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Anne-Laure Payet, chargée de promotion pour l’IRT en Inde

Publié le 30 octobre 2016

Nous avions laissé Anne-Laure en 2010 étudiante en marketing touristique. Six ans plus tard âgée de 28 ans et de nombreux voyages derrière elle, elle a été recrutée par l’Ile de la Réunion Tourisme. « Depuis Madras (Chennai) en Inde, j’ai la merveilleuse opportunité de participer activement à la promotion de mon île, la perle de l’Océan Indien, l’île de La Réunion... »

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Racontez-nous votre parcours.

Originaire de La Bretagne à Saint-Denis, j’ai suivi mes études secondaires dans une école de communication parisienne dans un premier temps (Sup de Pub), puis j’ai finalisé mon cursus par une spécialisation en Tourisme à l’INSEEC. A l’obtention de mon Master 2 en marketing touristique, j’ai été recrutée à l’île de La Réunion Tourisme où j’ai pu évoluer : de Chargée de promotion Europe, je suis passée à Chargée de promotion Inde du Sud.

Comment en êtes-vous arrivé là ?

Depuis petite, j’avais envie de travailler dans le marketing et la communication, mais aussi de voyager ! J’ai réussi à combiner mes diverses passions en sélectionnant les écoles qui m’intéressaient. Au cours de mes études, j’ai aussi essayé de multiplier les expériences à l’étranger : en Afrique du Sud pour un stage ou encore à Miami (Etats-Unis) pour améliorer mon anglais. Je me suis très bien adaptée à chacune de ces expériences et cela a donc été une vraie révélation dans le choix de travailler ailleurs que sur l’île.

Quelles sont vos premières impressions de l’Inde ?

En arrivant en Inde il y a un an, je n’avais aucun apriori, si ce n’est que les quelques images de films Bollywood que j’avais vu. Il y a beaucoup de similitudes entre La Réunion et l’Inde : la base en cuisine, les légumes, les fruits, les paniers tressés… C’est à ce moment là que j’ai vraiment réalisé à quel point la venue des Indiens à La Réunion, il y a une centaine d’années, à contribué à modeler le visage de l’île.

Quelle est l’image de la Réunion sur place ?

Peu de gens connaissent La Réunion en Inde. La première question est de savoir où l’île se situe, la seconde : quelles sont les différences avec l’île Maurice. Chacune de mes rencontres a abouti à un grand discours sur l’île, ce qui la rend unique et ce qu’on peut y faire.

Quels objets de La Réunion avez-vous emporté dans vos valises ?

Le pendentif offert par ma grand-mère a toujours été avec moi. Il représente une carte de La Réunion avec un cocotier et un coucher de soleil… l’âme réunionnaise. Cet objet fait partie intégrante de qui je suis et d’où je viens, on m’a d’ailleurs souvent questionné et même parfois complimenté de l’avoir.

Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

Le fait d’évoluer dans différents environnements a toujours été une valeur ajoutée pour moi : rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux horizons, partager des idées… Venir de La Réunion a toujours aussi été un plus ! A l’étranger, les gens ne connaissent pas vraiment et sont souvent curieux d’en savoir plus. Ils reconnaissent cette mobilité comme une force mais aussi un acte de courage.

Quels liens avez-vous gardé avec la Réunion ?

La Réunion a toujours été avec et en moi. C’est important pour ne pas s’oublier et oublier ses valeurs. La grande partie de mes amis à Paris venaient de La Réunion. Il faut dire que le lien se fait plus facilement : on a tous eu les mêmes galères (trouver un logement !) et on a souvent des sujets en commun (rougail saucisses de maman !).


Quels sont vos projets ?

Ayant quitté mon île il y a dix ans, j’ai décidé cette année de rentrer et de m’installer à La Réunion. Je sens qu’il est grand temps pour moi de me poser, tout en espérant pouvoir toujours voyager à l’étranger régulièrement. Pourquoi rentrer ? Ma famille me manque et j’aimerais pouvoir bénéficier de la qualité de vie exceptionnelle (et unique) existant à La Réunion.

Qu’est-ce qui vous manque le plus ?

A Paris, c’était le soleil, la chaleur (du temps et des gens !), la famille mais aussi la nourriture… Ayant passée toute cette année en Inde, je dirais que c’est uniquement la famille et la nourriture. Aucun plat au monde ne peut remplacer un bon carry poulet !

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

Pour moi, même si le taux de chômage est important sur l’île, il y a encore beaucoup à faire et de nombreux projets à mener. J’ai des amis qui retournent sur l’île et arrivent à trouver du travail ou à créer leur business. Chaque voyage m’aura marqué d’une manière ou d’une autre et je conseillerais à chaque Réunionnais de bouger et de voir ce qui se passe ailleurs. Cela apporte beaucoup !

Voir le profil de Anne-Laure Payet / www.reunionnaisdumonde.com/r/6/Asie (226 Inscrits)

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