Publicité

Julie Fauvergue, créatrice de la marque Flor da Mata au Brésil

Publié le 7 mai 2018

Diplômée de l’Ecole des Beaux Arts du Port et en Architecture, elle a tout quitté pour s’installer sur une île du Brésil où elle a fondé une ligne d’accessoires éthiques et faits-main. « J’ai échangé un paradis pour un autre ! »

Pendant 30 jours sur : https://fr.ulule.com/flordamata


Pouvez-vous vous présenter ?

Julie, 31 ans dans quelques jours. Je suis née à Sainte-Clotilde, et après le lycée de Bellepierre j’ai déménagé dans l’Ouest, à Saint Gilles. J’ai étudié à l’Ecole des Beaux Arts au Port, puis j’ai bifurqué vers l’architecture. J’ai passé mon diplôme en 2015. Aujourd’hui je suis créatrice et fondatrice de la marque brésilienne Flor da Mata.

Quel a été votre parcours ?

J’ai quitté la Réunion en 2012 pour poursuivre mon Master d’architecture à Bordeaux. Ca a été une réelle obligation, il n’y avait à l’époque que les trois premières années de licence disponibles sur l’île. Une fois diplômée, j’ai commencé à travailler en agence, et juste avant de tomber dans la dépression au bout de quatre mois de froid glacial, j’ai acheté un billet d’avion pour le Brésil ! C’était un challenge personnel : voyager seule, apprendre une langue étrangère et rencontrer de nouvelles personnes…


Que vous a apporté l’expérience de la mobilité ?

La mobilité, un mot qui me faisait frémir de peur à l’époque, avant de sauter le pas ! Déjà en étudiant en France, le fait d’être loin de la famille, des amis proches, subir l’hiver, les métropolitains pas forcément ouverts dès le début, on se rend compte qu’on a vécu dans un paradis jusque là... Mais on se rend également compte que ce paradis était minuscule et qu’il doit y en avoir d’autres éparpillés sur le globe. C’est donc un mélange de manque et de curiosité.

Parlez-nous de l’endroit où vous vivez depuis 2015.

J’ai coutume de dire que j’ai échangé un paradis pour un autre. Les deux îles se ressemblent assez au final, aussi bien en terme de végétation, que de mixité culturelle. Énormément d’étrangers (gringos) choisissent Florianópolis pour la qualité de vie, la sécurité. Ici, on est loin de Rio de Janeiro ou d’autres grandes villes. Ici les quartiers sont à échelle humaines, les gens sociables et respectueux, la nature préservée. Je me suis identifiée rapidement à cet endroit, et je m’y sens bien intégrée. 

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Je lance ma marque d’accessoires solidaires, éthiques et faits-main, 100% Brésil : Flor da Mata. C’est pour moi un projet professionnel qui allie tout : design et création, le dessin, le travail manuel, le contact avec les gens ! Par éthique, j’entends : projet local (matière première et main d’oeuvre) et solidaire (on reverse une part de nos ventes aux associations locales). Toutes nos pièces sont faites à la main (slow fashion) et nous travaillons avec un tissu traditionnel du Brésil, très coloré, qui tend à disparaître.

Nous vendons déjà par internet depuis un an et demi, mais nous avons besoin d’un petit coup de pouce pour mener l’aventure plus loin : former un collectif de couturières du quartier, les équiper, investir dans la communication, le label fair-trade, etc. C’est pourquoi nous lançons une campagne de crowdfunding (financement collectif). Pour participer ou en savoir plus sur la marque, le lien est le suivant : https://fr.ulule.com/flordamata

Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

Dans mes valises de la Réunion, j’ai apporté mes bikinis et ma raquette de beach tennis. J’aurais volontiers apporté mon rice-cooker, mais c’était trop volumineux. C’est un appareil introuvable ici. Je suis rentrée en vacances l’été dernier, et je suis revenue avec un pilon cette fois-ci, tout petit évidemment !

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

A Florianópolis, petite île au sud du Brésil, très rares sont les personnes qui ont déjà entendu parler de l’île de la Réunion. En général ce sont des surfeurs, qui la connaissent à cause de Saint-Leu ou de la crise R. C’était le cas de Gabriel, mon mari. Mais lorsque j’en parle rapidement, ils sont généralement impressionnés par le volcan actif et les impressionnants cirques montagneux (c’est assez plat comme pays le Brésil).


Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?

Le politiquement correct serait de répondre la famille n’est-ce pas ? Mais en fait c’est le rougail saucisse et les samoussas au fromage. Venant de la Réunion, on pique la curiosité des gens qui ne connaissaient pas et engagent la conversation. Ou on passe parfois pour une paresseuse qui fait la sieste dans son hamac ! Et puis dernièrement : "La Réunion ? Ah oui là où il y a les requins …"

Tout savoir sur Flor da Mata : www.amoflordamata.com / https://fr.ulule.com/flordamata / www.facebook.com/amoflordamata


FLOR DA MATA c’est l’histoire de sacs et accessoires, de sable et d’eau de coco.
C’est l’histoire de la samba et d’un Brésil fait à la main.
C’est l’histoire de la chita, un tissu traditionnel qui lutte contre la modernité.
C’est une histoire de mode, de bien-être, de générosité, d’émotions et d’exigences.
Et c’est aussi le défi éthique d’une jeune architecte et designer française. 

FLOR DA MATA est née d’un coup de foudre pour un tissu typiquement brésilien : la chita. Fleuri, coloré, gai, avec des dizaines d’imprimés ... Les sacs et accessoires sont pensés, dessinés, et confectionnés sur l’île de Florianópolis, dans l’état de Santa Catarina, au sud du pays. Vous supporterez un projet local qui allie création et engagement, et qui soutient une identité culturelle. 

QUELQUES PHOTOS DE FLORIANOPOLIS





Publicité