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Didier Hoarau, adjoint maître d’hôtel au Sénat

Publié le 21 mai 2018

Diplômé du Centhor, il a quitté l’île avec le CNARM. Ce jeune Saint-Pierrois recruté par le Sénat est à l’initiative d’une semaine créole au restaurant du Palais du Luxembourg qui a fait découvrir les spécialités réunionnaises aux Sénateurs, avec l’aide de la chef Kelly Rangama. Retour sur le parcours de Didier Hoarau. Un article du site outremers360.com


« Depuis petit, je savais que la restauration était un domaine fait pour moi. J’ai toujours apprécié le relationnel avec les clients et la cuisine. C’est tout naturellement que je me suis orienté vers le lycée hôtelier du Centhor à Saint-Gilles-Les Hauts pour suivre une formation de cinq ans ».

Déterminé, Didier Hoarau enchaîne un CAP café-brasserie, une année de mention Barman puis un bac pro en hôtellerie-restauration. Après une première expérience de chef de rang à Saint-Pierre, il décide de tenter sa chance dans l’Hexagone, avec le CNARM. Un choix difficile mais qu’il ne regrette pas aujourd’hui. « Ça fait quatre ans que je suis à Paris. Dès mon arrivée, j’ai travaillé pendant trois ans comme chef de rang au sein du restaurant « La Marée » dans le 8ème arrondissement. J’ai aussi intégré l’équipe du chef Christophe Saintagne dans son restaurant du 17ème arrondissement ».


Il y a un an, l’ancienne directrice du restaurant « la Marée » où il a travaillé lui propose un poste de maître d’hôtel adjoint au restaurant du Sénat. Didier Hoarau accepte et se lance dans cet univers particulier. « Maître d’hôtel adjoint est un poste à responsabilité assez complexe. Mon rôle consiste à accueillir les sénateurs, prendre leurs commandes, veiller au bon déroulement du service.

Le restaurant du Sénat est avant tout un restaurant de travail. Nous accueillons uniquement les sénateurs qui sortent de leurs réunions, de leurs débats à l’hémicycle. Si le type de service est le même entre un restaurant gastronomique « traditionnel », travailler au sein du restaurant du Sénat, c’est vraiment un autre monde. Nous sommes vraiment là pour les sénateurs. C’est un service qui demande une certaine rigueur et une disponibilité en plus, il faut également tenir compte des habitudes des sénateurs tout au long du service.
 

Représenter la Réunion

Début mai 2018 a été une semaine particulière pour ce jeune Réunionnais de 25 ans, qui a pu faire découvrir à ses clients habituels la gastronomie réunionnaise. « Dès mon arrivée au Sénat, mon patron m’avait expliqué que le restaurant du Sénat organisait tous les mois des semaines gastronomiques régionales. En tant que jeune Réunionnais, j’ai tout de suite pensé à l’organisation d’une semaine créole réunionnaise ! »

Amoureux de son île, Didier Hoarau a réalisé son rêve avec l’accord de son patron et le soutien de la sénatrice Nassimah Dindar et du Conseil Départemental. « C’était un gros challenge pour moi d’organiser ce type d’évènement. Mon but était de promouvoir mon île, mettre en valeur les produits de petits producteurs locaux, tout en faisant voyager les sénateurs et le personnel du Palais du Luxembourg, à travers la gastronomie et la culture réunionnaise ».


Au menu, les sénateurs ont dégusté entre autres des camarons façon créole, chouchous péï, bisque de crustacé à la citronnelle, velouté de lentilles de Cilaos, ou encore volaille péi, purée de manioc, sauce fruit de la passion. Ils ont également découvert des produits comme le café bourbon pointu, la vanille et le rhum péi qui sera désormais à la carte du Sénat.

« Travailler au Palais du Luxembourg est une grande opportunité pour moi, le Sénat est une très belle vitrine française. C’est un poste que j’aime énormément et je ne compte pas pour le moment de changer d’établissement. J’espère vraiment pouvoir reconduire cette opération les années suivantes et organiser d’autres types de manifestations au sein du restaurant pour toujours représenter la Réunion et mettre les produits réunionnais en avant ! »


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