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Jimmy Apalama étudie la musique traditionnelle indienne à Madras

Publié le 19 janvier 2006

Après un Bac S au lycée Leconte de Lisle et un DUT en génie civil à l’IUT de Saint-Pierre, Jimmy Apalama a fait le choix de poursuivre des études de musique classique indienne, en Inde à Madras. "C’est l’envie de pratiquer la musique carnatique spécifique de l’Inde du Sud et surtout, d’apprendre selon la tradition indienne qui m’a poussé à faire ce long voyage, explique-t-il. Bien sûr dans le but de développer cet art à la Réunion et de participer au développement culturel réunionnais une fois rentré sur l’île".

Jimmy Apalama
Jimmy, 26 ans, au milieu de ses instruments, chez lui en Inde du Sud.

Racontez-nous votre découverte de l’Inde.

"Je suis arrivé ici en août 2003. Je dois avouer que, même étant d’origine indienne, l’adaptation n’est pas facile. L’Inde est un pays qui bouge et qui évolue très vite ; le fait d’atterrir dans une cité à dimension titanesque est « un choc » lorsqu’on vient d’une petite île où tout est paisible ! C’est un pays très bruyant. Les principales difficultés sont une mentalité très particulière et la communication avec les gens qui n’est pas toujours facile. Avec le temps on s’y fait et on apprécie peu à peu son nouvel environnement".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Actuellement je suis en troisième année d’étude -l’année finale- et la vérité c’est que je n’ai aucune envie de rentrer à la Réunion pour l’instant. Ici j’ai développé plusieurs qualités -sens des responsabilités, confiance en soi, indépendance- et j’ai développé mes connaissances linguistiques".

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"L’île est inconnue pour les Indiens. Ils connaissent Maurice mais pas la Réunion. Mais je sais qu’il y a d’autres Réunionnais qui étudient ou vivent en à Pondichéry. J’en connais quatre sur Madras, qui ont entre 20 et 26 ans".

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

"Sortez et mélangez vous ! N’hésitez pas à apprendre à parler différentes langues, même si à mon sens, l’anglais est la plus importante".

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