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Léa Booz Parny, étudiante volontaire aux Philippines

Publié le 9 août 2018

Elle a opté pour un an de césure entre ses deux années de Master : direction Manille et un volontariat avec l’association Enfants du Mékong pour cette professionnelle en devenir dans le domaine de la solidarité internationale !


Pouvez-vous vous présenter ?

Léa Booz Parny, 22 ans. Je suis née et j’ai vécu 19 années à la Réunion, à Saint-Denis, où une grande partie de ma famille vit, dont mes parents, tous deux réunionnais. Après un bac économique et social au lycée Levavasseur, j’ai intégré l’hypokhâgne puis la khâgne au lycée Leconte de Lisle. Les deux années de classes préparatoires à la Réunion furent très riches en apprentissages et en rencontres. Quand on regarde aujourd’hui le parcours de mes anciens camarades, c’est drôle de voir à quel point ils sont tous différents... Certains sont restés sur l’île mais la majorité ont poursuivi en métropole.

Qu’avez-vous fait ?

Moi, j’ai fait le choix de poursuivre mes études à Paris. En 2016, je suis arrivée en troisième année de licence en communication à la Sorbonne Nouvelle. Sensible aux causes humanitaires, j’ai fait des études de communication pour donner à voir et faire entendre des causes qui me sont chères. J’aspire à être le porte parole de certaines associations ou ONG qui mériteraient d’être connues. Actuellement étudiante en Sciences politiques parcours Action humanitaire internationale à l’Université Paris-Est Créteil, j’ai décidé de faire une année de césure entre mes deux années de Master.


Quel est votre projet ?

À partir d’août je m’engage pour un an dans une mission aux Philippines en tant que coordinatrice de programmes de parrainages avec l’association Enfants du Mékong. Il s’agit d’un volontariat de solidarité internationale (VSI) qui consiste à accomplir une mission d’intérêt général à l’étranger dans le domaine de la coopération au développement et de l’action humanitaire. Le but premier de l’association est le parrainage d’enfants démunis pour permettre leur scolarisation. Le parrain ou la marraine est amené à verser mensuellement une somme à cet effet et à établir une correspondance personnelle avec le filleul. Chaque année, des volontaires « Bambous » donnent un an de leur vie au service d’Enfants du Mékong et des enfants pauvres d’Asie du Sud-Est. Pourquoi volontaire « Bambou » d’ailleurs ? Parce qu’un bambou plie mais ne rompt pas !

Concrètement qu’allez-vous faire ?

Dès la rentrée prochaine je serai donc basée à Manille, la capitale des Philippines, pour travailler avec les responsables locaux, rencontrer les filleuls et leur famille. Je suis pressée de rencontrer ce peuple qui se définit par la vie en communauté. Dans l’imaginaire collectif occidental, nous avons du mal à nous représenter la vie dans cet archipel asiatique perdu en mer de Chine. Manille, mégapole de plus de 20 millions d’habitants, promet d’être une ville de contrastes, mélangeant quartiers riches et bidonvilles. Dans ce pays constitué de 7 107 îles, plus de 12 millions de Philippins vivent dans l’extrême pauvreté et n’ont pas les moyens de se nourrir. 


Pour me soutenir dans ce projet, j’en appelle aux Réunionnais et à leur générosité. En faisant un don, ce n’est pas seulement moi que vous soutenez mais c’est une aide que vous apportez aux enfants dans le besoin. En tant que donateurs, vous serez ainsi impliqué dans ma mission en recevant régulièrement des newsletters de ma part composées de mes récits et photos. Alors n’hésitez-pas à vous rendre sur la page dédiée à cet effet, et à faire un don (cliquer).

Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

Je me sens plus « citoyenne du monde » depuis que j’ai quitté la Réunion. J’ai toujours eu le goût du voyage, mais depuis que je suis partie, j’ai plus encore envie de découvrir d’autres cultures et d’autres lieux. Je me suis recréée un « chez-moi » ailleurs. À vrai dire, je ne vois pas d’inconvénients du fait de venir de la Réunion, outre celui de la distance qui empêche de rentrer aussi souvent que je le souhaite. Mes parents, les odeurs des plats, l’ambiance des marchés forains et surtout la mer me manquent beaucoup. 


Quelle est l’image de la Réunion à Paris ?

Les stéréotypes ont encore la dent dure (assimilation aux Antilles souvent) mais depuis deux ans que je vis en métropole, je vois tout de même une évolution dans l’intégration des Réunionnais ici. Venir de la Réunion est souvent associé à une image de sympathie et d’ouverture d’esprit pour les métropolitains. 

Vous même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

La ville de Paris est sujet à beaucoup de critiques notamment au niveau de ses habitants et de la météo. Mais passés les premiers a priori, on y rencontre des gens très sympas et le temps n’y est pas si horrible. L’île intense et la Ville Lumière ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients. Par exemple le climat est incontestablement meilleur à la Réunion mais l’offre culturelle est tellement riche à Paris... J’aime la diversité des lieux et des gens qu’on peut y rencontrer. On ne s’ennuie jamais ici ! Enfin comme dans toute grande ville, on peut aussi s’y sentir très seul, paradoxalement. Le tout est de bien s’entourer.


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