Migrations à la Réunion : une forte influence sur l’emploi et l’intégration économique
Quatre grands groupes de population sont concernés par les migrations selon l’INSEE. Les natifs de La Réunion sont nombreux à quitter leur île. La plupart sont des hommes jeunes qui vont suivre des études ou commencer leur vie professionnelle ailleurs. Une partie d’entre eux reviennent après l’âge de 35 ans…
Les départs concernent surtout les plus jeunes ce qui aboutit à un solde migratoire très négatif entre 15 et 34 ans (- 18 750 en 5 ans) Les jeunes réunionnais partent pour suivre des études ou commencer leur vie professionnelle ailleurs. Ce phénomène a été amplifié par les politiques de mobilité mises en place ces dernières années. Les hommes ont plus tendance à partir que les femmes (- 11 650 contre - 7 100). Entre 35 et 64 ans, le solde migratoire devient positif (+ 6 500). Ce qui montre l’existence à cet âge d’un mouvement de retour des natifs de La Réunion.
Quatre grands groupes de population sont concernés par les migrations à la Réunion :
1- Les natifs de La Réunion sont nombreux à quitter leur île. La plupart sont des hommes jeunes qui vont suivre des études ou commencer leur vie professionnelle ailleurs. Une partie d’entre eux reviennent après l’âge de 35 ans. Les arrivées et les départs se soldent par un déficit de plus de 12 000 personnes de 15 à 64 ans depuis 1999, dont 80 % d’hommes.
2- En revanche, les arrivées et les départs des natifs de France métropolitaine se soldent par un excédent de 7 500 personnes de 15 à 64 ans sur la même période. Il s’agit d’hommes et de femmes ayant le plus souvent dépassé l’âge de 35 ans. Les nouveaux arrivants ont un haut niveau de formation et d’emploi. Les femmes ont toutefois plus de difficultés à trouver un emploi.
3- Le flux des natifs de Madagascar ou de Maurice est moins important mais l’effectif de cette population a tout de même augmenté d’environ 5 000 depuis 1999. Les arrivants sont surtout des femmes, généralement plus jeunes que les hommes. La population résidente est en très grande majorité de nationalité française, souvent par la naissance. Un peu plus diplômé que l’ensemble de la population réunionnaise, ce groupe rencontre quelques difficultés à trouver un emploi, surtout les femmes.
4- Parmi les natifs de Mayotte et de l’Outre-mer, les départs ont été plus nombreux que les arrivées depuis 1999. L’effectif de ce groupe a perdu 2 500 personnes, ce sont les jeunes adultes qui partent tandis que des enfants continuent d’arriver. Les Mahorais présents à La Réunion ont un très faible niveau d’éducation, plus faible même que leurs homologues restés à Mayotte. Ils sont les moins intégrés au marché de l’emploi.
L’âge moyen de la population réunionnaise s’est élevé de 2,1 ans entre 1999 et 2006, un cinquième de ce vieillissement est dû aux migrations. En effet, des jeunes adultes partent tandis que des personnes d’âge mûr arrivent. Le solde migratoire s’établit ainsi à - 800 personnes pour l’ensemble des 15-64 ans, mais accuse un déficit de 14 100 personnes pour les plus jeunes (15 à 34 ans) et un excédent de 13 350 pour les plus âgés (35 à 64 ans). Au-delà de 65 ans, les migrations résidentielles sont beaucoup moins importantes.
Personnes habitant la Réunion nées à La Réunion : 662 000 personnes
- Personnes habitant la Réunion nées en métropole : 79 000 personnes
- Personnes habitant la Réunion nées à Madagascar, Maurice et Comores : 23 000 personnes
- Personnes habitant la Réunion nées à Mayotte : 6 000 personnes
Source : INSEE
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