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Laurent Kervizic, 35 ans, transitaire à Bangkok (Thaïlande)

Publié le 25 mai 2006

Diplômé de la première promo de l’EGC Réunion (1993), Laurent s’est établi en Thaïlande où il s’est marié et a eu deux enfants. Après 10 ans d’expérience dans le transit, il est aujourd’hui responsable d’agence pour Pro Log Thailand, un transitaire allemand-thaï.

Laurent Kervizic
Avec des membres de son équipe thaïlandaise.

Racontez-nous votre parcours.

"Je suis arrivé à la Réunion en 1982, avec mes parents enseignants. J’ai vécu au Port, Saint-Paul et à Saint-Denis. Peu après l’EGC, je suis entré chez Transit Cazal S.A., puis Saga Air Réunion de 1997 à 1999".

Dans quelles conditions avez-vous été amené à quitter la Réunion ?

"Je cherchais à voir autre chose. L’Asie me semblait active (je ne me suis pas trompé !), j’ai donc cherché un emploi en Asie. Lors d’un voyage en Thaïlande, j’ai eu la chance de rencontrer le directeur de Geis Cargo, un transitaire allemand, trois heures avant mon voyage retour sur la Réunion. L’entretien s’est bien passé et il m’a embauché".

Et ensuite ?

"Je suis arrivé en Thaïlande en 1999 en tant que commercial pour Geis Cargo. J’ai été successivement commercial, "route manager France", responsable d’agence, responsable maritime import/export, puis responsable des opérations maritimes et aériennes. SDV (groupe Bolloré) a racheté Geis Cargo JM en 2003. Aujourd’hui, je suis responsable d’agence pour Pro Log Thailand, un transitaire allemand-thaï".

Quels sont vos projets ?

"Rester en Thaïlande (je suis marié et j’ai deux enfants) et créer ma société dans les cinq ans à venir".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Un bien meilleur anglais, la connaissance d’une autre langue (thaïe) et une expérience professionnelle que je n’aurais jamais eu à la Réunion. Quand j’ai quitté SDV en 2005, j’étais General Manager (le numéro 2) d’une société de 120 personnes. Je ne pense pas que j’aurais pu avoir ce genre de poste à la Réunion".

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

"Personne ici ne sait où est la Réunion... Dans un sens plus large, être français n’est pas réellement un avantage quand on veut travailler à l’étranger. On souffre de beaucoup de clichés (à tort ou à raison ?)."

Gardez-vous des contacts avec des Réunionnais ?

"Je suis toujours en contact avec des amis, qui viennent d’ailleurs régulièrement en Thaïlande. De par mon métier, je suis aussi en contact avec des importateurs réunionnais. Je conseillerais aux jeunes de ne surtout pas hésiter à aller voir ailleurs. Le monde est vaste !"

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