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Article paru dans le Journal de l’île de la Réunion du 3 avril 2010

Publié le 6 avril 2010

Extrait de l’article "Les Réunionnais plébiscitent la mobilité". Une équipe de trois chercheurs a lancé en mars 2009 une enquête pour recueillir des informations sur les Réunionnais expatriés...

Nadia Alibay est économiste à Paris et présidente de l’association Amarres (1) depuis 2007. Avec Françoise Rivière, également économiste, Laurence Tibère, sociologue, et Sébastien Chateau, webmaster, elle s’est lancée dans l’étude de la mobilité des Réunionnais. À travers un questionnaire mis en ligne sur le site “reunionnaisdumonde.com”, l’équipe a recueilli entre mars et octobre 2009 quelque 465 réponses.

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La majorité des candidats au départ avait déjà quitté l’île au moins une fois avant l’expérience de mobilité en cours, seuls 30% n’avaient jamais quitté la Réunion avant. La première cause de départ est la poursuite des études, puis la recherche d’un emploi.

“Ce qui se dégage de l’étude aussi, c’est que 52% des répondants ont bénéficié d’une aide à la mobilité, mais que parmi eux, 60% seraient quand même partis sans aide. D’après ces premiers éléments, on se rend compte que les Réunionnais qui partent avec des subventions ne font pas partie des catégories socioprofessionnelles les plus modestes. Il semblerait que ce soit l’accès à l’information (que des aides financières existent, ndlr) qui détermine l’accès à cette aide. Et ce sont en majorité les enfants de cadres ou d’employés qui semblent être le mieux informés”, précise Nadia Alibay.

Autre information importante : 96% des participants estiment que leur expérience de mobilité a été plutôt positive et 86% assurent que leur situation financière s’est améliorée. 79% pensent que leur qualité de vie est aujourd’hui meilleure. Concernant les séjours sur leur île, plus d’un tiers des répondants rentrent au moins une fois par an (15% tous les 3 ans). À une large majorité (80%), ils ne coupent pas le contact et téléphonent régulièrement à leurs proches. À l’inverse, la grande majorité a une perception très négative du marché du travail à la Réunion et presque la moitié des répondants juge l’insertion professionnelle plutôt difficile au retour. Seule une garantie d’un niveau de vie au moins équivalent déciderait les indécis à rentrer au pays.

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Quasiment tous les expatriés veulent transmettre la culture réunionnaise à leurs enfants et pour 33% d’entre eux, cela passe par le créole. 67% se servent de la cuisine pour faire découvrir la Réunion à leur entourage

Emilie Marty

Lire l’article complet sur clicanoo.com

Lire aussi : Enquête sur les Réunionnais en mobilité : les 1ers résultats

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