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Spécial retour : Azim Makboulhoussen, chef de projet informatique chez SFR Réunion

Publié le 21 mars 2010

Comment rentrer après une période de mobilité ? Quelles sont les difficultés rencontrées sur le marché du travail local ? Comment trouver un emploi à la Réunion ? Après un DESS Réseau Multimédia Internet à l’Université de la Réunion et un parcours de mobilité internationale de huit ans, Azim est de retour sur l’île. A 34 ans, il a trouvé un poste de chef de projet informatique au sein de la SRR.

Article publié dans Objectif Emploi, supplément du Quotidien de la Réunion - 17 avril 2016 (cliquer pour lire)

Azim Makboulhoussen

Pouvez-vous vous présenter svp ?

Je suis originaire de Sainte Clotilde, d’une famille de condition moyenne. Sans être aisés, nous n’avons jamais manqués de rien. J’ai passé un DESS Réseau Multimédia Internet à l’Université de la Réunion

Quel a été votre parcours de mobilité ?

Après mes études, je suis parti trois ans à Paris où je travaillais pour un équipementier Telecom. J’ai essentiellement fait de l’export avec des missions de consulting réalisées dans différents pays : Afrique du Sud, Emirats Arabe Unis, Thailande, Indonésie, Hollande, Tahiti, Angleterre, Yemen...

Et ensuite ?

Je suis parti deux ans en expatriation à Toronto (Canada) où j’ai fait du développement logiciel dans le domaine des transports automatisés (projet d’automatisation de la ligne 13 du métro parisien). De retour en métropole, à Toulouse, j’ai travaillé de nouveau dans le secteur des télécommunications.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à rentrer à la Réunion ?

Une opportunité d’emploi au sein de SFR Réunion ! J’ai décidé de quitter mon poste car je savais que j’allais intégrer un grand groupe et que je pourrai continuer à m’épanouir. En plus je restais dans mon domaine et le poste était intéressant.

Avez-vous préparé votre retour d’une façon spécifique ?

Nous (ma famille et moi) avons eu trois mois pour mettre en place toute la logistique du déménagement. Notre fille venait tout juste d’avoir 3 mois... Arrivés à la Réunion, nos parents nous ont pas mal aidés. C’était donc plus simple et on avait moins de pression pour la recherche d’appartement ! Le fait qu’on ait déménagé plusieurs fois auparavant nous a aussi grandement aidé dans notre installation.

Décrivez nous votre état d’esprit à l’atterrissage à Gillot.

Heureux. Je m’étais promis dans l’avion quand j’ai quitté la Réunion 8 ans plus tôt que je reviendrai. J’ai réalisé mon souhait !

Dans quel état avez-vous trouvé le marché du travail en rentrant à la Réunion ?

Un peu déçu par la faiblesse du marché du travail. Et pourtant, des besoins existent mais je pense que l’offre n’est pas adaptée aux demandes des entreprises. Il faut mettre en place des formations adaptées aux demandes locales. Il faudrait aussi que les entreprises soient moins frileuses à embaucher et donner leurs chances aux Réunionnais. Dans mon cas , l’expatriation a clairement été un atout dans la recherche d’emploi.

Qu’est ce qui a surpris le plus à votre retour ?

A mon retour de Toronto, je trouvais que la France avait pas mal de « retard » par rapport au Canada. A la Réunion, je trouve qu’on a du retard pas rapport à la métropole dans de nombreux domaines : accès aux nouvelles technologies, services, transports, business... Mais en même temps ça veut dire qu’il reste beaucoup de choses à faire et donc de nombreuses opportunités pour les Réunionnais...

Avec le recul, tirez-vous un bilan positif de votre expérience de mobilité ?

Clairement positif. D’un point de vue personnel mais également professionnel. Elle m’a donné une grande ouverture d’esprit et une forte adaptabilité. Aujourd’hui je souhaite profiter de ma famille et de la Réunion, et m’épanouir dans mon travail.

Quels conseils donneriez-vous aux Réunionnais qui comme vous souhaitent rentrer sur l’île ?

Il existe des opportunités sur l’île. Il faut rester à l’écoute du marché. Ils peuvent aussi profiter de leur expérience pour démarrer leur entreprise à la Réunion.

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