ?

Attention à tous ces établissements qui ouvrent et qui prétendent avoir des exigences qu’ils ne respectent pas. Je parle aussi bien d’hôtels que de restaurants.

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

Principalement ma maman , qui vit malheureusement maintenant seule. Je ne vais pas répondre le soleil, la mer, les cocotiers, mais simplement la convivialité de mes proches, amis et famille.

Sa page Facebook Top Chef 2017


Plus d’articles sur la CUISINE REUNIONNAISE / www.reunionnaisdumonde.com/r/17/Paris-IledeFrance


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