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Laurie Jucourt, consultante digital à Lyon

Publié le 8 juin 2018

Diplômée de l’EGC Réunion puis major de sa promo à Sup de Pub, Laurie s’est posée à Lyon… « une ville parfaite pour une première expérience en métropole... »


Racontez-nous votre parcours.

Laurie Jucourt, 24 ans. Originaire de Saint-Paul, j’ai fait, après mon bac, une licence à l’Ecole de Gestion et de Commerce de La Réunion. C’est durant ma licence que je me suis pris de passion pour la communication (un grand merci à notre professeur de marketing, Sophie Combe, qui nous a transmis sa passion). Une fois diplômée, je me suis envolée vers la Métropole... avec beaucoup de peine et d’appréhension : de la peine à quitter ma famille et mes amis, et de l’appréhension à arriver dans une ville où je ne connaissais personne. La seule chose qui me rassurait, c’était que Lyon se trouvait à deux heures en voiture de là où habitait ma sœur. Malgré tout, je n’avais aucun regret car je suivais vraiment mon cœur dans ce que je faisais.

Et ensuite ?

J’ai passé mon Master 1 et 2 à Sup de Pub Lyon. J’ai été diplômée en tant que major de promotion pour mon Master 2 : Web Management, Marketing Digital & Médias Sociaux. Et je viens d’être embauchée en tant que Consultante chez Solutec, une SSII spécialisée en ingénierie, conseil et services informatiques.

Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

La mobilité m’offre la chance de réaliser mes rêves et les objectifs que je me suis fixée. Deux raisons me poussent à rester en ici pour le moment. Tout d’abord, faire mes armes sur le plan professionnel : je souhaite découvrir de nouveaux secteurs et en apprendre encore plus sur mon métier. L’autre raison, ce sont les voyages. La découverte de nouveaux pays et de nouvelles cultures est très importante pour moi. Et il est plus simple et moins cher de voyager depuis la Métropole.

Avez-vous été aidé dans votre parcours ?

En tant que Réunionnais, on a la chance d’avoir pas mal d’aides pour pousser les jeunes dans leurs études et « alléger » un peu le poids que cela représente. Au niveau de la « mobilité », j’ai reçu deux aides : LADOM pour le billet d’avion et Net-Bourse pour les études supérieures.


Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

Je n’ai quasiment rencontré que des avantages à venir de La Réunion. On a beaucoup à apprendre aux gens sur notre culture, notre diversité, notre métissage, notre « vivre ensemble »… Et les gens sont très curieux d’apprendre. Mais aussi en tant que Réunionnais, c’est très intéressant de s’ouvrir plus au monde. Le seul inconvénient, c’est d’être loin de ceux qu’on aime. Parfois on ressent le besoin d’être avec ses proches, mais on ne le peut pas…

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

Lyon est une ville parfaite pour une première expérience en Métropole : une grande ville mais qui reste à taille humaine, très bien desservie en transports en commun. C’est une très belle ville à découvrir, les habitants y sont très accueillants. Chacun peut y trouver son bonheur, que l’on aime le calme ou la fête. Géographiquement on rejoint facilement Paris et le Sud en train. Et petit bonus pour les fins gourmets, il y a une diversité incroyable dans la restauration. Sincèrement, je ne pense pas quitter Lyon pour une autre ville. Elle a vraiment tout à offrir !

Quels sont vos projets ?

Je suis très Carpe Diem en ce moment… J’attends de voir ce que la vie a à m’offrir. Mes seuls projets concrets sont les voyages. Je souhaite visiter Cuba, l’Amérique du Sud, le Japon, Londres, etc. Je veux profiter des opportunités présentes en Métropole afin de ne pas avoir de regrets à mon retour. Une fois que j’aurai fait le tour de ce que j’ai à voir ici, je rentrerai à La Réunion.

Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?

Ma famille et mes amis me manquent énormément, et des choses toutes simples comme les carris de maman et les repas du dimanche où toute la famille est réunie. Lors de mes dernières vacances (les seules depuis mon départ), j’ai compris que l’Île en elle-même, ma Terre, m’avait manqué. Quand je suis à la Réunion, je me sens vraiment chez moi, c’est très apaisant comme sentiment. Tout est plus coloré, plus beau, plus intense.

Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

Avant mon départ, j’ai reçu plusieurs cadeaux qui me suivent encore actuellement. Ce sont des choses toute simples mais qui me rappelle mes proches. J’ai toujours des saucisses péï ou des confitures qui viennent de l’Île chez moi.

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?

Je parle très souvent à ma famille et mes amis qui sont encore sur l’Île. J’ai aussi quelques amis du lycée et de la licence qui sont éparpillés un peu partout dans le monde (Paris, Toronto, Malte…) et avec qui je garde contact. Pour le coup, merci aux réseaux sociaux qui facilitent la communication !

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

Je ne suis pas une spécialiste mais je trouve que les choses bougent assez lentement malheureusement. Cependant, je suis heureuse de voir quelques initiatives de start-up se lancer. Ce que j’espère, c’est que la jeunesse réunionnaise créée encore plus d’entreprises, de nouveaux concepts et qu’on rajeunisse un peu tout ça ! Il y a énormément de choses à créer dans tous les domaines. Il suffit de s’inspirer de ce qu’il se passe dans le monde actuellement et de l’adapter localement.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

La Réunion est considérée comme un petit paradis terrestre aux yeux de ceux que je rencontre. Mais elle est aussi assez méconnue sur certains points, il y a encore des gens qui nous situent dans les Caraïbes… Mais comme dit une amie à moi : « les seules fois où on voit La Réunion au Journal de 20H c’est pour une éruption volcanique, les requins ou la rentrée à Mafate ». Donc au final, on ne peut pas leur en vouloir. Les gens sont toujours très surpris quand je leur explique l’histoire et la diversité présente sur l’Île.

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