Publicité

Fête des Lumières 2016 : des Réunionnais y assistent pour la 1ère fois

Publié le 27 décembre 2016

Du 8 au 10 décembre 2016 s’est tenue la très célèbre Fête des Lumières à Lyon. Si au 19ème siècle, de simples bougies illuminaient la ville, au 21ème siècle la technologie high-tech n’en finit plus de nous étonner. Près de 42 projets pensés par des concepteurs venus du monde entier ont animé lumineusement Lyon durant trois soirs.

Un article de Alyssa Mariapin - Photos : Jérôme Corré


Annulée l’an passé en raison des attentats de Paris, la Fête des Lumières avait été remplacée par un hommage aux victimes disparues. Cette année, la dimension festive a fait son grand retour, malgré une sécurité accrue qui était de mise. Contrairement aux autres éditions, celle de 2016 n’a duré que trois jours et s’est principalement déroulée sur la Presqu’île, au Vieux Lyon et sur le site du Théâtre antique de Fourvière. De 20 heures à minuit, les Lyonnais et visiteurs ont pu apprécier les projections artistiques mettant en lumière le patrimoine exceptionnel de la ville et ses monuments via des scénographies qui utilisent à la fois des effets lumineux, la vidéo, des créations sonores et des arts vivants.

Des Réunionnais installés dans la ville depuis 2015 ont pu assister aux différentes animations pour la première fois. C’est le cas de Valentin, étudiant en 5ème année de médecine et habitant du 7ème arrondissement ; il s’est rendu au Théâtre antique gallo-romain de Fourvière, au Vieux Lyon et à la place Bellecour. « Ce qui m’a marqué et le plus touché c’était l’animation au théâtre gallo romain. Devant ces vieux édifices marqués d’histoire, les organisateurs nous ont plongés dans un jeu de silhouettes avec un personnage et une flamme. Le personnage essayait d’attraper la flamme et tentait de la garder. Il l’a perd ; un ballet de flamme et de lumières prend ensuite le relais », narre l’étudiant avant d’ajouter « il y avait vraiment beaucoup de monde ».

A l’instar de Valentin, Jérôme fait également partie de ces curieux qui ne veulent pas manquer l’événement. Habitant dans le 9ème arrondissement de Lyon, l’étudiant en 2ème année de master à l’ISCPA et passionné de photographies assure : « ce qui m’a plu, ce sont les jeux de lumières et la synchronisation sur les bâtiments, cela a dû nécessiter un travail considérable. Il aurait fallu faire sur quatre jours comme les anciennes éditions. C’était une belle manifestation malgré la foule ».

Aurélie n’est pas du même avis que Jérôme, son mari, et explique : « il faisait tellement froid que je n’ai pas pu apprécier les projections artistiques. Il y avait aussi beaucoup de monde, ce n’est pas forcément agréable ». Les trois Réunionnais sont unanimes à propos de l’affluence : trop de monde, bondé,… la manifestation culturelle attire toujours autant les foules.

Une foule qui n’est pas du goût d’Annabelle* habitant à Oullins. La Réunionnaise s’est rendue à l’édition 2014 et s’en souvient : « c’était bondé mais ça en valait le coup, il y a avait des jeux de lumières sur le musée des beaux-arts, la grande roue,… Les animations étaient vraiment belles ». N’aimant pas les attroupements, la jeune femme qui était à Nice lors des attentats a échappé de justesse à la catastrophe. « J’ai quitté les lieux cinq minutes avant que ça n’arrive, je n’ai rien vu mais aujourd’hui je préfère éviter les rassemblements », précise la réunionnaise qui n’a pas souhaité participer à l’édition 2016. Trois nuits étincelantes qui ont quant à elles réjoui le maire de Lyon selon lyoncapicale.fr. Dans un communiqué il aurait déclaré : « nous sommes tous fiers d’avoir maintenu la Fête des Lumières 2016 et d’avoir contribué au succès public et artistique de cette édition. »


Un peu d’histoire

Une tradition née au milieu du 19e siècle... L’histoire du 8 décembre puise ses racines en 1852. Le 8 septembre de cette année, il est décidé d’installer sur la colline de Fourvière une statue dorée de la Vierge Marie. Malheureusement, de fortes inondations obligent à annuler cette journée. L’événement est reporté au 8 décembre et de nombreuses manifestations religieuses sont prévues. Le mauvais temps gâche les cérémonies officielles mais, les éléments s’étant calmés, les Lyonnais décident de manière spontanée d’illuminer leurs fenêtres avec des bougies placées dans des verres de couleur. La Fête des Lumières est née, signe d’une communion populaire où le peuple de Lyon se retrouve dans un esprit de solidarité. C’est là l’esprit de la Fête, l’esprit des lumignons déposés aux fenêtres. Depuis cette période, chaque 8 décembre, les Lyonnais déposent des lumignons à leurs fenêtres et déambulent désormais dans les rues de la ville afin d’admirer des installations lumineuses exceptionnelles.












Alyssa Mariapin
(Source : http://www.lyon-france.com/ et http://www.lyoncapicale.fr)
*Nom d’emprunt
Crédit photo : Jérôme Corré

Publicité