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Maryse Gerbith, 31 ans, travaille dans les assurances à Paris

Publié le 10 août 2008

Expatriée depuis près de 10 ans, Maryse s’occupe depuis l’an 2000 d’assurances et de prévoyance. Elle vit à Paris avec son mari.

Maryse Gerbith
"J’étais partie pour les études mais comme j’ai trouvé facilement du travail après mon diplôme, je suis restée".

Racontez-nous votre parcours.

"Je suis née à Saint louis et j’ai habité pas mal de temps à l’Etang-Salé. Je viens d’un milieu modeste. J’ai quitté la Réunion en 1998 par le biais de l’ANT. J’ai suivi pendant un an un BTS en assurance à la CCI du VAR à Hyères. En 2007, j’ai aussi obtenu un Master 2 en droit des assurances".

Qu’est-ce qui a motivé votre choix de partir ?

"Plusieurs raisons se sont mêlées : la volonté de poursuivre ma formation, l’envie de voir si l’herbe est réellement plus verte ailleurs… Ensuite les choses se sont enchaînées. Comme j’ai trouvé facilement du travail après mon diplôme, je suis restée".

Racontez-nous vos débuts.

"Je suis arrivée à Marseille où j’ai été accueilli par une personne de l’ANT. Ensuite, les choses se sont corsées. On m’a mis dans un train direction Toulon où je devais habiter. Sauf que ma formation était basée à Hyères les Palmiers... On m’avait présenté Hyères comme étant un quartier de Toulon !"

Avez-vous quelques anecdotes ?

"Ce qui m’a le plus marqué en arrivant, ça a été le centre commercial. Je n’ai pas compris que c’était un centre commercial tellement c’était grand. La première fois que je l’ai traversé, je me suis dis "ouah, trop moderne cette ville, il y a des escalators partout !". Je me suis sentie bête quand j’ai réalisé que c’était un centre commercial et non pas le centre ville".

Que vous a apporté l’expérience de la mobilité ?

"Elle m’a permis de grandir, de mûrir, d’ouvrir mon esprit".

Aujourd’hui quels sont vos projets ?

"Peut-être retourner vivre un jour à la Réunion, si j’arrive à convaincre mon mari".

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"Principalement ma famille, la gentillesse et la simplicité des gens, la douceur de vivre et les rougails saucisses…"

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

"J’ai l’impression que la Réunion s’est beaucoup développée ces dernières années. Les constructions d’habitation se multiplient, c’est bien pour les gens mais dommage pour la nature".

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

"Mon parcours fait que mon entourage pense que je suis quelqu’un de débrouillard. Contrairement à certains de mes amis, je n’ai pas eu à subir vraiment les aprioris sur les gens des îles et le fait qu’ils sont "lents"...

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"C’est une image positive. Par mon discours je fais tout pour que cela soit le cas. Beaucoup aimeraient découvrir l’île mais sont freinés par le coût de plus en plus exorbitant des billets d’avion. Ils ont la vision d’une île paradisiaque, avec l’idée que là-bas, ce sont les vacances tout le temps".

Vous même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

"Paris est une ville assez froide où il n’est pas facile de se faire des amis, mais une fois que c’est fait ce sont des gens sur qui on peut compter. Ce qui me plaît également, c’est tout ce qui concerne les démarches administrative et de la vie courante : les horaires d’ouverture des bureaux n’ont rien a voir avec ceux de la Réunion (mairie, postes, etc.)".

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

"Si un jeune a envie de quitter l’île, il ne faut pas qu’il hésite à franchir le pas. C’est une expérience qui ne peut qu’apporter un plus. En revanche, avant de partir il ne faut pas trop se faire d’illusions. Les premiers temps sont généralement difficiles, mais ça en vaut la peine".

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