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Mathilde Thiao-Layel, championne de France de Taekwondo

Publié le 27 mai 2017

Installée à Paris depuis trois ans, la jeune Tamponnaise de 25 ans concilie son métier de consultante digitale dans le milieu de la télévision et sa passion pour le Taekwondo. Championne de France a plusieurs reprises, Mathilde Thiao-Layel a pu vivre les championnats du monde 2016 à Lima, au Pérou. Une aventure extraordinaire qui lui a permis de se frotter aux meilleures.

Article : Alyssa Mariapin - Crédit photos FFTDA ; Stéphane Chaing - Article publié dans le n°479 de Belle Réunion - Supplément Le Quotidien du 19 avril 2017


Racontez-nous votre parcours.

Après mon Baccalauréat Littéraire au lycée Roland Garros, je me suis orientée vers le BTS Communication du Lycée Leconte de Liste. Puis, j’ai décidé de prendre mon envol vers la métropole en intégrant l’ISCOM, une école de communication à Toulouse. J’ai enchaîné sur un master à Paris. Je vis à présent à Paris qui est une ville très dynamique. J’ai pu saisir de belles opportunités sur le plan professionnel (chez TF1, Atlantis Télévision) mais également sur le plan personnel. Je pense avoir trouvé un vrai équilibre entre mon travail de consultante digital, assez chronophage, et le Taekwondo en tant que membre de l’équipe de France.

Quelle place tient le Taekwondo dans votre vie ?

J’ai commencé le Taekwondo à l’âge de cinq ans. Mes parents m’ont inscrite mais c’est vite devenu une passion que je me suis appropriée. Le côté martial m’a beaucoup attirée et inspirée. Cette année, je fête mes 20 ans de pratique. Le Taekwondo continue à me guider dans mes différents choix de vie.


Comment s’est déroulé le championnat du monde 2016 au Pérou ?

Cela a été une merveilleuse expérience, sans doute la plus enrichissante de toute ma carrière de sportive jusqu’à présent. C’est l’événement par excellence car il regroupe les meilleures athlètes du monde entier ; savoir que j’en faisais partie était magique pour moi. La compétition a été rude, d’autant plus qu’un système d’élimination directe m’a recalé dès le premier tour. A la fin de la journée, j’ai été devancée par une Iranienne qui s’est retrouvée sur la troisième marche du podium. Je ne pense pas avoir démérité car j’ai donné le meilleur de moi-même.

Qu’avez-vous tiré de cette expérience ?

En observant le niveau autour de moi, j’ai pu voir des axes d’amélioration concernant ma façon de m’entraîner. Ce qui est sûr c’est que j’en sors plus grandie. Récemment j’ai participé au championnat d’Europe 2017 qui s’est déroulé le week-end du 6 et 7 mai 2017 en Grèce. Je me suis fait éliminer contre la championne d’Europe, ce qui me donne une 8e place. Le tirage au sort n’a pas été en ma faveur mais tant pis, cela fait partie du jeu.


Quel est votre regard sur le Taekwondo à La Réunion ?

Le Taekwondo à La Réunion évolue de plus en plus, surtout ces dernières années grâce à la réelle volonté de la ligue Réunion d’aller de l’avant. Des dispositifs sont mis en place pour faire venir des intervenants, des maîtres et des entraîneurs d’équipes nationales. Cela booste les jeunes générations en compétition, combat et technique. J’ai une pensée particulière pour mon club natal : le Tampon Taekwondo Dojang, qui amène chaque année un petit groupe de compétiteurs âgés de 8 à 20 ans au championnat de France. C’est toujours un bonheur de les voir progresser d’année en année ! La Réunion me manque tous les jours, tant ses températures tropicales que la chaleur de mes proches, mes amis et surtout mes parents qui sont toujours à la Réunion. Bien sûr, on s’appelle et s’écrit régulièrement !

Palmarès

Championne de France 2017, 8ème au championnat d’Europe 2017, triple championne de France en 2016, 2ème à l’open de Belgique 2016, 1ère à l’open de Londres 2016, 3ème à l’open d’Autriche 2016, 3ème au championnat d’Europe 2015, Vice championne de France 2013 et 2014.

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