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Laurence Lio Soon Shun, étudiante en école de commerce à Shanghai

Publié le 9 février 2007

Après deux ans de classe préparatoire HEC au lycée de Bellepierre, Laurence Lio Soon Shun a été admise à l’Ecole Supérieure de Commerce de Tours-Poitiers. A 21 ans, elle a fait le choix de partir étudier à Shanghaï, dans le cadre des échanges internationaux.

Laurence Lio Soon Shun
Laurence, 21 ans, dans le parc Yuyuan a Shanghai : "La Chine n’est pas celle qu’on croit connaître. C’est un pays qui se cherche".

Dans quelles conditions avez-vous quitté la Réunion ?

"Après la prépa, je me suis installée à Poitiers pour un an et demi. Durant cette première année en école de commerce, j’ai dirigé une association d’étudiants étrangers. Mon cursus anglophone et les relations développées avec les étudiants internationaux ont fait que j’ai postulé pour étudier en Chine. J’ai longuement hésité entre continuer l’association et partir à Shanghai".

Comment se passe votre séjour en Chine ?

"Mon arrivée en Chine n’a pas été facile. Il faut savoir que la population parle exclusivement chinois. En plus, quand vous avez besoin d’un renseignement auprès de quelqu’un, les Chinois s’attroupent autour de vous et essayent de vous indiquer un chemin qui n’est pas forcément le bon... De même si vous essayez de marchander. Le choix des plats se fait le plus souvent au hasard. Nous avons eu dernièrement un plat de cacahuètes... Heureusement je ne suis pas la seule Française. Plus on est de fous, plus on rit".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Un regard différent sur notre culture et sur la leur. La Chine n’est pas du tout celle qu’on croit. C’est un pays qui se cherche encore. Cette mobilité me permet aussi de réfléchir sur mes attentes au niveau professionnel et personnel et de me remettre en question. Dans tous les cas, je conseille aux gens de multiplier les expériences, qu’elles soient sportives, culturelles ou professionnelles. Le fait d’échanger avec d’autres personnes nous sort de notre bulle et nous fait grandir".

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

"La Réunion essaye de diversifier ses pôles de compétences. La plupart des gens en métropole ne savent pas ou s’étonnent qu’il y ait sur l’île des infrastructures de haut niveau et, par exemple, des classes préparatoires. Ces préjugés se retrouvent au niveau des DRH des entreprises. C’est dommage parce que les différences culturelles de la Réunion sont le macroscope des différences culturelles d’une entreprise".

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