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Rachel Ajorque, spécialiste en effets spéciaux cinéma à Melbourne

Publié le 28 novembre 2016

A 24 ans elle travaille sur les animations 3D des films Marvel. Diplômée de l’école ArtFx à Montpellier et après un passage au studio MPC de Vancouver, cette Tamponnaise n’a qu’un rêve : qu’une boîte d’effets spéciaux cinéma s’installe à la Réunion pour qu’elle puisse y travailler.


Racontez-nous votre parcours.

Je suis originaire du Tampon où j’ai vécu jusqu’à mes 18 ans. Après l’obtention d’un bac SI, je voulais intégrer une école d’effets spéciaux et j’avais soif de nouvelles expériences, ce qui m’a amené à quitter l’île et m’a donné progressivement le goût du voyage.

Qu’avez-vous fait ?

J’ai étudié à ArtFx, école d’effets spéciaux et d’animation 3D à Montpellier pendant quatre ans, où j’ai pu apprendre toutes les étapes de la réalisation d’un film (storyboard, tournage...) et de post-production (3D, fond vert...). Dessin, photographie, photoshop, 2D puis modélisation, « lighting », rendu, FX, animation. En troisième année, j’ai choisi de me spécialiser dans les effets naturels de l’eau, du feu, des explosions, de la fumée et des destructions. La dernière année était consacrée à la réalisation de A à Z d’un court métrage en équipe : Legato.

Et ensuite ?

Une fois diplômée, j’ai été embauchée en tant qu’infographiste 3D (Fx Artist) chez MPC à Vancouver, une boîte d’effets spéciaux qui a notamment travaillé sur Harry Potter, Gardiens de la Galaxie, Suicide Squad…). Pendant un an, j’ai pu faire mes débuts dans le milieu des effets spéciaux en travaillant sur Chair de poule, Monster Truck et The Finest Hours. Une fois mon contrat terminé, j’ai décidé de changer et de partir à la rencontre d’un nouveau pays.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Aujourd’hui je suis « Fx Artist » chez Luma Pictures à Melbourne, qui est aussi une boîte d’effets spéciaux pour le cinéma, ce qui m’a amené à travailler sur des films comme Captain America, Dr Strange… C’est une société très sympa, qui offre le petit déjeuner à ses employés le matin, organise des animations, des soirées et emmène ses collaborateurs aux Fidji…Je travaille avec des Néo-Zélandais, des Brésiliens, des Américains, des Italiens… Pour l’instant je me plais à Melbourne. Je compte y rester jusqu’à ce que ma soif de nouveauté reprenne le dessus. En attendant qu’une boîte d’effets spéciaux pour le cinéma s’installe à la Réunion (je ne demande que ça !)


Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

Grâce aux voyages, je rencontre de nouvelles cultures, paysages, modes de vie... C’est une ouverture d’esprit et des expériences incroyables à vivre. Au travail je fais équipe avec des gens qui viennent des quatre coins du monde et c’est une expérience très enrichissante ! Le fait d’être Réunionnaise m’aide à trouver des repères un peu partout, dans la culture ou la variété des paysages. Par exemple, le simple fait que notre cuisine est inspirée par la cuisine chinoise fait que je peux trouver des produits utilisés à la Réunion assez facilement (chose très importante !). L’inconvénient c’est que notre île est loin de tout ; le prix du billet d’avion est souvent difficile à digérer !

Parlez-nous de l’endroit où vous vivez.

Melbourne est une ville culturelle et très dynamique, avec des habitants qui viennent de tous les pays. Il y a toujours quelque chose à faire, que ce soit en ville ou en dehors, plein de paysages magnifiques dans les environs à découvrir. Un bémol : l’hiver, que je ne pensais pas être aussi froid !


Qu’est ce qui vous manque le plus de la Réunion ?

Le sentiment d’être à la maison, la famille, la cuisine qui est pour moi inégalable, profiter du paysage, la plage, les pique niques, randonnées... et retrouver toutes les traditions et coutumes réunionnaises.


Voir le profil de Rachel Ajorque / www.reunionnaisdumonde.com/r/15/Australie-Oceanie (198 inscrits)


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