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Zanfan Rev : découvrez le nouveau spectacle musical de Davy Sicard

Publié le 1er décembre 2016

Après son album Mon zanfan sorti en mai 2015, le musicien Davy Sicard présente son nouveau spectacle : Zenfan Rev. La première représentation aura lieu le 4 mars 2017 à la salle Le Fanal à Saint-Denis. La billetterie de la Cité des Arts est d’ores et déjà ouverte.


Concert-spectacle ? Spectacle musical ? Zanfan Rev peut arborer ces deux étiquettes. Et même davantage. Avec la complicité de sa fille Marion, le chanteur Davy Sicard invite le public à vivre une expérience surprenante : voir, entendre et sentir les multiples émotions ressenties à l’écoute de son dernier album, Mon zanfan, opus lumineux voyageant sur les chemins de l’enfance entre maloya « kabosé », valse tourbillonnante, reggae, blues ou encore ballade.

Sur scène, un clown (Toky Ramarohetra) et une danseuse (Florence Boyer), mettent en mouvements les chansons de Davy Sicard. Et c’est bien plus qu’un « sous-titrage » dansé qu’ils nous proposent. Ensemble, chanteur, musiciens, danseuse et clown nous racontent une histoire - celle, peut-être, qu’on s’était racontée à l’écoute de l’album Mon zanfan – et laissent, ici encore, une large place à l’imaginaire de chacun.

Un conte initiatique

Un homme endormi se met à rêver. Ce songe, porté par les chansons de Davy Sicard, le propulse en enfance. Son visage s’habille d’un nez de clown et la danseuse de sa boîte à musique s’anime… Qui est cet homme endormi ? Toi ? Moi ? Nous, hommes et femmes en proie aux réalités de nos quotidiens, cherchant dans le rêve la part d’enfance qui sommeille en nous ? Qui est cette danseuse échappée d’une boîte à musique ? La petite fée bienveillante, prête à nous guider dans un monde mêlant réel et illusion ? Qui sont ces musiciens, ce chanteur et ces spectateurs, invités dans le songe de cet homme au nez rouge ?

Comme son titre, Zanfan Rev autorise de multiples lectures. Il est question de rêve et d’en-fance ici, bien sûr (Rêvez, enfants !). Mais ce « Rev » titrant le spectacle, Davy et Marion Sicard l’entendent aussi en abréviation de « Révolution », de « Revenir » et de l’Anglais « Revival » (Renaissance). Car il est aussi question d’inviter l’adulte à opérer une révolution intérieure, à retrouver sa part d’enfance, à revenir aux essentiels face à une société en perte de valeurs.


À la façon d’un conte initiatique, Zanfan Rev raconte, en mouvements et chansons, un cheminement : celui de l’adulte en quête de sa vérité intérieure, cherchant à retrouver dans l’enfant qu’il était sa capacité à s’émouvoir, à rire, à oser et à transmettre ce formidable pouvoir de danser sur la vie. Entre rêve et réalité, cette bulle poétique nous renvoie aux masques que l’on porte, plus ou moins consciemment, et questionne notre liberté d’être. Écrite à quatre mains par Davy et Marion Sicard, l’histoire de Zanfan Rev plonge le public dans une douce atmosphère onirique et l’invite à retrouver son âme d’enfant. Un conseil : mettez votre raison sur pause, gardez tous vos sens en éveil et laissez-vous porter par la voix, la musique, le mouvement et les fragrances qui se poseront, ici et là, sur les chansons.

Une expérience humaine et multi-sensorielle

Dans la lignée de l’expérience tentée avec succès en 2012 avec le spectacle dans le noir, Mon péi sansasoriel, Davy Sicard mêle ici les arts et titille différents sens afin d’inviter tous les publics dans son univers. Bruno Huet, « maître senteur », a ainsi conçu des fragrances qui viendront souligner certaines ambiances du spectacle. Florence Boyer et Toky Ramarohetra convoquent quant à eux danse, art du cirque et langue des signes pour mettre en corps la musique et les textes de Davy Sicard.

Auditive, visuelle et olfactive, l’expérience Zanfan Rev ouvre ainsi toutes les portes à notre imaginaire. Mis en scène par Jocelyne Lavielle, le spectacle joue la (bonne) carte de la sobriété et donne à voir des artistes justes et réjouissants, au service d’un propos. Car comme toujours avec Davy Sicard, l’aventure artistique est née d’envies partagées. Celles partagées avec sa fille Marion, d’abord. À 18 ans, la jeune fille affiche une sensibilité artistique saluée par son père.


En janvier dernier, l’envie de travailler ensemble prend forme et l’idée d’un spectacle, écrit à partir du répertoire joué lors de la tournée de lancement de l’album Mon Zanfan, germe. La complicité artistique père-fille s’épanouit rapidement et les vacances familiales se transforment alors en atelier d’écriture. L’envie d’un travail commun mûrissait aussi depuis longtemps entre Davy Sicard et Florence Boyer. Ayant partagé adolescents la scène d’un spectacle de fin d’année au lycée Leconte de Lisle, à Saint-Denis, les deux artistes ne se sont pas perdus de vue et se sont surpris à constater les similitudes dans leurs démarches artistiques. Puisant tous deux dans la tradition réunionnaise, ils ouvrent chacun leur danse et musique à une approche contemporaine.

