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Jace : « Ce sont les lieux qui s’imposent à moi »

Publié le 12 novembre 2017

De la Réunion à New-York en passant par l’Hexagone, ses Gouzous ont fait le tour du monde. Entre deux commandes, le graffiti-artiste Jace, créateur de ces petits bonhommes jaunes, s’est confié à Outremers 360. Retour sur son parcours et ses futurs projets. A l’occasion des 25 ans de l’AGORAH le 1er décembre, Jace graffera en direct pour faire partager sa passion.

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Quel est votre parcours ? Comment êtes-vous arrivé au monde du street art ?

Je suis né en 1973 au Havre, je vis à La Réunion depuis mon enfance (arrivé en 1982 à 9 ans) et c’est à l’adolescence que je m’initie au graffiti sur les murs de mon quartier (la Ravine des Cabris) en 1989. Je tagge et graffe de nombreux murs avec mon « blaze » (mon pseudonyme), puis au bout de trois ans d’activité j’invente un personnage au dessin simplifié, ni blanc, ni noir, dont les traits, caractéristiques d’une identité, n’existent tout simplement pas, pour pouvoir le mettre en situation dans la rue. Le Gouzou est né. Je l’utilise alors comme mon alter égo et le dissémine partout dans l’île, investissant les espaces urbains et naturels, tout en commentant avec beaucoup d’humour ma vision de la société réunionnaise. Au fil des années et de l’expérience, les mises en situation du Gouzou sont de plus en plus périlleuses et décapantes. Dans les années 2000 on ne parle plus de graffiti mais de street art. Mais mon travail ne change pas pour autant, je reste dans la lignée de ce que j’ai toujours fait : peindre dans la rue.


Comment choisissez-vous des lieux pour imposer des gouzous ?

Ce sont plutôt les lieux qui s’imposent à moi. J’ai une règle : le respect des propriétés privées. Pour le reste ce ne sont que des coups de coeur.

Quelles sont les sources d’inspiration qui donnent vie à vos gouzous ?

La société , mon quotidien, la poésie qui m’habite et les médias sont des grandes sources d’inspiration.


Vous avez matérialisé vos gouzous dans le paysage urbain de Réunion, quel est le lieu dont vous êtes le plus fier ?

Fier est un grand mot, mais disons que celui qui est suspendu au Cap Lahoussaye reste un de mes préférés.

Y-a-t-il un public en particulier avec lequel vous aimeriez collaborer ?

Les extra-terrestres mais la communication reste encore un gros problème !


Après plusieurs expositions à l’international et la parution d’un livre, quels sont vos projets ?

Dans l’immédiat, une intervention sur Paris puis une fresque pour un hôpital à Marseille ainsi que la prolongation de ma fresque sur la L2 (toujours à Marseille), une expo solo à Paris début décembre, une expo solo à Maurice début décembre, plusieurs façades (une au Tampon, une à St-Denis), faire tourner mes deux lieux (l’usine à gouzou, la galerie very yes), deux trois commandes privées, une expo collective à Bangkok, deux expos solo en Chine les premiers mois de 2018, une énorme fresque sur Milan, une expo solo au Havre l’été 2018… Vous en voulez encore ?

Le 1er décembre 2017, Jace donnera naissance à de nouveaux gouzous dans l’enceinte de l’AGORAH, à l’occasion des 25 ans de l’institution.


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