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Lisiane Payet sur le toit du monde

Publié le 15 avril 2016

Sacrée championne du monde de Muay Thaï par KO à Bangkok, la Réunionnaise de 20 ans a mis à profit son déménagement en métropole pour muscler sa boxe... sans changer de régime alimentaire : riz grain carry tous les jours ! Voir les photos et vidéo de son combat.


Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Lisiane Payet, et j’ai 20 ans, 1m53, 48kg, licenciée du club d’Agen Full Contact. Je suis née et j’ai grandi au Port, plus précisément dans la Zup 4. J’ai un Bac Scientifique, un diplôme de secrétaire médical et je passe actuellement les épreuves pour faire un BPJ EPS, spécialité « sport pour tous ». Je suis à la recherche d’un emploi. A l’âge de 16 ans, ma famille a déménagé en métropole, à Agen.

Quel est votre parcours en boxe ?

Boxeuse depuis cinq ans, j’ai fait mes débuts dans la team Expedito au Port. C’est avec qui m’ont fait découvrir la boxe thaïlandaise et qui m’ont inculqué les bases : Expedit Valin, Capron, Samuel Andoche, et Mathias Galos… Arrivée à Agen, je me suis entrainée dans la team Varnier, où j’ai commencé le kick boxing et le K-1. Membre de l’Équipe de France, j’ai 14 combats à mon actif, dont 12 victoires et une par K.-O." Championne de France en 2012, d’Europe en 2013, vice-championne de France en 2015 et championne du monde amateur de K-1 (kick boxing avec les genoux), je viens d’enrichir ce palmarès avec un titre de championne du monde de Boxe Thaï 2016, catégorie – de 45kg.


Comment avez vous préparé ce championnat ?

Je suis arrivée en Thaïlande un mois en avance. Je me suis installée à Korat, à 200 km au nord de Bangkok, dans le camp de Charlton Henri, et je me suis entraînée très dur, huit heures par jour, pour préparer ce combat. J’étais déjà venue en Thaïlande en décembre, et lors de ce second séjour j’ai eu l’impression de pratiquer « une autre boxe ». En France, cette discipline est perçue comme très violente. En Thaïlande, c’est un art de vivre. La boxe est plus intelligente, le respect de l’adversaire et de l’entraîneur est sacré. On boxe pour faire vivre sa famille, aussi. J’ai vécu cette expérience à fond, et la préparation fut vraiment difficile. Si j’ai pu le faire, c’est grâce à mes proches, au financement participatif et au soutien de la ville d’Agen, pour qui j’animerai en échange des initiations de Boxe-Thaï dans trois quartiers prioritaires de la Ville : Montanou, le Pin et Rodrigues/Barleté.

Quels sont pour vous les avantages / inconvénients de venir de la Réunion ?

Le gros inconvénient pour moi, c’est le froid ! L’avantage, c’est pour ma carrière de boxeuse. En tant que petit poids, il était difficile de me trouver des adversaires la Réunion. Arrivée ici, j’ai pu boxer régulièrement, ce qui m’a permis de prendre de l’expérience, de beaucoup bouger, en France mais aussi en Espagne, en Allemagne et en Thaïlande.

Quels objets de la Réunion avez vous apporté dans vos valises ?

Mon pilon, mon calou, mes marmites... indispensables pour la cuisine ! Ici, je mange réunionnais tous les jours : mon riz, grain, carry lé précieux ! J’ai aussi ramené des saucisses fumées, du boucané, ti jacques, bonbon miel, tamarins…, des bijoux, vêtements, et accessoires de mon ile.

Quels contacts gardez-vous avec la Réunion ?

J’ai gardé contact avec ma famille sur l’île, mes amies rencontrer de la boxe, de l’école, de l’église… J’ai aussi des contacts avec de nombreux Réunionnais vivant en Métropole, rencontrés le plus souvent lors de mes déplacements pour la boxe. La vie en France n’est pas du tout la même qu’a la Réunion, et ce n’est pas facile. Il est important de pouvoir avoir contact avec d’autre personne du 974 ici pour qu’on puisse se soutenir entre nous et créer nos moments 974 : pic-nic, et différentes activités.

Cérémonie de félicitations par le Maire d’Agen

Qu’est ce qui vous manque le plus de votre île ?

Ce serai plus facile de me demander ce qui ne me manque pas, car tout me manque : le soleil, les paysages, l’air des montagnes, ma famille, mes amies, la mentalité, les sourires, les marchés forains…tout.

Quel est votre regard sur la région où vous vivez ?

Agen est entourée de deux grandes villes : Bordeaux et Toulouse, c’est une ville vraiment très tranquille, dans une des régions les moins froides de la France. Il y a des parcours vraiment sympas pour faire des footings. Les gens y sont agréables.

Voir le profil de Lisiane Payet / Sa page Facebook


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