Si l’envie commune de Davy Sicard et Toky Ramarohetra est plus récente, elle n’en est pas moins forte, chacun des deux artistes reconnaissant la qualité du travail de l’autre. Quant à Jocelyne Lavielle, son regard de comédienne et metteur en scène sur ce spectacle semblait évident à Davy Sicard, tant leur complicité s’est renforcée depuis le spectacle Li té ve war.

Accueillis en résidence à la Cité des arts

En mai, septembre et novembre 2016, les artistes de Zanfan Rev y ont déroulé le fil de leurs envies communes et y ont accroché leurs talents. Fort bien servie par une mise en scène sobre, l’émotion puissante de la voix de Davy Sicard rencontre avec finesse la grâce de Florence Boyer et la justesse de Toky Ramarohetra. Il en résulte un spectacle tendre et frais comme un bonbon, à croquer en famille.

Artistes :

Auteurs : Davy Sicard et Marion Sicard
Compositeur : Davy Sicard
Metteur en scène : Jocelyne Lavielle
Interprètes : Davy Sicard (chant, guitare), Florence Boyer (danse, chorégraphies), Toky Ramarohetra (cirque), Rahiss Mohamed (basse), Stéphane Guézille (guitare), Frédéric Maillot (rouler, percussions), Corine Thuy-Thy (kayanm, percussions), Stéphanie Aho (violoncelle).

Lien pour réserver vos billets : http://www.billetterie-legie.com/citedesarts/


Paroles d’artistes

Davy Sicard, auteur, compositeur, chanteur : « L’idée de ce spectacle est née après avoir joué avec les enfants des écoles de musique de l’île pour la sortie de l’album Mon zanfan. Elle est surtout née de l’envie que j’avais de créer quelque chose avec ma fille Marion. Elle aime expérimenter autour de la musique. J’avais aussi envie d’emmener une nouvelle fois mon public ailleurs et de partager mon travail avec différents publics, en intégrant le mouvement, la langue des signes et les senteurs. C’est dans la continuité de mon travail, débuté avec l’album en braille qui accompagnait Mon péi, puis le concert dans le noir. J’ai toujours été dans cette démarche, d’essayer d’ouvrir le « chant des possibles », et je ne sais pas pourquoi. Peut-être que c’est lié à mon enfance. J’ai grandi dans certains quartiers de Saint Denis. Un jour j’ai réalisé que, peut-être, si j’étais resté confiné dans mon quartier, je n’aurais jamais mis les pieds dans un théâtre. J’aimerais contribuer à casser ces barrières. »

Marion Sicard, auteur : « Le travail avec mon père sur ce projet s’est fait presque sur un coup de tête, naturelle-ment. Plus on en parlait, plus je m’intéressais. Je pense que c’est cet album-là, particulièrement, qui a fait naître cette idée de travailler ensemble. L’album Mon zanfan a plusieurs facettes. Le spectacle se base sur l’une d’elle Ce spectacle peut évoquer les enfances de chacun. Il y a une part anonyme où tout le monde peut s’identifier. ».

Jocelyne Lavielle, metteur en scène : « J’ai accepté avec plaisir de travailler sur ce spectacle car l’écoute de l’album Mon zanfan avait généré des images en moi et le thème de l’enfance me parle beaucoup. Davy et Marion Sicard ont écrit tout le déroulé et ont fait un premier travail avec Florence Boyer et Toky Ramarohetra. Je ne suis intervenue qu’après, sur la mise en espace, l’interprétation, la justesse des intentions. Le spectacle réunit des arts différents. Nous avons cherché un langage commun. Le travail s’est fait au plateau dans une grande écoute. Je trouve admirable que Davy se mette ainsi en danger, en osant ce genre de proposition. Je trouve également sa démarche généreuse : il n’est pas le chanteur sur scène, il appartient au rêve du clown. »

Florence Boyer, danseuse et chorégraphe (Compagnie Artmayage) : « Nous avions envie de travailler ensemble depuis longtemps, avec Davy. Il a une mu-sique maloya « cabossée » et je suis moi aussi dans une danse maloya « cabossée », contemporaine. Ce spectacle est le fruit d’un vrai travail de collaboration entre nous. J’essaie de donner à voir ce qu’il a cherché à dire. Inclure la langue des signes dans mon mouvement m’a beaucoup plu. J’ai éprouvé beaucoup d’émotion à recevoir cette langue « incorporée », qui est aussi de la danse. Avec Toky, qui est artiste circassien, nous n’avons pas du tout la même approche du mouvement. Nous avons dû nous accorder. Chacun est entré dans l’univers de l’autre ».

Toky Ramarohetra, artiste circassien (Compagnie Cirké Craké) : « Quand Davy m’a contacté, j’ai immédiatement été séduit par l’idée de travailler sur ce projet, d’abord parce que musicalement son travail est de grande qualité. Au départ j’ai fait quelques propositions à Davy après avoir écouté l’album et ensuite il y a toute une part de partition que j’ai suivie. Avec Florence Boyer on a réussi à garder chacun nos spécificités ».

Texte rédigé par Isabelle Kichenin

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