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Comores : Inhumation des victimes de la Yéménia Airlines

Publié le 25 novembre 2009

L’enterrement des victimes de la catastrophe aérienne de la Yéménia est prévu le 29 novembre. Depuis samedi, les résultats des tests ADN effectués sur les victimes de l’accident de l’A310 de Yéménia sont disponibles. Les familles peuvent désormais savoir si un des leurs a été repêché ou pas. Pour l’instant, le nombre de personne identifiées après les tests ADN est gardé secret « pour éviter de réveiller la douleur ».

« On ne communique la liste des personnes identifiées qu’aux familles qui le désirent », indique le colonel Ismael Mwigni Daho, le responsable du centre des opérations des secours (Cosep) qui s’occupe de cette question.

Parmi ces victimes repêchées au large de Mitsamiouli et en Tanzanie se trouvent des étrangers probablement des membres de l’équipage. « Ces corps de nationalité non comorienne seront envoyés chez eux le samedi prochain. Leurs pays respectifs ont fait la demande et on ne peut que les faire partir », explique colonel Mouigni Daho pris entre les réunions qui préparent l’enterrement. Ce sont ces résultats qui avaient bloqué justement l’organisation des funérailles depuis cet accident qui avait fait 152 victimes le 30 juin dernier.

Avec les associations des familles, le dimanche 29 novembre est la date choisie pour organiser cet enterrement à Iconi. « La commission d’organisation a été élargie. On a ajouté deux membres par préfecture pour épauler le groupe dans l’organisation. Des chefs religieux et des techniciens ont rejoint l’équipe », ajoute-t-il. Malgré la fronde qui était née sur le choix de l’endroit de l’enterrement, Iconi est maintenu pour recevoir plus de la moitié des 152 passagers péris dans la mer.

Le patron de la protection civile déclare que « la ville d’Iconi a donné gracieusement un terrain. Un terrain qui n’est pas à Malouzini, cette partie litigieuse, mais à l’intérieur de la ville. Le gouvernement comorien et les assurances aménagent les lieux ». La cérémonie d’enterrement est divisée en deux étapes. Elle commence à 6 heures du matin avec des prières. C’est à partir de 9 heures que les funérailles vont prendre un caractère officiel avec l’arrivée des autorités, suivie des discours.

Les détails sont réglés progressivement entre la protection civile et les familles des victimes. Les comoriens de la France qui ont payé un lourd tribut dans cet accident vont prendre part à cette cérémonie. La compagnie d’assurance a encore affrété un avion pour les conduire à Moroni. Pourtant certains membres de la diaspora estiment que « la date de l’enterrement est trop proche. Et qu’il faut un peu de temps pour pouvoir se déplacer et obtenir les congés auprès de leurs employeurs ».

Mais cette requête n’a pas de chance d’aboutir. Les autorités comoriennes sont prises entre deux feux. « Vous savez que l’opinion ne fait que crier pour que l’enterrement se fasse dans les meilleurs délais. Donc, on ne peut pas encore attendre. Aussi, comme, un appareil est affrété spécialement pour eux, les faire venir aux Comores ne sera pas difficile », annonce le Colonel Mouigni Daho. Des autorités françaises et du Yémen sont aussi attendues à Moroni pour la circonstance.

A.A. Mguéni

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