Un jardin créole dans le Tarn avec fruits et légumes de la Réunion
Chouchou, goyavier, mangue, gingembre, piment, combava, papaye, banane et même... flamboyant ! Patricia Grondin a réussi à faire pousser de nombreux fruits et légumes de la Réunion dans sa maison du Sud Ouest, recréant un véritable jardin péi près de Castres. Comment ? Elle livre à Réunionnais du monde ses conseils pour faire pousser des fruits et légumes de la Réunion en métropole.
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Pouvez-vous vous présenter ?
Patricia Grondin : Originaire de la Rivière Saint-Louis, j’ai une entreprise de bijoux – décoration chez moi près de Castres. Je suis maman de trois jolies kafrines et je n’ai jamais oublié mes origines réunionnaises. Je donnais jusqu’à peu des cours de danse séga et maloya à un groupe d’adultes de la région ; j’ai dû arrêter par manque de temps. J’aime m’entourer de créoles de chez nous, je cuisine des plats péi. Mon île me manque alors je la fabrique un peu ici, dans mes créations et aussi… dans mon jardin !
Parlez-nous de votre jardin.
Il fait 1000 m². J’ai l’impression que tout y pousse : chouchou, fleurs de la Réunion du genre Crête de coq, café, papaye, banane, baba figue, poids du cap, vouem, plusieurs variétés de citrons (dont citron caviar)… Je fais pousser aussi des mangues (elles sont énormes !) des combavas, des fruits de la passion et un pied de goyavlet blanc que j’ai mis à l’interieur. Mon jardin potager n’a rien à envier à ceux de notre chère île : choux, grains, tomates arbuste. Chaque année je tente des nouveautée et je vois ce que ça donne. Je viens même de réussir un pied de flamboyant issu d’une graine ramenée de la Réunion. J’espère qu’il passera l’hiver.
D’où viennent les graines que vous plantez ?
La plupart des graines sont achetées dans le commerce. Beaucoup se commandent en jardinerie (en principe ils savent nous diriger) ou directement en apellant à la Réunion ; parfois ils livrent et c’est très bien emballé en général… Les goyaviers viennent d’un pied ramené de la Réunion, mis dans une grosse poubelle et arrangés en pots géants. J’ai aussi fait venir par colis des pieds de bananier nain violet. J’ai eu l’été dernier des régimes magnifiques mais cette année rien… Pour les mangues, j’ai mis les graines il y a plus de six ans dans une poubelle noire, dans une terre mélangée de terreaux et fumier. Une amie m’a aussi ramené cet été du gingembre mangue. Plutôt que le manger, je l’ai planté. Aujourd’hui il est magnifique, il y a des pousses de partout !
Quels sont vos conseils ?
J’ai eu beaucoup d’échecs mais aussi beaucoup de réussites. L’hiver je rentre tout dans mon garage et les plantes les plus fragiles (manguier par exemple) dans ma véranda qui est chauffée et aussi une pièce de vie. En avril après les gelées, je les ressors dehors au soleil. Je mets de l’engrais, du fumier (oui il en faut !) et veille à bien arroser. Quand je pars en vacances, une personne vient tous les jours arroser, surtout mon magnifique manguier. Il n’y a pas de secret donc, mais il faut y consacrer du temps et de la patience.
Comment vous contacter pour vos créations ?
Je suis une touche-à-tout : couture, broderie, bijoux, peinture, veilleuses bébé. Je fabrique beaucoup sur commande : sur Little market / sur Facebook
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