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Le matin en avait décidé autrement, premier roman de Salomé Vienne

Publié le 28 janvier 2017

Publié aux éditions Mnénos en octobre 2016, Le matin en avait décidé autrement est le premier roman de la jeune réunionnaise Salomé Vienne, âgée de 26 ans. Diplômée d’un master en lettres modernes à l’université de La Réunion, la jeune femme a concrétisé son rêve : passer du statut de lectrice à celui d’écrivaine.


C’est au cours de ses vacances en 2013 que Salomé Vienne décide d’écrire un roman basé sur des morceaux d’histoires qu’elle avait écrits depuis l’âge de 15 ans. Un roman dont la trame narrative lui était inconnue au départ mais qui s’est dessinée au fil des chapitres. « Au début j’avais mes trois personnages mais je n’avais aucune histoire en tête, les idées me sont venues en écrivant », précise l’auteure du roman. Motivée, l’étudiante se fixe un emploi du temps et respecte scrupuleusement des horaires définis. Elle se lève tous les jours à sept heures et se couche aux alentours de 23 heures. « Je me forçais à écrire car je me disais que l’inspiration n’allait pas me venir d’un coup, se souvient la réunionnaise avant d’ajouter, le roman débute avec 15 pages sur l’enfance que j’ai écrits avec facilité puis j’ai eu du mal à continuer. Je me demandais si ce que j’écrivais allait plaire à mon père, ma mère, ma meilleure amie,… J’ai ensuite réalisé que mon style ne pouvait pas plaire à tout le monde et j’ai continué en ayant qu’un seul but : me faire plaisir ». Le style d’écriture de Salomé, à la fois poétique et doux, laisse transparaître une part de sa personnalité. La passionnée avoue : « Cela me rassurait de me dire que le roman ne serait jamais publié, j’ai donc dévoilé mes idées sans craintes via les belles phrases poétiques et musicales ». Les trois cent pages écrites, Salomé Vienne s’attelle ensuite à convaincre les maisons d’éditions. Une mission qui s’avère particulièrement difficile. Certaines maisons d’éditions se limitent à un auteur inconnu par an. « Lorsque j’ai commencé la démarche, je devais imprimer le roman en entier et l’envoyer par la poste ; c’était assez cher », explique la jeune femme. Déterminée, elle change radicalement de stratégie et opte pour des maisons d’édition acceptant l’envoi du roman par mail. Sa démarche est couronnée de succès : Le matin en avait décidé autrement séduit Frédéric Weil, directeur éditorial et concepteur chez Mnémos. Trois années de corrections sont nécessaires avant d’aboutir à la version finale. « Stéphanie Chabert en charge du suivi éditorial m’a beaucoup aidé et elle m’a même proposé de travailler sur d’autres sujet comme l’environnement ou la femme », assure Salomé Vienne. Entre rêves et réalité, il n’y a qu’un pas que franchit la talentueuse écrivaine. Son roman entre les mains, elle confie : « la première fois que je l’ai vu, je me suis dit qu’il ressemble aux livres qu’on voit dans une bibliothèque (rires) ; plus sérieusement j’ai beaucoup travaillé et ce roman est le fruit de mon travail ». Fidèle à sa passion, Salomé Vienne se consacre à l’écriture d’un autre roman. « L’histoire est plus réaliste que le premier ; un des thèmes principaux est l’amitié », rapporte l’écrivaine qui souhaiterait se consacrer à l’écriture de romans de jeunesse pour les jeunes de 8 à 12 ans. La liste de projets de la jeune réunionnaise est encore bien longue. N’ayant pas pu se rendre au Salon du livre et de la jeunesse de Montreuil en 2016 par manque de moyens financiers, elle espère participer au Salon du livre de Paris en mars 2017. Elle envisage également d’écrire un deuxième tome de son roman Le matin en avait décidé autrement. « L’univers du roman est si riche que j’aimerais faire une suite », révèle Salomé Vienne. Autre désir : celui de rencontrer des écrivains et notamment son auteure préférée : Natacha Appanah, originaire de l’île Maurice et ayant reçu en 2004 le Grand Prix littéraire de l’Océan Indien et du Pacifique, pour son ouvrage intitulé Blue Bay Palace.

Extrait du roman :

Éda et Théo avaient tout pour être heureux. Des gamins comme les autres, qui jouaient à se faire peur en se racontant des histoires au pied du grand châtaignier. Un jour pourtant, Éda disparaît sans laisser de traces. Et tout le monde oublia l’arbre, Éda et ses rêves étranges. Tous, sauf Théo… Commence alors pour lui l’expérience du doute, l’adolescence puis l’âge adulte. Mais de l’autre côté des mondes, prisonnière de la cellule 222 du Centre de tests génétiques de l’Empire, Éda vit encore et lutte, chaque matin, pour un fol espoir : retrouver Théo et lui confier sa dernière histoire, celle de sa survie…
Salomé Vienne nous entraîne aux confins des mondes, là où l’impossible et le merveilleux se rencontrent pour forger un récit hypnotique.
« Tu dis que l’ivresse du parcours, c’est justement d’oublier qu’on est en train de mourir. Comment ? (…) Est-ce qu’il y aura encore un matin après ça ? Ce soir je fais l’impasse de ta peau sur la mienne (et je peine). »


Biographie de l’auteure :

Salomé Vienne est étudiante en littérature et à ses heures, bibliothécaire. Amatrice de théâtre, elle aime les décors à grands écrans et les personnages inattendus. De l’incertitude entre ce qui est et ce qui pourrait être sont nés ses portraits au crayon et ses articles de presse. Car Salomé a bien des costumes, du journalisme au dessin. Il lui aura d’ailleurs suffi de deux crayons et de quelques insomnies pour trouver une écriture puissante et visuelle, et donner naissance à Théo et Éda.

Vidéo d’Hélène Ptitelfe (Booktubeuse) :

Pour commander en ligne : http://www.mnemos.com/catalogue/le-matin-en-avait-decide-autrement/

Article d’Alyssa Mariapin
Sources : http://www.mnemos.com/

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