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Mélanie Cacciola, 25 ans, infirmière de nuit au CHRU de Tours

Publié le 15 novembre 2005

Infirmière de nuit dans un service de réanimation chirurgicale, Mélanie a le mal de son île. "Je suis née au Port en 1980, précise-t-elle et j’ai toujours vécu à Plateau-Caillou. Mon lycée, mes meilleures années, je les ai faits à Evariste de Parny. D’ailleurs, j’en ai redoublé ma terminale tellement je passais du bon temps là-bas ! J’ai quitté la Réunion en 1999 pour la Haute-Savoie. L’horreur, la transition ! J’ai passé mes concours aux quatre coins de la France et j’ai atterri à Tours pour suivre les cours de l’école d’infirmières... Et voilà, depuis 2003, je suis infirmière diplômée et je travaille".

Mélanie Cacciola

Dans quelles conditions avez-vous quittél’île ?

"J’ai quitté la Réunion pour débuter une nouvelle vie. Je ne connaissais la Métropole qu’à travers les vacances que j’y avais passées. Je m’étais fait une vague idée de la vie loin de mon île. Quitter mes parents et le train-train de la vie quotidienne me plaisait bien. Même si ça n’a pas été facile au début, mon caractère entêté a fait que je suis restée. Cela se ressent moins maintenant, mais à mon arrivée j’avais un grand besoin de parler de mon ti péi et personne n’avait l’air de s’intéresser à ce petit bout de caillou... Aujourd’hui, ce qui me manque le plus, c’est la bonne humeur des Réunionnais en général. Et puis, le beau temps, la mer, la montagne et les paysages magnifiques, les couchers de soleil sur la plage, les barbecues les soirs de Noël, l’insouciance de la vie sur l’île !"

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Elle me fait prendre conscience que je ne peux plus me passer de bouger. J’espère être mutée à la Réunion, en Nouvelle-Calédonie ou en Polynésie française prochainement. Avec mon boulot, je n’aurai aucun mal à trouver un employeur... Quelle chance !"

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

"La Réunion se développe, c’est indéniable, mais trop souvent dans l’optique de ressembler à la Métropole... Je trouve que l’île a son identité et il ne faudrait en aucun cas qu’elle la perde".

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