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Jhonny Bertil, 41 ans, chef d’entreprise en pédicure pour bovins dans le Loiret

Publié le 15 juin 2007

Jhonny dans sa cage de contention bovine : "Après quatre années d’études agricoles à la Réunion, la Chambre d’agriculture m’a proposé de passer une maîtrise en élevage en métropole. Ma formation a été prise charge par l’ANT, le Conseil Régional et la Chambre d’agriculture. A l’issue de cette formation, j’ai travaillé 15 ans en tant que salarié dans un élevage laitier, et puis j’ai monté ma propre entreprise à Cernoy en Berry, en pédicure pour bovins".

Jhonny Bertil

Racontez-nous votre parcours.

"Je suis né au Port, dans un milieu modeste ; mon père était Docker. Après quatre années d’études agricoles à la Réunion, la Chambre d’agriculture m’a proposé de passer une maîtrise en élevage en métropole. J’ai passé un entretien à la Chambre et j’ai été admis. Me voici donc arrivé en 1987 dans l’Essonne (91). Ma formation a été prise financièrement en charge par l’ANT, le Conseil Régional et la Chambre d’agriculture de la Réunion".

Que vous a apporté la mobilité ?

"Cette expérience m’a permis de m’enrichir professionnellement et sur le plan des rencontres. Elle me permet de faire découvrir la Réunion aux personnes que je rencontre".

Quels sont vos projets ?

"Mon projet était de créer mon entreprise ; chose faite depuis 2006".

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"Ce qui me manque le plus de la Réunion, c’est ma famille, la cuisine traditionnelle ainsi que l’ambiance qui règne sur l’île (la musique, etc.)".

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

"Je me rends souvent sur le site de Clicanoo pour me tenir informé des nouvelles de l’île ; mais après 20 ans d’absence, il est difficile d’avoir un regard objectif".

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

"Mon activité professionnelle fait que je rencontre beaucoup de personnes qui ne sont pas toutes accueillantes dès mon arrivée. La couleur de peau est un frein au dialogue. Mais lorsque je leur explique que je suis originaire de la Réunion, alors les esprits sont différents. Les gens ont une image positive des Réunionnais et de la Réunion : le Piton de la Fournaise, le soleil, la mer sont dans les esprits".

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

"N’attendez pas, foncez. Il est vrai que les débuts sont difficiles mais cela vaut vraiment la peine d’être vécu".

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